Approche Clinique Du Langage
Rapports de Stage : Approche Clinique Du Langage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Kysara • 30 Avril 2013 • 1 978 Mots (8 Pages) • 1 325 Vues
Approche clinique du langage
I. Introduction :
Dans le cadre de ce travail, nous avons décidés d’analyser le langage d’une étudiante japonaise.
Japonophone d’origine, nous supposons qu’elle présentera des difficultés phonologiques lorsqu’elle s’exprimera en français notamment pour exprimer les sons /y/, /u/ et /r/.
Nous avons donc enregistré le sujet, que nous nommerons ici Yoko, lors d’une tâche de lecture d’un chapitre tiré du livre "le mystère Herbeck" de O. Hecquet.
II. Le sujet :
Yoko est âgée de 21 ans et étudie à l’école une filière économique.
Elle dispose dans son cursus de cours de français qu’elle suit maintenant depuis un an.
En plus de ses cours de français, Yoko est fréquemment en immersion dans la langue française puisque son compagnon vit en Belgique et qu’elle vient souvent le voir.
C’est à cette occasion que nous l’avons rencontrée.
III. La tâche :
Nous lui avons demandé de lire un chapitre du livre "le mystère Herbeck", de O. Hecquet, qu’elle lit dans le cadre de son apprentissage du français.
C’est un livre destiné aux étudiants qui apprennent le français langue étrangère.
Il aborde les règles de grammaire française de façon progressive et propose des exercices de renforcement.
La tâche a donc portée sur la lecture du chapitre XVIII du livre, de la page 52 à la page 55.
IV. Eléments de Phonétique japonaise1 :
1. Les syllabes :
Les syllabes en japonais sont ouvertes.
Elles se composent soit d’une voyelle simple, soit d’une consonne suivi d’une voyelle ou encore d’une consonne suivit d’une semi voyelle suivit d’une voyelle.
Elles se terminent donc toujours par une voyelle, à l’exception des mots finissant par la nasale /N/ ou par un coupure de son /Q/.
1. A) La nasale /N/ :
Il ne s’agit pas de la consonne /n/ mais bien d’une nasale terminant une syllabe.
1. B) La coupure /Q/ :
C’est une coupure de son intervenant entre deux syllabes et dont le temps correspond approximativement à celui d’une syllabe normale.
Cette coupure se réalise devant les consonnes occlusives /p/, /t/ ou /k/.
2. Les voyelles :
Le japonais compte cinq voyelles :
/a/, /e/, /u/, /i/ et /o/.
Le /u/ en français est une voyelle arrondie et postérieure alors qu’en japonais, elle est non-arrondie et presque centrale.
Souvent, les voyelles /i/ et /u/ sont assourdies, c’est-à-dire prononcées sans vibration des cordes vocales.
Par exemple, kusa (herbe) se prononce /ksa/.
Desu (être conjugué) se prononce /des/.
Plusieurs voyelles successives vont se prononcer distinctement mais dans certains cas, lorsque la voyelle terminant le mot est un /i/, les deux voyelles se prononceront comme une seule syllabe.
par exemple, Aoi (bleu) se prononce /aoi/ mais Kai (rencontre) se prononce /kaj/ et non /kai/.
3. Les consonnes :
Le japonais ne comprend que douze consonnes :
Les occlusives sourdes : /p/, /t/ et /k/.
Les occlusives sonores : /b/, /d/ et /g/.
Les fricatives sourdes : /s/ et /h/.
La fricative sonore : /z/.
Les nasales sonores : /m/ et /n/.
Et enfin la liquide sonore /r/
Les combinaisons /ti/ et /tu/en japonais n’existent pas, elles sont remplacées par /tʃi/ et /tsu/.
De même, /di/ et /du/ sont remplacés par /dʒi/ et /dzu/.
Le /h/ au japon est toujours aspiré sauf devant un /i/ ou il est palatalisé.
Le /n/ se prononce /m/ devant un /p/, /t/ ou /m/.
Enfin la consonne liquide /r/ en japonais s’apparente plus à un /l/ mais avec la langue légèrement plus reculée par rapport au /l/ français.
Les mots japonais ne commencent jamais par cette consonne.
V. Analyse :
Suite à l’écoute attentive de l’enregistrement, nous avons identifié une série de sons qu’elle prononce avec difficulté.
- Le /r/ :
C’est le cas du son /r/ qui est inexistant en japonais.
Tous ses /r/ se rapprochent plus du /l/ et du /w/ ou encore d’un « h » aspiré que du /r/ français.
Si l’on prend le mot présent qui revient a plusieurs reprises dans le texte, on constate que le /r/ ressemble plus à un /w/.
Ici, nous entendons/pwezãt/ alors que la prononciation correcte serait /prezã/.
Elle lit toutes les lettres du mot alors que le « t » à la fin est muet.
La prononciation de ce /t/ muet pourrait être expliquée, selon Detey, Durand et Nespoulous, par l’interaction entre le code orthographique et phonologique.
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