Le militantisme est-il toujours possible dans une société individualiste ?

Le militantisme est-il possible dans une société individualiste?

« L’individu est le Dieu et le fidèle de sa religion ». Cette citation de Durkheim,sociologue français, annonce le primat de l’individu dans nos sociétés modernes c’est à dire que l’individu va dicter sa propre philosophie de vie plus l’individu et donc cela se traduit par le principe d’individualisme Dans la majorité des sociétés de l’histoire c'était le collectivisme qui était dominant ce concept est tout le contraire de l’individualisme. , nos sociétés modernes se sont construites autour d’un paradoxe entre l’individualisme et le militantisme.

En effet, le concept de L’individualisme renvoie au développement et l’importance des droits, des libertés et responsabilités de l’individu placé au centre de la société, et actuellement cela rend difficile de « faire société ». L'individualisme correspond aussi au processus au cours duquel l'individu s'affranchit de plus en plus des règles et des valeurs issues de la conscience collective.C’est donc au début du fordisme que l’individualisme a pris de l’ampleur et a donc créé des sociétés individualistes, la société correspond au milieu humain dans lequel vivent les individus , caractérisé par ses institutions, ses lois, ses règles : on y retrouve Tout groupe social vivant organisé et formé de personnes qui se réunissent pour une activité ou des intérêts communs

Attention il ne faut pas confondre égoïsme et individualisme qui sont deux concepts différents On peut définir le militantisme comme un engagement associatif ou politique en faveur d'une cause qui vous tient à cœur. Ainsi, vous donnez de votre temps à une organisation en tant que bénévole, dans le but de valoriser, interpeller voir rallier les citoyens aux actions de l'association (syndicat, mouvement politique, action collective). Étymologiquement, Le terme « militantisme » provient du latin milita qui désigne le service militaire, le métier de soldat. ce qui renvoie à un engagement sérieux et de longue durée mais surtout important au yeux des citoyens. Nous nous demanderons donc si l'existence des sociétés individualistes actuelles empêchent le militantisme de perdurer. Dans un premier temps, nous soulignerons que les sociétés individualistes vont à l'encontre du militantisme classique. Puis dans un dernier temps, nous constaterons qu' en réalité, le militantisme n’a pas disparu.

I / NON (termi

L’individualisme entraîne inévitablement le déclin du militantisme, en effet par définition le militantisme correspond au fait que les acteurs ont développé une identité commune, en partageant les mêmes buts et des intérêts communs. Ensuite, le groupe formé doit s'opposer fermement aux groupes concurrents, ce qui suppose une forte solidarité interne. Enfin, les protagonistes doivent avoir conscience des enjeux de leurs actions et de leur finalité. Donc le militantisme nécessite de l'organisation initiée par des groupes de pressions comme des syndicats ou des partis politiques par exemple. Le militantisme demande souvent aux individus de se mobiliser c'est-à-dire d’associer ses capacités et son énergie à celles d’autres personnes afin d'obtenir un résultat positif.

En résumé, le militantisme qui peut prendre la forme d'action collective, ou d'adhésion à un syndicat ou à une association par exemple, désigne une mobilisation collective afin de changer une situation en un sens favorable au groupe, selon ses valeurs et ses motivations. De plus, le militantisme témoigne d'une conscience collective autrement dit, il témoigne des croyances et objets mentaux partagés par les membres d’une même collectivité de ceux qui y participent, et d'une constitution des identités sociales. A l’inverse l’individualisme lui correspond tout d’abord au sens politique à une conception de la vie en société dans laquelle les individus constituent la valeur centrale d'où l'importance accordée aux libertés individuelles et aux droits de la personne ; l'individualisme est ainsi d'origine démocratique, son symbole est la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Celui-ci se manifeste par une baisse de l’action militante (baisse des effectifs dans les partis politiques ou certaines associations) et par une plus forte abstention lors des élections. A. de Tocqueville parlait au XIXe siècle d’un risque majeur pour la démocratie de voir les individus se replier dans la sphère privée, au détriment de la sphère publique. Cela pouvait, selon lui, déboucher sur une forme de « despotisme » où le pouvoir serait abandonné à des élites inamovibles ;

. Ensuite au sens sociologique, l'accent est mis sur l'autonomie de l'individu par rapport aux règles collectives, l'individu s'affranchit de ces normes imposées par d'autres, des tutelles traditionnelles qui pèsent sur son destin : en ce sens, l'individualisme est un processus d'émancipation à l'image du féminisme au cours du XX° siècle. En résumé, l'individualisme correspond a une attitude favorisant l'initiative individuelle, l'indépendance et l'autonomie de la personne au regard de la société et a cette tendance à s'affirmer indépendamment des autres, à ne pas faire corps avec un groupe. L’individu peut donc se suffire à lui-même

Le processus d’individualisation conduit au déclin progressif du militantisme. Puisque nous pouvons de ce fait constater un fort lien de corrélation entre la montée des société individualiste moderne et le déclin de toute forme de militantisme. En effet Petit à petit, ce processus va permettre d'arracher l'individu à l'emprise de la collectivité afin de prendre en charge son propre destin, de construire sa propre personnalité, d'effectuer des choix personnels ; il se libère des normes de la religion, de l’emprise de l'État, du travail, de la famille, etc. Cet individualisme va s'accroître tout au long du XXe siècle avec la réaffirmation de l’égalité des chances, de la démocratie mais aussi de la société de consommation et de loisirs qui vont développer l’idée de la jouissance personnelle et du droit au bien-être pour tous. Or nous pouvons remarquer que le militantisme est en crise depuis les années 1970 environ. Effectivement cela peut s’illustrer avec ces deux graphiques, l’un représentant le taux d'engagement associatif et le taux de repli individualiste en pourcentage en 1998 et en 2018. Ici

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