Sociologie politique

Propos introductifs : définition du « champ » politique

On ne peut pas s’intéresser à la sociologie politique sans avoir quelques notions scientifiques de ce qui relève du champ politique à proprement dit. La sociologie politique est à la fois un regard sur la société mais aussi une branche de ce que l’on appelle la science politique. La science politique correspond à un vaste champ d’étude et la sociologie politique en est une branche comme la sociologie électorale. La sociologie politique est d’abord un regard sur l’objet politique, sur la vie politique. C’est ce qu’on entend habituellement dans notre quotidien à travers les journaux, les commentaires des journalistes et l’ensemble des médias tout confondus mais c’est aussi le regard que porte les acteurs des partis politiques, les militants syndicaux, en fait toutes les personnes ayant quelque chose à dire sur la scène politique. C’est aussi le regard des philosophes, des théoriciens politiques mais aussi le regard dans le champ religieux des prophètes, et de ceux qui ont un discours sur la politique comme Platon, Kant. Ils ont voulu définir le meilleur gouvernement. Il y a ce système de valeur. Marx a aussi été dans sa catégorie de pensée un sociologue dans une politique et qui a essayé dans certains ouvrages d’amener un nouveau regard sur la fonction politique. Ceci est assez difficile vu l’ensemble des discours des médias, des philosophes, des politiques. Les médias font un discours plus ou moins savant sur ce qui est l’objet politique. Tout ces discours sont traversés par de profondes divergences : d’approche, idéologique, scientifique. Toujours est-il qu’on parle toujours du même objet qui est la politique et la sociologie en a un certain regard. A préciser de nouveau qu’elle est aussi une branche spécifique de ce qu’on l’appelle la science politique. C’est une science très jeune, simplement un bon siècle d’existence. La sociologie politique n’est qu’une branche de celle-ci. Les sciences politiques ont été inventé à la fin du XIXème siècle par le premier responsable de l’école libre des sciences politiques « Emile Boutny » » en 1880. Il a fondé l’école libre des sciences politiques qui va devenir après 1945 science po Paris. C’est un paradoxe car cette école était privé et elle aidait à éduquer des hauts fonctionnaires. Emile Boutny a fondé les sciences politiques ou au singulier science politique mais Boutny utilise le pluriel car c’est un ensemble de sciences, un carrefour entre l’histoire la philosophie de l’économie et c’est grâce à ce carrefour que l’on peut faire des sciences politiques. La définition au singulier de la science politique est alors qu’une branche. Il y a encore peu de temps les professeurs de droit civil ne reconnaissaient pas la science politique puisqu’en droit civil on faisait déjà de la science politique à l’intérieur pour eux. La création de cette école libre correspond à l’émergence de la sociologie. Dans la sociologie, c’est l’étude de la société en générale. Les auteurs Weber et Durkheim ont démontrés que la sociologie pouvait être une science et non une philosophie. La sociologie s’intéresse à la norme, ou comment les normes sociales influencent les comportements.

Qu’est-ce que l’objet politique? L’objet politique renvoie à une définition assez complexe car politique renvoie à une sémantique extrêmement diversifié. Dans l’étymologie grecque, politique renvoie à une référence, c’est-à-dire ce qui touche à la cité, c’est-à-dire par extension ce qui concerne le gouvernement d’une collectivité. C’est la première approche de l’objet politique au sens grec du terme. Mais le mot politique est utilisé de façons très diffuses ; on parle de décisions politiques, d’institutions politiques, d’une solution politique. Tous ces emplois du mot politique renvoie en quelque sorte à des activités différentes. Pour résumer le propos, ce mot peut être féminin ou masculin : le politique ou la politique. On va s‘intéresser au politique comme espace de lutte politique. L’idée est que la politique est l’espace ou va s’affronter les idéologies des candidats aux élections. La politique est aussi une activité spécialisée telle l’expression « faire de la politique ». La politique est aussi une ligne de conduite, un ensemble d’actions mené par exemple par le gouvernement alors on parlera de politique gouvernementale. Mais c’est aussi une politique publique donc une déclinaison dans un champ particulier de décisions politiques : politique de l’enseignement supérieur, politique de la santé, politique du logement. Mais quand on dit le politique, en général, on renvoi à quelque chose de plus restreint. C’est plutôt dans un vocabulaire plus littéraire, savant. Le politique renvoie plutôt à un champ social dominé par des conflits d’intérêts. En clair, le politique, c’est plutôt une société régulée par l’horloge politique. C’est aussi dire qu’aucun problème de société ne peut véritablement échapper à la politique. En tout cas, la vie sociale dans laquelle nous évoluons est aussi influencer par le politique. Marx disait « tout est politique, certains le contestent ». Exemple : Jusqu’à la loi Veil de 1974, la question de l’avortement n’était pas d’ordre politique mais privé. Alors le politique n’avait pas à trancher sur la question de l’avortement mais la question est de savoir comment la question de l’avortement est entré dans le champ politique, à quel moment il fallait donner le choix de trancher, que la politique s’en mêle. Autre question, à quel moment la religion doit être séparé du politique. La religion étant plutôt du domaine du champ privé, libre d’avoir le culte que l’on veut, libre de pratiquer une religion mais ceci n’entrait pas dans le champ politique car il se souhaite neutre d’où la laïcité. La religion c’est aussi faire de la politique, surtout dans les extrémistes à l’heure actuelle. On peut dire qu’il y aurait un champ pour la société et un autre pour la politique mais la politique régit la société. Ceci est penser ainsi surtout dans le monde occidental.

1. A) Lien entre individu et société

Ce lien est l’objet même de la sociologie. C’est surtout au centre de toutes les théories qui s’intéressent au fonctionnement de nos sociétés. Pour être plus précis, une collectivité, un pays, une nation, un amphithéâtre est composé d’individus très différents alors la sociologie se pose la question si les comportements sociaux sont expliqués par la somme des comportements individuels. Pour qu’on parle de comportement social, faut-il additionner les comportements individuels? Exemple : Si on décide de faire grève. Est-ce que ce comportement global de grévistes est un mouvement social ou si c’est que chacun de ces individus ont décidés de faire grève et donc cela fait exister la grève. Nous, les individus, nous sommes des animaux sociaux. On ne peut pas concevoir notre vie individuelle sans une vie collective car cette vie collective où nous vivons, elle nous donne les moyens de subvenir à nos besoins et nous permet de nous enrichir individuellement. En philosophie comme en sociologie, on a considéré comme était le centre des débats était l’agrégat.

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