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Les Cadres Des Activités Politiques

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Par   •  10 Février 2014  •  2 433 Mots (10 Pages)  •  1 150 Vues

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L’État est né en Occident à la sortie du Moyen-Age et s'est ensuite exporté dans les autres parties du globe. Aujourd'hui l’État nation est la forme politique reconnu par l'organisation des nations unies, l'ONU reconnaît aujourd'hui 195 États dont 192 membres. En effet 3 États sont reconnus par l'ONU mais n'en font pas parti : le Vatican, les îles Cook et Neway.

Être reconnu par l'ONU est un enjeu politique central.

On doit distinguer les deux termes : État et nation.

On vie dans un pays où État et nation sont confondus, mais on va voir que cette fusion entre État et nation n'est pas nécessaire.

L’État est une organisation juridique du pouvoir politique.

La nation est une «communauté politique imaginée» (Anderson), elle renvoie au sentiment et a la croyance politique.

État et nation peuvent se correspondre parfaitement, et l’État devient la nation, mais on verra aussi que parfois les deux ne se recouvrent pas totalement. Il existe des État plurinationaux (Grande-Bretagne).

I - La dynamique d'expansion de l’État.

C'est une dynamique de long terme et qui ne peut pas être planifié a l'avance, qui va aboutir a la concentration de la coercition et de la distribution des ressources par un centre politique.

1. Qu'est ce que l’État ?

D'après Weber, «L’État est une entreprise politique à caractère institutionnel qui revendique avec succès le monopole de la contrainte physique légitime sur un territoire donné».

Pour qu'il y ai État, il faut :

Un territoire déterminé, ce qui suppose des frontières déterminées, et sur ce territoire une population dotée de droits et de devoirs.

Le monopole de la contrainte : cela suppose de disposer de moyen de coercition a l'intérieur, policer son territoire, et a l’extérieur la capacité à faire la guerre.

Le caractère institutionnel : il suppose qu'il existe des règles qui ont une valeurs générale. L’existence d'un État signifie la dépersonnalisation du pouvoir. «Les Hommes ont inventé l’État pour ne pas obéir aux autres Hommes», Burdeau.

Pour être un État, il faut être reconnu comme tel par les autres États. Ce critère a gagné de l'importance depuis la création de l'ONU (1945). Ex : Somaliland. Elle a un fonctionnement intérieur digne d'un État, mais n'est reconnu par personne. Autrement dis, du point de vue international, cet État n'existe pas.

Ce que n'est pas l’État.

L’État n'est pas «Les sociétés sans État» (Castres). Il s'agissait des tribus sans chef, sans État, sans centre politique, le chef a un devoir de parole très limité.

L’État n'est pas la féodalité. Les États naissent du système féodal, il s'agit d'un système très fragmenté qui repose sur les relations de nature vassalique (vassal → souverain), mais c'est un système où l'autorité est très dispersé. Il y a de nombreux souverains et non un chef qui s'impose aux autres.

L’État n'est pas l'empire. L'empire comporte un centre et une périphérie. Mais dans cette périphérie les frontières sont relativement indéfinies. De plus, dans l'empire il peut y avoir des droits différents reconnu à certains sujets.

2. L'édification des États modernes.

Il y a une double logique de différenciation et centralisation.

Les États se construisent sur la base de rivalités guerrières.

1ère phase : Jusqu'au 15ème siècle, les rois vont progressivement élargir le domaine royal par le biais de guerre, alliances etc. Les rois unifient le territoire.

Peu a peu, l'idée de guerre de défense du royaume apparaît : lorsque le territoire de France est attaqué, les seigneurs féodaux doivent arrêter leurs guerres internes pour venir au secours du roi.

2ème phase : Jusqu'au 17ème siècle, de nombreuses guerres entre les rois ont lieu afin de consolider leur royaume naissant. Date a retenir : 1648, traité de Westphalie. Il s'agit du partage de l'Europe entre les grandes puissances, des accords stabilisant les frontières.

L'idée de ce processus est que «l’État a fait la guerre, mais la guerre a fait les États» (C. Tilly).

Le monopole des ressources fiscales.

Il faut des ressources fiscales pour mettre en place des armées, créer les armes. Les rois vont s'affirmer peu a peu en monopolisant les ressources fiscales.

Au début, les rois ont les même ressources que les autres seigneurs. Progressivement, ils vont se constituer un quasi-monopole fiscal. Ils vont prendre la prééminence sur les autres seigneurs. C'est un processus qu'achève la Révolution française en rationalisant les prélèvements qui ne peuvent être que selon la loi de l’État.

Ce processus de monopolisation ne s'est pas fait facilement, et est directement liée a la production de richesse économique.

L'affirmation d'une légitimation symbolique.

Tout pouvoir cherche a entretenir la croyance en sa propre légitimité. Les rois doivent se rendre légitimes au près de la population. Au Moyen-Age, la difficulté est que les rois sont en concurrence directe avec l’Église. Le roi doit donc s'affirmer face à deux pouvoirs : le Pape et l'empereur (adoubé par le Pape).

Pour leur permettre de se créer un espace de légitimation autonome, les rois vont créer des formules : Philippe le Bel devient «empereur en son Royaume». Il affirme son autonomie.

Le sacre confère les pouvoir thaumaturges (soigner avec les mains), les rois se dotent de pouvoirs surnaturels.

La théorie des «deux corps du roi» analysé par Kantorowicz. Il y a le corps humain du roi, et le corps souverain du roi qui celui-ci ne peut ni pêcher ni mourir. Le second corps du roi a alors une nature transcendante.

L'importance du luthéranisme, qui se transforme entre le 15ème et 16ème siècle en religion. Il ne s'affirme pas contre mais avec le

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