Carte d'un patriote
Lettre type : Carte d'un patriote. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar luciaaaaaaa • 28 Décembre 2023 • Lettre type • 468 Mots (2 Pages) • 160 Vues
4. Lettre d’un Canadien français
Monsieur le Premier ministre Robert Borden,
Je m’appelle Louis Dubois, simple et humble professeur du Québec et donc, un fier Canadien-Français. Je vous écris pour exprimer mon profond désaccord concernant la mise en place de la conscription. Je comprends la complexité des enjeux mais je tiens tout de même à partager mes inquiétudes quant à votre décision.
Pour commencer, je trouve qu’il important de souligner qu’en Décembre 1914, vous, M. Borden, aviez proclamé solennellement « qu’il n’y a pas eu et qu’il n’y aura pas, obligation ou conscription. » Où est-elle partie votre promesse M. le Premier ministre? Si le Dominion du Canada doit partir en guerre, que les soldats y aillent par choix. Nous avons démontré depuis toujours que nous sommes une nation sans un sentiment d’appartenance envers le Royaume-Uni. Et ce dernier a démontré à son tour son manque de responsabilité lorsque le Canada avait besoin de support. J’enseigne à la nouvelle génération l’histoire du Canada. Vous-même étant un ancien enseignant pendant cinq ans, vous savez que la principale raison pour laquelle Acte de l’Amérique du Nord Britannique a été mis en vigueur suite à l’accord du Royaume-Uni, est car votre « mère-patrie » ne voulait plus dépenser dans ses colonies. En d’autres mots, elle voulait diminuer leur soutien militaire. Pourquoi devrions-nous nous sacrifier alors que nous avons bâti, cette nation seuls, avec nos efforts. Nous sommes Canadiens et non des sujets britanniques.
Deuxièmement, la Triple-Entente est composée de la France. Comprenez-vous l’ironie de voir des missions de propagande française ici? Ce pays tente d’obtenir de nous, des sacrifices qu’ils ne nous ont jamais consentis pour défendre le Canada-français. Nous ne pouvons pas nous prêter à une stratégie si stupide et insultante. À nos yeux, ni la France ni le Royaume-Uni ne sont une « mère-patrie » susceptible d’attirer notre allégeance.
Troisièmement, j’aimerais citer M. Tancrède Marsil lors de sa dernière assemblée à Waterloo : « Nous préférons avoir 2 000 ou 3 000 hommes tués dans nos rues plutôt que de faire massacrer 300 000 hommes en Europe. J’ai dit à Montréal et je répète ici qu’avant d’avoir la conscription, nous aurons la révolution. »
Je préfère mourir et apparaître dans les livres d’histoires des générations prochaines comme un guerrier opposé à l’orgueil brutal et vantard aussi nommé jingoïsme des britanniques, qu’être parmi les centaines de milliers de morts de cette guerre, qui ne nous concerne pas, amènera.
En conclusion, soyez sûr que nous continuerons notre lutte M. Borden, puisque la conscription n’est pas seulement un affront à notre liberté individuelle mais une insulte de la pire espèce de la part du gouvernement. N’oubliez pas que la force qui unit une nation ne provient pas uniquement du bout du fusil, mais de la volonté et détermination d’un peuple libre.
Merci,
Louis Dubois.
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