Le devoir est pour nous aussi inflexible que la fatalite
Commentaire de texte : Le devoir est pour nous aussi inflexible que la fatalite. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jakin • 14 Janvier 2014 • Commentaire de texte • 2 060 Mots (9 Pages) • 3 593 Vues
LE DEVOIR EST POUR NOUS AUSSI INFLEXIBLE QUE LA FATALITE
Quelles confrontations percevez vous entre théorie et pratique
Quelles conclusion en tirez vous pour vous même
Dans cette sentence, centrée sur le devoir, deux thèmes peuvent surprendre à première lecture et avant toute réflexion sur le fond du sujet proposé : inflexible et fatalité.
La flexibilité est devenue très la mode dans le domaine économique et social, mais s’il est une qualité humaine nécessaire, voir indispensable c’est bien l’adaptabilité, donc une forme de souplesse; une antithèse de la rigidité que suggère l’inflexibilité. Jean de la Fontaine fait bien l’éloge lui même, dans sa fable du chêne et du roseau, de la flexibilité indispensable pour résister à toutes les tempêtes qui peuvent nous assaillir. Tout ce qui ressort de l’humain est par essence modulable, adaptable , amendable, améliorable...ce qui ne saurait exclure bien sûr une certaine rigueur. comment concevoir un individu flexible avec lui même. s’il est une personne avec laquelle on est habitué à négocier, c’est bien avec soi même.
La fatalité pour qui veut y croire ( mektoub, inch allah, ainsi soit il, amen) semble plus inéluctable qu’inflexible, et la racine latine confirme ce «sens de destin irrévocable, de ce qui est écrit, de destin fixé par avance». Elle traduit la manifestation de ce qui échappe à notre contrôle, on retrouve cela chez les Stoïciens pour qui la fatalité fait partie des éléments qui ne dépendent pas de nous . La sentence proposée, rappelle chez le romancier Octave Mirbeau qui aspirait à une quête du détachement, du «c’est écrit», l’importance des adjectifs par lequel est évoqué la toute puissance de la fatalité: «inflexible» «inexorable» «implacable».
Citons également Jacques le fataliste héros de Diderot qui pense «que tout est écrit sur le rouleau» pour lui apprendre à vivre c’est se résigner à ce que les chose arrivent telles qu’elles arrivent, nous ne sommes responsables de rien, et sommes excusés de nos choix, nous ne pouvions en avoir d’autres...Si le monde part à la dérive c’est qu’il ne fait que suivre son cours implacable.
La fatalité suppose une vision du monde dominé par une force supérieure qui l’organiserait ( sûrement un grand architecte quelconque), cette notion est elle accessible à un homme «libre», même s’il est libre d’y croire ?
Les Pythies du monde antique, mais aussi les cartomanciennes d’aujourd’hui ( elles exercent le même métier avec le même talent et c’est probablement celui là le plus vieux métier du monde ) participent de cette même vision en prédisant l’avenir. Pythae avait bénéficié de telles annonces concernant son fils Pythagore. L’annonce de l’ange faite à Marie, pour ceux qui connaissent un peu du nouveau testament, procède du même phénomène. Et cette inéluctabilité tient au fait que la fatalité ne se constate qu’après coup. Si elle pouvait se pré-voir avec précision, elle deviendrait évitable, et potentiellement éluctable sauf si la prédiction porte sur un avenir glorieux. A défaut, une grave question se poserait, bien moins innocente qu’il n’y paraît: peut on échapper à son propre destin ?
il n’y a donc rien de prime abord, de fatal ni d’inflexible dans le Devoir comme cette phrase le laisse entendre, sauf peut être pour quelques disciples de Kant, voir des jansénistes, ou des imams intégristes, et encore; ( du kannst, denn du willst).
sur ces deux termes, pour les raisons évoquées, et il y en aurait bien d’autres, la sentence paraît bien curieusement libellée. Nous en retiendrons l’essentiel: l’importance de la notion de Devoir qui restera à définir.
Le Devoir, pour nous...implique de comprendre pour nous, maçons, ce qui souligne l’importance de cette notion de Devoir pour un initié; et contrairement à la société civile, nous faisons référence aux devoirs, mais pas à ce qui en st souvent le complément: aux droits.
ne pas faire ses devoirs pour l’écolier l’expose à des sanctions. C’est bien la sanction qui différencie les devoirs entre eux. En effet, le Devoir moral, l’engagement personnel qui est celui du maçon, n’est l’objet d’aucune sanction ( même si le rituel en annonce quelques sévères, tête tranchée etc...) et peut se dissoudre dans la mollesse d’une conscience morale assoupie et laxiste ou d’un e grande générosité envers soi même.
Quels sont les devoirs du maçon ?
On ne peut s'empêcher de penser dans un premier temps aux compagnons du «Devoir», compagnons opératifs, certes, mais dont la philosophie et l’histoire représentent un certain cousinage avec les nôtres. Et le maçon que je suis peut reprendre sans en changer une virgule une très belle devise du compagnonnage «ne pas asservir, ne pas se servir, mais servir» ce qui résume en peu de mots le devoir Mais le devoir dans ce cadre là désigne aussi les règlements, les coutumes et les symboles.
Le devoir à mon sens passe souvent inaperçu en Loge symbolique, au 4ème degré, le rituel martèle cette notion et abasourdi le Maitre Secret que je suis devenu.
Pourtant à y regarder mieux, il est bel et bien présent depuis le début de la démarche maçonnique: Avant d’être initié, l’impétrant est questionné dans la rédaction de son testament philosophique sur ses devoirs envers la Patrie, sa famille, envers les autres et lui même. Ses réponse n’engagent que lui, et son testament philosophique, tradition orale oblige, sera brûlé en sa présence à l’issue de la cérémonie. En d’autres termes, cela ne regarde que sa conscience...et malgré tout aussi celle des FF∴ de la Loge.
Pendant l’initiation, il prête serment, promet, et jure avec une sanction symbolisée par le signe pénal qu’on lui enseigne après qu’il ait pris tous ses engagements.
il faut se souvenir également que au grade de Compagnon, il est affirmé qu’il ne saurait y avoir de droits sans devoirs, au grade de Maître Hiram reste fidèle à son devoir jusqu’à la mort.
Mais le devoir du maçon n’est pas obligatoirement centré sur lui même. Au delà des devoirs du profane auxquels il ne doit pas échapper, devoirs civiques, devoirs envers sa famille, y compris le devoir conjugal, les devoirs liés à l’activité professionnelle, le maçon a le souci de bien faire. Dans un cadre strictement maçonnique, il doit respecter nos règlements et rituels,
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