Le mythe du marché
Dissertation : Le mythe du marché. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maelane Duguey • 14 Février 2018 • Dissertation • 910 Mots (4 Pages) • 534 Vues
Le mythe du marché
Les États-Unis sont la première puissance économique mondiale. En 2016, le PIB était de 18 861 milliards de dollars, soit environ un cinquième du PIB mondial. C’est un pays industrialisé, aujourd'hui largement tourné vers le secteur tertiaire et misant massivement sur l'innovation.
Cette dernière entraîne un développement de nouveaux marchés.
Cependant face à cette puissance mondiale deux visions s’opposent, celle d’une économie qui se dit libérale et celle de l’État américain qui intervient dans le fonctionnement des marchés.
Nous pouvons alors nous demander comment est organisée l’économie américaine ?
- Un marché dit « libéral »
En matière économique, le libéralisme est un système qui défend le libre entreprise et la liberté du marché. Le principe fondamental du libéralisme est qu'il existe un ordre naturel qui tend à conduire le système économique vers l'équilibre.
Le libéralisme économique s'oppose au contrôle par l'État des moyens de production et à l'intervention de celui-ci dans l'économie.
D’après Adam Smith, le marché est autorégulateur, ceci veut dire l’autorégulation qui est la capacité d’un système à se réguler lui-même en cas de perturbation interne ou externe, sans intervention extérieure.
Dans ce type de marché l’État reste le plus discret possible et est seulement réduit à ses fonctions régaliennes (armée, justice, police).
Seulement d’après Neil Fligstein cette vision du marché américain serait erronée. En effet d’après lui, L’État américain serait « depuis l’origine, profondément impliqué dans le fonctionnement de l’économie nationale ».
Le modèle américain se veut être libéral, mais n’est-ce seulement pas un mythe ?
- Intervention de l’État sur le marché
La réalité du marché américain en est tout autre, en effet le gouvernement Américain façonne le marché de trois façons :
Premièrement l’État accompagne les entreprises dans leur quotidien, c’est-à-dire au niveau de la politique fiscale, de la concurrence, des rapports salariaux …
Depuis son élection Trump a promis aux Américains une baisse des impôts et c’est cette promesse qui a donné confiance aux citoyens, la réforme fiscale vise à augmenter la croissance en allégeant les impôts de 1400 milliards de dollars sur dix ans. Elle a été adoptée ce week-end par le sénat avec 51 voix contre 49.
Cependant, la réforme fiscale ne sera pas neutre budgétairement. Une commission parlementaire indépendante a calculé qu'elle creuserait le déficit de 1000 milliards sur dix ans.
Deuxièmement l’État assure la pérennité de l’emploi étasunien grâce à la stabilisation des marchés et au soutien des entreprises en péril.
En effet, lors de sa campagne Donald Trump proclamait « American First », ce qui avait pour but de demander aux consommateurs américains de consommer uniquement Américain afin d’augmenter la demande et donc de créer de nouveaux emplois.
C’est d’ailleurs 1.07 millions d’emplois (chiffres au 04/09/17 publiés dans l’Écho) qui ont été créés depuis l’arrivée au pouvoir de M. Trump avec un proche plein emploi dans le pays (4.4% de chômage).
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