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Les Conférences Nationales : Cas Du Bénin

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Par   •  1 Avril 2013  •  1 623 Mots (7 Pages)  •  865 Vues

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Le plan du travail

Introduction

1. Les facteurs déclenchant la conférence nationale

1.1. Les facteurs externes

1.2. Les facteurs internes

2. La conférence nationale

2.1. Les participants à la conférence nationale

2.2. Le but de la conférence

2.3. La mission de la conférence

2.4. Les décisions de la conférence

2.5. L’exécution des décisions de la conférence

Synthèse /Conclusion

Introduction

Le 19 février 1990 s’ouvrait au Bénin « la Conférence Nationale des forces vives de la nation ». L’objectif d’une telle Conférence, réunissant des personnalités porteuses des revendications populaires, était d’opérer la transition du régime dictatorial vers un régime démocratique, et de créer les conditions permettant la tenue d’élections.

Dans les années 1980 Le régime Kérékou était basé sur le marxisme- léninisme qui consistait en l’accumulation et la gestion politique des richesses. L’économie béninoise est essentiellement basée sur les revenus d’exportation des matières premières et des aides provenant de l’est et de l’ouest ce qui a été en faveur d’une économie fragile de transit. L’adoption de la politique du ventre a été matérialisée par le recrutement massif et automatique des jeunes diplômés, la multiplication des postes de responsabilité, la forte centralisation et l’importante nationalisation des entreprises. L’ensemble de ces éléments était en faveur d’une domination de l’Etat garantissant l’absorption de toute opposition pouvant toucher à la stabilité du régime Kérékou. Face à cette situation le système politique béninois a organisé pour la première fois dans le monde, la conférence nationale, d’abord comme un moyen permettant l’expression des différents acteurs de la nation et puis comme une manière de transiter vers le processus de démocratisation.

Le présent travail traite succinctement les éléments déclencheurs de la conférence nationale, son organisation ainsi que ses principaux résultats.

1- Les facteurs déclenchant la conférence nationale

La tenue de la conférence nationale est le résultat de facteurs internes et externes combinés.

1-1.Les facteurs externes

Le poids des acteurs mondiaux dans le déclenchement des conférences nationales vient de l’émergence de l’idée de la conditionnalité de l’aide dans les discours des bailleurs de fond, et de l’effondrement du modèle soviétique, cependant Sandra Iché (nd) souligne que le poids des acteurs mondiaux ne doit pas être sur-estimé et ce pour deux raisons :

- Une première raison est l’ambivalence du message. L’attitude de la France face au cas béninois illustre bien ce fait. Prononcé par François Mitterrand en juin 1990 et introduisant l’idée d’une conditionnalité politique de l’aide, le discours de la Baule invite les pays africains à amorcer un processus de démocratisation. Pourtant, pendant l’année 1989, alors que la situation financière du régime béninois est précaire, la France soutient Mathieu Kérékou. L’effort fourni par ce dernier pour convertir l’économie béninoise en une économie de marché explique en partie cette relative bienveillance à l’égard du dictateur ;

- Une deuxième raison tient à l’efficacité même de la conditionnalité politique de l’aide : une fois l’aide suspendue, le bailleur de fond n’a plus de moyen pour faire pression pour que soient adoptés l’économie de marché et un système politique fondé sur des principes démocratiques. Les acteurs politiques des pays menacés d’une suspension de l’aide sont conscients de ces limites et élaborent ainsi leur stratégie propre.

La portée des facteurs externes ainsi relativisée, la dynamique sociale interne apparaît déterminante.

1.2 Les facteurs internes

Les facteurs internes constituaient le principal moteur déclenchant la conférence nationale au Bénin, ces derniers sont essentiellement représentés par l’instauration du programme d’austérité et la prise de position du président Kérékou s’opposant à toute tentative de transition vers un régime démocratique.

1.2.1 Le programme d’austérité

L’annonce du programme d’austérité par le président Kérekou le 31 décembre 1988 préconisant la réduction de la masse salariale, la réduction des dépenses, et le gel de recrutement dans la fonction publique était le principal élément déclencheur de la conférence nationale par l’organisation d’un ensemble de mouvements à savoir :

- Le premier mouvement des enseignants à Cotonou et Porto Novo le 9janvier 1989 ;

- Le deuxième mouvement des étudiants de l’université Cotonou suite au premier mouvement ;

- Le grand mouvement dans l’ensemble des rues de Cotonou et Porto Novo le 17 janvier 1989 ;

- La forte mobilisation dans tous les secteurs en fin janvier 1980 qui a été fortement appuyée par l’église catholique.

Une initiative du syndicat national de l’enseignement supérieur a déclenché une grève illimitée traduite par une confrontation directe et soutenue contre le pouvoir, cette dernière a permit la création d’une commission des Droits de l’Homme garantissant un ensemble de droits dont le paiement des arriérées de salaires et des nouvelles promesses pour apaiser la situation.

1.2.2 La prise de position de Kérékou

Malgré les efforts d’apaisement, le mouvement de mobilisation à regagné tous les secteurs, ce dernier a favorisé l’organisation des élections à l’Assemblée Nationale Révolutionnaire qui a permis l’émergence d’opposants universitaires réformistes ayant rencontré le président Kérékou pour l’inciter au changement.

Les principales demandes de changement étaient axées sur la démonopolisation politique et l’instauration du multipartisme. Celles-ci ont

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