Synthèse de livre d'Alexandre Adler sur La Chute du mur de Berlin le 9 Novembre 1989: comment le régime de la RDA a-t-il pu s'écrouler aussi rapidement? Pourquoi l'URSS n'a-t-elle pas réagi ?
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PARTIE N°1 : Synthèse de livre
1989-2009, vingt ans sont déjà passés sur la chute du Mur de Berlin, qui a entraîné la disparition du bloc soviétique et le changement de l’ordre mondial.
C’est, en effet, pour la commémoration de cet événement qu’Alexandre Adler a décidé d’écrire ce livre, 20 ans après, en révélant les raisons souterraines de l’effondrement du monde soviétique. L’histoire secrète du mur de Berlin, c’est l’autre titre qu’on aurait pu donner à cet autre ouvrage consacré à la chute du mur de Berlin.
Du 09 novembre 1989, Alexandre Adler n'en parle pas, ou peu. Ce qui l'intéresse c'est de comprendre, d'expliquer : comment le régime de la RDA a-t-il pu s'écrouler aussi rapidement? Pourquoi l'URSS n'a-t-elle pas réagi ?
Nous remontons ainsi le temps jusqu'en 1945 pour comprendre la construction géostratégique de l'Europe de l'Est vue de l'URSS.
Dans ce livre, l’auteur passe en revue et décortique les différentes politiques du Kremlin menées par l’URSS, sous ses principaux dirigeants, de Staline (1920-1953) à Gorbatchev (1985-1991), expose le rôle important du KGB, les services secrets soviétiques, expose la chute rapide du régime de la RDA, critique l’absence de réaction du Kremlin et ne cache pas son admiration pour Youri Andropov (président du KGB entre 1967 et 1982 puis dirigeant de l’URSS entre 1982 et 84). Tout ceci en appuyant ses idées sur des descriptions précises, et des critiques directes.
Adler revient dans ce livre sur son analyse de 1988 lorsque, en décembre 1988, à une réunion organisée par l’IFRI (l’Institut français des relations internationales), à Paris, se prenant ce jour-là bien évidemment à l’excès, pour un « petit prophète », avait mis l’assistance au défi de le démentir si la direction de l’Allemagne de l’est n’était pas balayée d’ici à un an.
Ses conclusions ?
- Le basculement de 1989 fut rendu possible par le triomphe tardif à l’est, avec Solidarnosc comme avec Gorbatchev, des idées communistes réformatrices et libérales des années 1960 et de la déstalinisation manquée.
- La décennie de l’an 2000 parvient enfin à rétablir une géopolitique européenne plus traditionnelle, où l’Allemagne, située au sœur de l’Europe, en redevient, grâce à Berlin, effectivement le centre. Ce centre est pour l’instant seulement économique. Il prendra une forme politique achevée avec la résurgence d’une gauche allemande ayant tournée la page de la subordination aux empires et des violences compensatoires, ayant enfin pour parler clair tourné le dos aux compromissions de la Stasi et aux débordements violents du terrorisme.
- Alors que les Etats-Unis comprenaient mal, mais à tout le moins avec bonne volonté, l’enchaînement des événements de 1989, l’Europe occidentale -- Angleterre, Italie et surtout France -- agissait de concert pour saboter la réunification de l’Allemagne. Mitterrand, plus habilement et avec plus de ténacité que Margaret Thatcher en route pour la gâtisme ou Giulio Andreotti, absorbé par ses alliances mafieuses. Préservée pour des raisons seulement d’intérêts réciproques par Helmut Kohl, l’union franco-allemande perdait ce jour-là tout prestance idéale, toute projection stratégique dans le temps qui se construit.
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