Etat social et service public
Analyse sectorielle : Etat social et service public. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jean philippe C • 29 Avril 2021 • Analyse sectorielle • 375 Mots (2 Pages) • 431 Vues
Etat social et service public
Etat et contrat
A l’occasion des élections professionnelles du 4 décembre dans chacune des trois fonctions
publiques, le sentiment d’inquiétude patent qui s’exprime quant au sens du projet porté par
la gauche de gouvernement pour les services publics et ceux qui les mettent en oeuvre doit
nous interroger.
De fait, le pacte républicain autour des valeurs communes sur lesquelles se retrouvent les
agents publics ainsi que les femmes et les hommes de gauche doit être refondé, après qu’un
nécessaire exercice de réappropriation politique du sujet soit porté énergiquement par le
Parti socialiste.
Chacun a hélas constaté qu’une forme de léthargie intellectuelle - y compris au sein du Parti
- a conduit au désarmement conceptuel de ce que nous attendions de la place et du rôle des
services publics dans un contexte de redressement économique marqué par des contraintes
budgétaires restées incomprises pour nombre d’usagers et d’agents du service public.
Qui en est responsable ? Notre propre système politico-administratif qui a cru bon de
maintenir en place aux postes de responsabilité nombre des tenants de la révision générale
des politiques publiques (RGPP) abhorrée dont les racines n’ont pas été extirpées à
l’occasion de la mise en place de la modernisation de l’action publique (MAP), rebaptisée par
d'aucuns « RGPP rose ».
Quelles en sont les conséquences immédiates ? Une illisibilité totale quant la manière dont
sont comprises les priorités en matière de service public. Beaucoup donnent foi aux
recommandations de la Cour des Comptes et des corps d’inspection qui se font, en écho à la
Commission européenne, les chantres d’une poursuite et d’une accentuation de la
diminution de l’action publique.
A l’inverse, rares sont ceux qui indiquent que ces propositions iconoclastes sont de nature à
jeter à bas le contrat social entre les forces républicaines et les Français, tel qu’il est issu du
programme du Conseil National de la Résistance, sans pour autant être en mesure de
proposer un chemin qui permette à la fois de répondre aux engagements européens de la
France tout en garantissant la pérennité de notre modèle social.
Qui en profite? Les extrêmes qui ont compris tout l’intérêt qu’elles pouvaient tirer de cette
contradiction qu’il nous appartient de lever. A ce titre des Etats généraux du service public -
dans le cadre d’une grande conférence de consensus - doivent être convoqués
préalablement aux choix qui, en responsabilité, seront opérés en termes de réorganisation
de l’action publique.
Jean-Philippe C***** (Paris)
Eusèbe D*** (Paris)
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