Vie Politique Française
Analyse sectorielle : Vie Politique Française. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Novembre 2014 • Analyse sectorielle • 719 Mots (3 Pages) • 774 Vues
III. La montée des mécontentements et la question sociale
Les évènements de mai 68 ajoutés au mécontentement général ont raison de Charles de Gaulle. La société a considérablement évolué mais de Gaulle n’a pas conscience des mutations sociales. Il a une vision ancienne, non adaptée aux changements.
A. Les épisodes de mai 68
Personne ne sent venir la crise. Celle-ci n’est pas le résultat d’une crise économique, n’en n’engendre pas une et démontre la décomposition du consensus gaullien. Il y a un ras-le-bol de de Gaulle. La jeunesse prend conscience qu’une minorité de la population ne profite pas de la société de consommation. La crise de mai 68 comporte trois phases.
C’est d’abord une crise étudiante, avec des affrontements entre CRS et jeunes. Il y a ensuite une crise sociale et, enfin, une crise politique. Les étudiants se sentent étouffés par les anciennes structures non-renouvelées alors qu’on compte 600 000 étudiants. Les professeurs sont mal formés et recrutés à la va-vite et supportent mal les anciens, tandis que les campus sont mal construits et mal situés. Il y a un sentiment de frustration sociale car l’Etat n’investit pas suffisamment dans l’enseignement supérieur. Enfin, la réforme Fouchet, qui veut évaluer les performances universitaires, met en colère car les universités n’ont même pas les moyens de bien fonctionner. La révolte estudiantine est menée par Daniel Cohn-Bendit qui reproche au ministre de détourner les jeunes de leurs préoccupations réelles en construisant des complexes sportifs.
Le dérapage commence véritablement le 3 mai quand des étudiants protestataires cherchent refuge et occupent la cour de la Sorbonne. Le recteur suspend les cours et exige des étudiants qu’ils dégagent la cour. Face à leur réponse négative, le recteur appelle la police. 3 heures de combats violent s’engagent entre CRS et 2 000 étudiants qui dressent des barricades et lancent des pavés. La violence policière est notable.
De Gaulle et la France découvrent tardivement les évènements. Beaucoup sont traumatisés par les images de violence policière et prennent le parti des étudiants. Syndicats et partis politiques déclenchent une grève générale et défilent avec les étudiants. L’opposition instrumentalise les évènements pour réclamer un changement au pouvoir. La France connaît sa plus grave crise sociale qui touche jusqu’aux entreprises et à la télévision. Le pays est complètement paralysé bien que de Gaulle n’aie pas conscience au début de la gravité de la situation. Finalement, le gouvernement est contraint d’ouvrir des négociations. Le 27 mai, des accords sont trouvés avec l’abaissement de l’âge de la retraite, l’augmentation des salaires et la réduction des heures de travail. Le mouvement de grève sort renforcé et plus politisé qu’avant. La question de la prise de pouvoir devient l’enjeu politique majeur. Le PCF comme la SFIO prennent parti et le 28 mai, Mitterrand organise une conférence de presse au cours de laquelle il annonce sa candidature en cas de vacance de pouvoir.
Avant les accords, de Gaulle est en voyage en Roumanie et se fait attendre. Il méprise d’abord le mouvement et à son retour le 18 mai, son premier ministre lui
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