Traités de Westphalie
Commentaires Composés : Traités de Westphalie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lamerveille • 23 Mars 2013 • 1 188 Mots (5 Pages) • 2 815 Vues
Les Traités de Westphalie de 1648 prémisses d’une Diplomatie Européenne ambivalente
Introduction :
Les traités de Westphalie entrés en vigueurs le 24 octobre 1648 mettent fin à la guerre de Trente Ans (1618-1648). Ce conflit a été profondément marqué par une très claire dissension sur le plan religieux opposant protestantisme et catholicisme et sur le plan politique entre féodalité et absolutisme monarchique. Le courant de pensée théologique mené et développé par Martin Luther (1483-1546) ou Jean Calvin (1509-1564) à travers leurs réformes protestantes à été utilisé par des puissances européennes, notamment le Habsbourg d’Autriche dans une perspective de conserver son hégémonie Européenne. La France devient ainsi la nation la plus puissante dans un jeu désormais à plusieurs et la Politique devient laïcisée. La religion est à présent exclu des relations internationales et les Etats respecteront par anticipation un principe énoncé au XIXème par Palmerston à propos de l’Angleterre : « Le royaume n’a ni ennemis perpétuels ni amis éternels, il n’a que des intérêts ».
I/ Les Traités instituant la paix de Westphalie et définition du système Westphalien
- La Paix de Munster du 30 Janvier 1648 entre l’Empire espagnol et les Provinces-Unies
- Le Traité de Munster entre l’Empereur du Saint Empire romain Germanique et la France
- Le Traité d’Osnabrück entre l’Empereur du Saint Empire romain Germanique et la Suède
La paix de Westphalie résultat des différents Traités fait apparaitre de nouvelles orientations et directives en relations internationales :
1/ Equilibre des puissances
2/ Inviolabilité des frontières et de la souveraineté nationale
3/ Principe de respect de non Droit d’ingérence
La France comme puissance catholique et la Suède comme puissance protestante se voient reconnaitre un Droit de regard sur l’empire, puisque chacun peut s’opposer à tout changement constitutionnel et à toutes modifications de frontières entre les différentes principautés, donc à toute tentative de constitution d’un pouvoir central. L’ordre Westphalien, c'est-à-dire celui de l’équilibre et des rapports de forces dont les grandes puissances sont traditionnellement bénéficiaires fut remis en question à plusieurs reprises, la France de Louis XIV et plus tard de Napoléon Bonaparte ou même de l’Allemagne Hitlérienne.
Articulées autours de la pensée Française de Richelieu et de l’enseignement de Machiavel la problématique des relations internationales ne permettait pas l’usage de la morale ou de la religion dans un processus diplomatique, ainsi « nul ne se drape plus dans les oripeaux de la religion pour camoufler ses intérêts nationaux ».
L’histoire douloureuse mais fascinante de la construction progressive des Etats à travers le monde et plus particulièrement l’Europe nous indique que la Nation dispose d’un véritable code génétique synonyme d’identité. Le fruit des relations inter-étatiques qu’il s’agisse d’une coopération économique, politique, militaire ou d’un conflit d’intérêt est l’aboutissement inéluctable soit d’une homogénéité de la pensée politique et de l’ADN nationale ou d’une dissension.
Le clivage politique plonge alors les Etats dans une situation de détresse, de doute et de tension face à l’idée éventuelle d’une menace extérieure. Pour illustrer cette esquisse nous pouvons évoquer la situation de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques et de leur mythique complexe d’encerclement sous le règne Stalinien.
A l’instar de l’URSS, les Etats-Unis d’Amérique utilisent le messianisme politique jusqu'à son paroxysme avec pour perspective de devoir créer un ordre mondial, nous pouvons citer l’expression d’ADAMS s’agissant à faire prévaloir « La sympathie bienveillante ne notre exemple ».
II/ Culture Politico-Stratégique de l’Europe et compréhension et évolution du Droit D’Ingérence
Cette approche humanitaire guidée par des principes éthiques universels, dont Bernard Kouchner fut l’un des meilleurs ambassadeurs, remettait en cause les fondements sur lesquels s’appuyaient
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