Les jeunes et la politique
Commentaire d'oeuvre : Les jeunes et la politique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lulu111 • 13 Avril 2018 • Commentaire d'oeuvre • 2 411 Mots (10 Pages) • 660 Vues
Compte-rendu d’enquête sociologique
1) La préparation
Nous avons décidé de choisir un sujet d’actualité qui nous concernait en premier lieu :
Les jeunes et la politique. Nous avions le désir d’approfondir ce sujet car il est important et
nous trouvions que la question n’avait pas été souvent abordée en cours de formation
humaine. De plus en cette année électorale charnière (présidentielles mais aussi législative),
nous allons voter pour des hommes et des femmes politiques qui seront en poste lors de
notre passage à la vie professionnelle.
Pour nous éclairer sur cette question, nous avons rencontré Claude Bourgy, psychologue qui
a réalisé des travaux de psychologie sociale.
2) L’entretien
Lors de nos recherches, 2 constats ont attiré notre attention :
- L’intérêt politique croît avec l’âge
- L’intérêt politique est fonction du niveau d’étude
Nous avons donc soumis ces 2 statistiques à M. Bourgy. Tout d’abord, nous avons rappelé
que la tranche d’âge qui nous intéressait, était celle des 18-25 ans.
Pour expliquer le premier constat, M. Bourgy parle d’un changement de personne
entre 18 ans et 25 ans. Le jeune qui est au lycée à moins d’autonomie qu’un jeune en études
supérieur qui pense plus par lui-même et moins comme ses parents. Avec l’âge, le jeune
acquiert de l’altérité et est plus mature. Il va donc plus vers les autres, il s’intéresse plus aux
autres, ce qui au final caractérise le sens politique. A 25 ans, le sujet n’est plus le même
« l’horizon s’élargit, on quitte un mode égocentré [...] et on a une plus grande aisance
relationnelle » et c’est la cause de l’intérêt croissant. Avec l’âge, le jeune quitte un monde
d’égocentration hérité de l’enfance vers un monde d’ouverture, d’altérité et de prise de
conscience d’autrui. La croissance de l’assertivité rappelle que l’homme est par nature un
animal politique. De plus, selon M. Bourgy le sujet sort du mode de pensée binaire avec la
Dossier FH Les jeunes et la politique Yoann Guérin
complexification des problématiques « à 25 ans prise en compte des questions avec plus de
complexité ».
Concernant le 2 ème constat, M. Bourgy l’explique par « le degré d’ouverture auquel
les études confrontent ». En effet, les études amènent à rencontrer diverses personnes et
étudier différentes théories (même en sciences, où on discute toujours sur les modèles les
plus appropriés
pour décrire la réalité). Les études permettent aussi un développement de l’appétit pour la
réflexion. « Les études vont voyager dans des pensées avec des horizons très différents que
ce soit géographique, sociologique ou temporel ». Faire des études, c’est un mode de
pensée qui doit rester ouvert. C’est pourquoi, selon lui, les personnes qui n’aiment pas faire
des études vont voir les problèmes de façon plus binaire. Ils restent dans un mode de pensée
qui évite de se poser trop de questions. « Ces gens-là préfèreront avoir de fausses certitudes
à des vrais vérités » En somme, les études sont un système ouvert comme la politique, il n’y
pas de bonne réponse, mais plusieurs et les études développe le doute, le « bon » doute
celui du chercheur.
Ensuite, nous lui avons soumis une autre question qui était la suivante : Quelles différences
entre la politisation des jeunes d’aujourd’hui et celle de leurs parents ?
Selon M. Bourgy, il est évident qu’il y a des différences et que le tournant a eu lieu
vers les années 70. On a un monde extrêmement politisé, à l’époque en France le parti
communiste français est le 2 ème parti de France où les trouvait des intellectuels engagés. Dans
le monde, on a la guerre froide bien sûr, le Printemps de Prague, la guerre du Viet-Nâm. De
plus le monde a changé, on est passé de « homo politicus à homo economicus ». Dans les
années 70, il y avait le primat des idées et maintenant c’est le primat de la finance. Il y aussi
une grosse différence du monde politico-médiatique selon lui. Les médias ont un rôle
important dans la dépolitisation (ex : M. Le Lay : « Je vends du temps de cerveau
disponible »). Enfin, le monde s’est accéléré et pour M. Bourgy ce n’est pas une bonne chose
de penser vite en politique. Par exemple, Sarkozy qui analyse de façon très courte et qui
chercher l’émotion du citoyen car l’émotion va plus vite que la pensée. Il ne propose pas aux
gens de penser par eux-mêmes les vrais maux de notre société, mais va leur apporter des
questions déjà alambiquées et des solutions clé en main. En somme c’est une basse époque
pour la politique. Il conclut en disant qu’ « alors qu’il n’y jamais eu autant
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