Blonde ou brune ?

Les hommes préfèrent les brunes. Mais draguent plutôt les blondes. Tel est l’étrange constat d’une étude de l’Université britannique de Westminster, qui vient d’être publiée dans le Scandinavian Journal of Psychology. «Nos résultats ont montré que les hommes étaient plus susceptibles d’aborder notre complice quand elle était blonde. Mais la trouvait nettement plus séduisante quand elle était brune», écrivent les auteurs, Viren Swami et Seishin Barrett. La raison de ce paradoxe? Le stéréotype de la blonde un brin décérébrée se serait incrusté dans le cerveau des hommes.

Drague en discothèque Les chercheurs ont travaillé en deux étapes. D’abord, la complice s’est rendue dans des discothèques londoniennes pleines de jeunes hommes. Elle avait pour consigne de s’installer au bar et de ne chercher aucun contact. Et alors? En blonde, elle a été abordée par 60 libidineux. En brune, par 42 types. En rousse par 18 mecs. Bref, les hommes préfèrent les blondes! Non, car les auteurs sont retournés sur les lieux avec trois photos de leur complice, tour à tour brune, blonde et rousse. Et ont demandé à 126 hommes – pas alcoolisés, précise la publication – d’attribuer des notes sur dix critères.

«Arrogante mais séduisante» Renversement de situation. La rousse a été jugée capricieuse, perçue comme ayant un fort tempérament. La blonde est perçue en «neediness», que l’on pourrait traduire par «en besoin d’affection»… Et la brune vue comme arrogante mais surtout plus séduisante, intelligente et compétente que les deux autres.

Alors que veulent les hommes? Le résultat est «assez difficile à expliquer», reconnaissent les auteurs. Qui avancent quelques hypothèses. La principale: le mâle a peur. Les brunes seraient aujourd’hui idéalisées comme les blondes l’étaient dans les années 70 ou 80. Et «le mythe de la blonde stupide est devenu dominant», a expliqué Viren Swami dans le Daily Mail. «La perception de notre complice blonde comme étant en manque d’affection a peut-être induit un sentiment de domination et de confiance chez les hommes, et réduit leur peur d’être rejeté», note le chercheur. Qui admet que cette thèse mériterait d’être creusée. En attendant reste une certitude: tous les hommes qui ont abordé la complice des chercheurs ont été repoussés.

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