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Socialisme et Syndicalisme en Europe au XIXe siècle

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Par   •  22 Septembre 2022  •  Dissertation  •  1 436 Mots (6 Pages)  •  469 Vues

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Syndicalisme et socialisme en Europe dans la seconde moitié du XIXème siècle

Les mouvements ouvriers du socialisme et du syndicalisme apparaissent au moment de la révolution industrielle. Empreints d’une volonté d’égalité face à une industrialisation aliénante de la société, ces mouvements veulent réorganiser le système en réaction au capitalisme qui se développe en Europe.

Le marxisme, doctrine philosophique, économique et sociale élaborée par Marx et Engels est l'héritage commun dont se réclament les socialistes. Le terme, apparu en 1830, désigne alors l’ensemble des doctrines qui dénonce les abus capitalistes et s’oppose aux libéraux. Voulant instaurer une organisation de la société, ce mouvement prône la justice sociale et souhaite répartir les richesses et la production entre l’Etat et les ouvriers. Ainsi, le socialisme favorise l’intérêt général, c’est-à-dire les valeurs et objectifs partagés par tous les membres d’une société, face à l’intérêt particuliers du libéralisme, qui tend à considérer l’individu plutôt que la masse.

Le syndicalisme quant à lui regroupe les personnes d’une même profession ou de métiers similaires, qui constituent une association pour la défense d'intérêts professionnels communs. Les syndicats négocient, avec les associations d'employeurs, les conventions collectives et les accords de branche, d'entreprise ou d'établissement. Dès 1824 au Royaume-Uni, les ouvriers et les artisans créent des associations de secours mutuel pour faire face aux difficultés économiques provoquées le plus souvent par le chômage, les accidents de travail ou la maladie.

Nous pouvons alors nous questionner quant aux rapports qu’ont entretenus les syndicats et le socialisme à la seconde moitié du XIXe siècle.

Pour répondre à ce sujet, nous allons d’abord montrer que ces deux doctrines sont nées d’un contexte propice aux revendications de ces dernières. Ensuite, nous parleront de la montée socialiste et syndicaliste en Europe. Puis, nous verrons que les syndicats sont sujets aux divergences au sein du socialisme.


1. Contextes et revendications des mouvements ouvriers.

  1. Une spéculation face à la révolution industrielle

La révolution industrielle est le processus historique du XIXe siècle qui fait basculer une société à dominante agraire et artisanale vers une société commerciale et industrielle. Apparaît L'ouvrier de l'industrie, qui prend une place importante dans l'économie et la société au XIXe siècle.

Ces ouvriers proviennent des campagnes européennes qui rejettent leur main d'œuvre du fait de changements dans l'utilisation de la terre. Une partie des ouvriers sont aussi issus de la classe ouvrière déjà existante dont les enfants n'arrivent pas à accéder à d'autres métiers. Leurs journées de travail sont très longues, souvent plus de 12 heures quotidiennes, quelquefois 15 heures. Femmes et enfants sont pendant longtemps soumis aux mêmes horaires que les hommes adultes avec un salaire plus bas. En France ce n'est qu'en 1841, que la loi interdit le travail des enfants de moins de 8 ans et qu'elle prévoit des journées maximales de 8 heures pour les enfants âgés de 8 à 12 ans. A l’époque, les congés n’existent pas, et on travaille 6 jours par semaine. Les salaires sont calculés au plus juste pour couvrir les besoins élémentaires des ouvriers. Jusque dans les années 1880, il n'y a aucune protection sociale (assurance-maladie, assurance-chômage, assurance-accidents du travail, assurance-retraite).

De plus, le travail à l’usine est très dangereux : par exemple, les divers organes des machines-outils ne sont pas cachés par des grilles ou des plaques car cela augmenterait le coût d'achat. Les courroies et chaînes qui transmettent l'énergie sont à l'air libre. Les archives des inspections du travail regorgent de cas d'accidents du travail.

Ainsi, Les conditions très difficiles des ouvriers entrainent alors la création de groupements destinés à les améliorer. D’abord, ce sont, les syndicats qui voient le jour. Puis dans un second temps, un mouvement politique se développe à la suite de la parution en 1848 du Manifeste du Parti communiste par Engels et Marx, qui prônent l'union des « prolétaires de tout pays » pour faire la révolution et en finir avec les inégalités entre les ouvriers et les bourgeois, appelés capitalistes.

  1. Des mouvements teintés d’une chrétienté Européenne ?

Les milieux protestants français confrontés à l'environnement social, économique et politique difficile né de la Révolution industrielle témoignent des conditions de vie misérables des populations ouvrières à cette époque. Dans ce nouveau contexte, l'Église ressent alors la nécessité d'intervenir d'une nouvelle façon. Né alors le mouvement du christianisme social au xixe siècle.

Effectivement, au lendemain de la Révolution Industrielle et de la commune de Paris, des pasteurs et des laïcs protestants de plusieurs régions, émus par la misère ouvrière, s’engagent dans une démarche qui vise à traiter, au travers de l’Évangile, les causes de l'injustice sociale. En 1872, la Mission populaire évangélique, animée par le Britannique Robert McAll, attire l'attention sur l'ignorance religieuse et la misère morale des classes ouvrières et lance de ce fait plusieurs œuvres sociales et populaires.

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