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TD 1

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Par   •  30 Mars 2020  •  TD  •  1 575 Mots (7 Pages)  •  507 Vues

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Exercice I

À partir de la racine polis les Grecs de l’Antiquité ont forgé plusieurs termes. Le terme de Politia désigne le gouvernement en tant qu’organisation institutionnelle avec ses différentes assemblées, ses tribunaux, ses magistratures (ce qu’on appelle aujourd’hui les pouvoirs publics). Celui de Politiké désigne l’art du gouvernement, l’art de diriger une collectivité humaine et de commander à des hommes. Celui de Politika enfin (la politique), qui désigne les affaires publiques. Le politique c’est donc 1) des institutions d’autorité, 2) un savoir-faire, ce que les Grecs appelaient aussi une techné, 3) un type d’affaires particulier, les affaires publiques, par opposition aux affaires privées.

Nous disposons-là des premiers critères qui permettent de cerner de façon grossière le domaine propre du politique. Ils ne suffisent pas cependant, qu’on les considère chacun en particulier ou bien pris ensemble, à le définir de façon absolument universelle. À chacun de ces critères, il est en effet possible d’objecter leur caractère partiel.

1) Toutes les sociétés ne sont pas pourvues d’institutions politiques, d’institutions spécialisées dans la vie politique. Certaines ignorent l’État, et quelques-unes d’entre elles, toute espèce de commandement politique en tant que tel. C’est le cas Ammassalimiut, une population Inuit, vivant dans le Grand Nord. Même là où existent des institutions politiques, leur degré de spécialisation est très variable. À Athènes, ce sont les citoyens eux-mêmes qui exercent directement le pouvoir politique. Il y a bien des institutions politiques comme l’assemblée du peuple ou les différentes magistratures, mais leurs fonctions sont exercées par des amateurs, des gens dont la politique n’est pas la profession. Dans les démocraties modernes à l’inverse, le degré de spécialisation est poussé beaucoup plus loin. La politique y est devenue une affaire de professionnels, reléguant la plupart du temps les citoyens au rang de simples spectateurs.

2) Cela nous conduit à nous interroger sur le contenu de l’art politique, de cette technique particulière qui est l’art de gouverner les collectivités humaines. Il apparaît assez évident que cet art ne développera ni les mêmes procédures ni ne poursuivra les mêmes objectifs, suivant qu’il est pratiqué dans une chefferie dépourvue de pouvoir de contrainte propre, ou dans une société fondée sur l’inégalité des rangs et la diversité des droits et où le pouvoir légitime est concentré dans les mains d’un seul, comme du temps de la Monarchie absolue en France.

3) De même, s’agissant des affaires publiques. La frontière qui sépare ce qui relève du public, ce qui concerne collectivité dans son ensemble, et ce qui relève du privé, ce qui concerne les « particuliers », varie considérablement d’une société à l’autre. À Athènes, une cité démocratique, c’est-à-dire au sens strict, gouvernée par le peuple (demos, peuple), où les citoyens étaient réputés partout ailleurs en Grèce, jouir d’une très grande liberté, la pratique des cultes civiques était un devoir auquel nul citoyen ne pouvait se dérober sans encourir le blâme public. Socrate, le maître de Platon, est ainsi condamné à boire la ciguë après avoir été reconnu coupable du crime d’impiété par un tribunal athénien. La religion était donc à Athènes une affaire publique, ce dont témoigne encore les ruines des temples bâtis sur l’Acropole. Aujourd’hui, dans les États considérés comme démocratiques, la religion est devenue une affaire privée, une affaire de conviction personnelle qui n’engage que soi et qui doit demeurer cantonné dans la sphère des relations privées. Encore ce principe de séparation de la sphère religieuse et de la sphère politique subit de sensibles variations suivant les pays. Aux Etats-Unis, un État fondé par des pionniers dont beaucoup...

Sujet : le repérage politique

Introduction

Le terme politique a été forgé à partir de la racine grecque polis qui désigne la cité. À partir de la racine polis les Grecs de l’Antiquité ont forgé plusieurs termes. Le terme de Politia désigne le gouvernement en tant qu’organisation institutionnelle avec ses différentes assemblées, ses tribunaux, ses magistratures (ce qu’on appelle aujourd’hui les pouvoirs publics). Celui de Politiké désigne l’art du gouvernement, l’art de diriger une collectivité humaine et de commander à des hommes. Celui de Politika enfin (la politique), qui désigne les affaires publiques. C’est fort de ce constant qu’on a pu affirmer : « Le repérage du politique »

On peut définir la science politique comme la science des faits politiques, mais comment alors définir un fait politique ? Les faits politiques ne sont pas politiques par nature. La dimension politique d’un fait est variable dans le temps et dans l’espace. Tout n’est pas politique mais tout fait social est « politisable ».

Le sujet est restreint d’où l’unité de le délimiter

La problématique qui se pose à savoir est de quelle est l’étendue du repérage du politique ?

Pour mieux appréhender notre sujet nous allons étudier premièrement  le politique, la politique (I) et deuxièmement  les principales conceptions de la science politique (II)

I) Le politique, la politique

A. Le politique

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