La démocratie est-elle démocratique, synthèse de texte

        Daniel Gaxie est un politicien français, professeur de science politique à l'Université de Picardie jusqu'en 1989 puis professeur à l'Université Paris 1 au seins du département de science politique de la Sorbonne. Il est connu pour ses nombreux travaux en sociologie du vote, et notamment l'idée « d'auto-exlusion » d'une partie de la population dans le domaine politique en raison du niveau d'étude, du milieu sociale d’où découlera son œuvre principale « Le cens caché », 1978 ». Le document que nous étudions aujourd'hui est un document de sociologie politique,  écrit par Daniel Gaxie mais il est extrait de l'ouvrage, « Manuel indocile de sciences sociales » (2019) écrit sous la direction de la fondation Copernic. Dans ce texte, l'auteur s'interroge sur ce qu'est réellement une démocratie,la définition la plus connue est sans doute celle d'Abraham Lincoln : « La démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. ». En partant de cette définition, l'auteur vient à soulever le paradoxe suivant : « gouvernement du peuple » selon lui il y a bien un gouvernement du peuple mais pas dans le sens ou le peuple gouverne mais plutôt dans le sens ou le peuple est gouverné. En effet il y des dirigeants qui prennent les décisions pour lui et en son nom (quand une loi est publiée au Journal Officiel le texte commence par la phrase « Au nom du peuple Français »).

Alors, peut-on réellement parler d'un gouvernement par le peuple si seulement une partie de la population, des « supérieurs » prennent les décisions pour le reste de la population ? Peut-on continuer à parler de démocratie au sens de Lincoln ?

        Il existe différent « types » de démocratie, dans une démocratie dite directe (Athènes), l'ensemble des citoyens devaient se réunir sur pour décider ensemble des affaires les plus importantes de la cité. Bien que l'ensemble des citoyens ne représenté que 10% de la population, femmes, esclaves et étrangers étant exclus.  

Dans une démocratie dite représentative, comme il c'est le cas dans le système politique Français, les citoyens sont associés au gouvernement (les personnes qui prennent les décisions, qui ont autorités) par l’intermédiaire du vote, ceci de trois façons : premièrement les citoyens sont tous égaux lors du vote peu importe leur situation sociale, économique..., ensuite ils ont le pouvoir de destituer les élus lors des prochaines élections si ils ne sont pas satisfaits, enfin lorsqu'ils vote pour un candidat ils expriment leurs avis, leur accord avec les différentes propositions présentées.

Ce système de « représentation » politique permet « d'illustrer » de façon officielle la démocratie, c'est un système de légitimation des élues et donc du pouvoir de l’État  ainsi pour de nombreux citoyens la démocratie a valeur presque sacrée et ceux qui la critiquent sont suspectés de ne pas être « démocrate ».

Du point de vue des sciences sociales, il est pertinent de s'interroger sur la réalité du fonction de cette « illustration » de la démocratie.

        Comme vu dans le paragraphe précédent, dans un système démocratique une partie des gouvernant est désigné par le vote des citoyens comme c'est le cas en France pour les parlementaires, ou le président de la République qui est élu au suffrage universel directe.

Le fait que le suffrage sont universel est un caractère important du système démocratique car il permet de garantir l'égalité entre les citoyens biens que certains d'entre eux contestent le fait que les représentant se font élire plus qu'ils sont élus. Lors des candidatures pour des élections, ce sont les différents partis qui vont décider de leur candidats et les candidats principaux ont donc plus de chance de l'emporter. C'est pourquoi depuis quelques années l'idée de « démocratiser » le choix des candidats qui se présentent commence à prendre de l'ampleur avec l'idée d’élection primaires (élections pour désigner les candidats aux élections).

Dans les faits tous les gouvernants ne sont pas désignés par les citoyens, une partie d'entre eux ne sont même pas élus directement par le peuple comme par exemple pour élection des sénateurs on parle alors d’élection au suffrage universel indirect car il sont élus par les élus du peuple.

        Il faut aussi prendre en compte le fait que les « gouvernants » ne sont pas forment les personnes qui sont élus ou qui occupent une fonction politique, les hauts fonctionnaires sont d'une certaines façon des gouvernants bien qu'il ne soient pas élus et interviennent généralement dans le domaine des politiques publiques d’origine administrative ce qui poussent au développement « d'autorités administratives indépendantes » comme le conseil supérieur de l'audiovisuel ou l'autorité des marchés financiers qui dépendent uniquement de hauts fonctionnaires et non des élus de l’État. Il est incontestable que les postes de Hautes fonctions soient aujourd'hui occupées par des personnes partageant une même idéologie car ils sont issues de « grands corps » de l’État (ENA,ESSEC,HEC...) et grâce à ces « titres » universitaires ils parviennent sans  mal à faire adopter leurs idées et à convaincre du bien-fondé de leurs décisions.

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