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Le pouvoir est-il toujours légitime ?

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Par   •  8 Décembre 2021  •  Dissertation  •  1 508 Mots (7 Pages)  •  505 Vues

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Le pouvoir est une capacité à faire quelque chose, même si autrui résiste. Quant à être légitime, c’est être doté d’une propriété selon laquelle les procédures d’un régime pour légiférer et exécuter les lois sont acceptables par les individus comme cause de cette soumission, comme quoi le pouvoir est assez bon pour qu’ils l’acceptent et s’y soumettent. Le pouvoir peut être exercé à condition qu’il continue d’être approuvé, reconnu et justifié par ceux qui acceptent cette soumission, et la légitimité d’un pouvoir politique ne dépend donc que du peuple.

Cependant, la notion « d’acceptation » de la soumission traduit-elle une conscience de cette soumission ? Afin d’affirmer que le pouvoir est légitime, il faudrait alors que les personnes soumises à ce pouvoir soient claires avec les conditions, les caractéristiques, les conséquences du pouvoir qui est exercé. Il apparaît complexe de savoir si les sociétés, passées mais également actuelles ont permis et permettent à l’individu de se forger une opinion indépendante des influences qui gravitent autour de lui. Cependant, l’échange, le débat avec ses semblables peut également être considéré comme une possibilité d’ouverture d’esprit, d’affirmation d’une opinion, de prise de conscience…Mais alors comment reconnaître la légitimité d’un pouvoir politique en y étant soumis ?

Si la vie en communauté, l’éducation et l’échange semble permettre à l’individu de se faire une opinion et donc déceler ou non la légitimité d’un pouvoir politique (I), il n’est pas possible d’affirmer que les individus soumis à un pouvoir sont tous conscient de la situation dans laquelle ils se trouvent, et convaincus du caractère légitime du pouvoir politique exercé (II).

I. La vie en communauté est un outil permettant de déceler le caractère légitime du pouvoir.

A. Le vote, clé de l’acceptation par le peuple du pouvoir politique

Tout d’abord, la vie en communauté est un outil permettant au peuple de déceler le caractère légitime du pouvoir. D’une part, le vote qui a lieu dans les régimes démocratiques est source de légitimité pour les élus, étant donné le peuple devient souverain. Les élus deviennent alors les médiateurs de l'opinion publique, avec cependant le risque des promesses électorales non tenues. Ce type de légitimité, Weber le nomme dans son ouvrage Economie et Société (1922) le désigne comme la « légitimité légale rationnelle ». Elle repose sur l’existence d’une bureaucratie, l’individu se soumet à un système rationnel auquel il peut participer par le vote, et nous sommes alors considérés comme des administrés de ce type de pouvoir. Cependant, il ne faut pas oublier que l’électeur doit se conformer au résultat de l’élection. En outre, il existe un risque d'abstention ou de manipulation de l'électeur, et c’est alors que le secret du vote avec l’isoloir a revêtu une importance majeure. De plus, il apparaît comme indispensable qu’il y ait un certaine participation afin que le vote reste légitime et donc d’une certaine manière garant de la légitimité du futur pouvoir politique élu.

B. L’échange avec ses semblables, indispensable à la réflexion sur le caractère légitime d’un pouvoir politique

D’autre part, l’individu qui échange et se regroupe va pouvoir se rendre compte ou non du caractère légitime du pouvoir politique en place. Il semblerait intéressant d’étudier cet aspect à travers le règne de Louis XVI et la révolution française qui a eu lieu en 1789. En effet, sous une monarchie de droit divin, le roi considère qu’il tient son pouvoir de Dieu, on pourrait alors parler d’une certaine légitimité divine, mais également traditionnelle, c’est-à-dire qu’on obéit au détenteur du pouvoir en vertu de la dignité qui lui est conférée par la tradition. Au sujet de la légitimité du pouvoir politique, Norbert ELIAS dans son ouvrage Sur le processus de civilisation, considère que c'est grâce à la monopolisation de la contrainte qu'un pouvoir peut devenir central, et donc s’incarner dans l’Etat. Ce concept politique est forgé par Max Weber. C’est l’idée par laquelle seul l’Etat est habilité à utiliser la violence sans qu’on puisse lui en dénier la légitimité. Sous l’Ancien Régime en France, le monopole de la contrainte physique légitime est principalement symbolisé par la lettre de cachet, permettant l'incarcération sans jugement de n’importe qui, par simple ordre royal. La société de privilège pose également un problème. Ainsi, mécontents des injustice sociales, politiques mais aussi fiscales, le Tiers-Etat se réunit afin de renverser la société d’Ancien Régime ainsi que la monarchie absolue. L’impopularité du roi et donc du pouvoir politique atteint son paroxysme lorsqu’il est arrêté le 21juin 1791, au cours de la fuite de Varennes. Le parlement tente tout de même de déguiser cet évènement en enlèvement mais Louis XVI est totalement désavoué aux yeux du peuple.

II. Il semblerait que les dominants imposent

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