Synthèse : Benjamin Constant « liberté des Anciens, liberté des Modernes »
Synthèse : Synthèse : Benjamin Constant « liberté des Anciens, liberté des Modernes ». Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar oceanevenet • 27 Janvier 2021 • Synthèse • 601 Mots (3 Pages) • 1 302 Vues
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Synthèse : Benjamin Constant « liberté des Anciens, liberté des Modernes »
Qui est Benjamin Constant et que nous montre l'opposition qu'il fait entre le système antique et le système de l'époque contemporaine ?
Né en 1767, d’une famille protestante suisse d’origine française, Benjamin Constant, à la fois homme politique et écrivain a connu une vie agitée. Il s’engage en politique en 1795 à Paris. Pendant la Révolution, il soutient la République, puis Napoléon Bonaparte, avant de s’opposer à son évolution autoritaire. Sous la Restauration, il devient l’un des députés leaders du courant libéral à l’assemblée. Ce dernier est notamment caractérisé par ses opinions politiques diverses, successivement monarchiste, républicain, napoléonien, de nouveau monarchiste au gré des événements. En fait, il est resté fidèle depuis 1789 à ses idées libérales qu’il a su incarner à la Chambre des députés à partir de 1819. Fervent partisan du régime parlementaire, il définit les bases de la démocratie moderne dans sa célèbre conférence De la démocratie des anciens comparée à celle des modernes (1819), prononcé lors d'une conférence à l'Athénée. Sa pensée de la démocratie est fondée sur deux principes essentiels, hérités de la Révolution française d’après Olivier Nay, qui composent la démocratie libérale : la représentation du peuple et les libertés. Son roman Adolphe (1816) a fait de lui un maître du roman d’analyse, mais le plus important de son œuvre reste ses écrits politiques : De l’Esprit de conquête et de l’usurpation 1814, Principes de politique 1814 et son ouvrage longuement médité : De la Religion 1824. Il est mort en 1830. De plus, Benjamin Constant est l’un des premiers à faire la synthèse du libéralisme et de la démocratie moderne, régime qui garantit et permet à l’homme de jouir au maximum de ses libertés individuelles et donc accéder au bonheur dans une société plus juste. Il alerte néanmoins sur l’apathie des citoyens qui, préférant jouir de leurs libertés individuelles, se désintéressant des questions de société et délaissant la sphère publique au profit de l’Etat, il cherche ainsi à limiter l’action de l’Etat et émet une réserve sur les effets de masse.
Benjamin Constant oppose dans ses écrits les visions de la liberté des Anciens et celle des Modernes. En effet l’auteur considère que la liberté des Modernes se définit par le respect du droit individuel : chacun est libre de faire ce qu’il veut dans le respect de la loi. Elle permet à chacun de jouir de son indépendance privée. Les citoyens, libres et égaux, n’en sont pas moins impliqués dans la vie politique par l’exercice de leurs droits (pétitions, représentations, nomination de fonctionnaires…). A présent, le domaine privé doit primer sur la communauté et permettre à chaque individu de s’épanouir de manière autonome. Au contraire, pour lui, la liberté des Anciens est d’abord faite de la participation des citoyens aux décisions politiques mais au détriment de leurs libertés individuelles marquée par une surveillance sévère du collectif sur les individus. Pour lui, le seul régime qui puisse concilier les deux libertés est le régime représentatif : une délégation du pouvoir aux mandataires. Ces élus sont sous la surveillance active d’un gouvernement et peuvent être révoqués, remplacés, à intervalles réguliers, au gré des élections. Benjamin Constant montre que le système des Anciens ne peut en aucun cas être appliqué dans un Etat du XIXème siècle. De ce constat découle la défense du régime représentatif et ceci pour plusieurs raisons. Il justifie par exemple ce choix en abordant la superficie du pays qui affiche la représentation comme étant la solution la plus adéquate.
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