La vie politique française

Thème 2 : Les formes et les domaines de l’engagement : La politique

1. L’histoire des idéologies de la Droite et de la Gauche

Idéologie : c’est un système prédéfini d'idées à partir desquelles la réalité est analysée.

A) Naissance

        C’est la Révolution qui a fait naître ce clivage dans le paysage politique français. Plus précisément, le 11 septembre 1789, les députés de l’Assemblée Constituante délibèrent du droit de véto accordé au Roi. A droite du président se positionnent les députés favorables au véto absolu, les « monarchiens », et à sa gauche les opposants désirants un véto suspensif. La tradition perdure mais c’est sous la Restauration que la notion de droite et de gauche à l’Assemblée prend son sens ; à droite les conservateur pro-monarchie, à gauche les libéraux, héritiers de la Révolution. De plus, naît la position du centre qui correspond aux Constitutionnels et Indépendants.

B) Les valeurs de la Droite et de la Gauche

La Droite :        Les « conservateurs », font confiance aux traditions et lois éprouvées par le temps en s’efforçant de les adapter au présent. Ils se disent être plutôt à contre-courant de la pensée commune.

La Gauche :        Les « progressistes », leur ambition est d’entrer dans le monde avenir en faisant « table rase » du passé. Leur pensée suit celle de la pensée commune.

Il faut noter que les valeurs des deux bords changent (parfois radicalement) avec le temps, les combats et la pensée commune comme nous allons le voir.

C) Les combats

        En premier lieu, je voulais prendre l’exemple de la gauche sous l’Occupation mais il se trouve que malgré de nombreux collaborateurs (René Belin ; ex-numéro 2 de la CGT faisant parti du gouvernement de Vichy, Gaston Bergery ; ex-membre du parti radical ambassadeur de Pétain à Moscou puis Ankara…) il y a aussi eu des résistants (Jean Moulin, carrière politique au sein de différents partis de gauche). Cette période est donc très particulière et n’a pas connu de grands combats de la gauche malgré une forte tendance collaboratrice.

        La gauche et la colonisation :

A partir de 1878, la tendance européenne est à l’expansion territoriale, c’est le début du second empire colonial français. Donc, est soulevée à l’Assemblée la question de la légitimité de cette idéologie. Comme dit précédemment sur ses valeurs, la gauche va prendre le parti de la pensée commune et essayer de rallier par des arguments discutables les parlementaires autour de la colonisation. Dans les années 1880, Jules Ferry, alors président du conseil des ministres, défend avec ardeur la cause soutenue par notamment Léon Gambetta, Eugène Etienne, Victor Hugo... Selon eux, le colonialisme est bénéfique pour la nation sur le plan économique (source de produits indisponible ou rares en France comme le cacao, le coton, les minerais…), sur le plan politique (la tendance européenne étant au colonialisme, avoir un grand territoire montre sa puissance. De plus, les ressources humaines permettent d’agrandir l’armée) et sur le plan « humain » (Le rôle de notre « race supérieure » est de civiliser les « races inférieures » d’Afrique (Deuxième année d’enseignement scientifique, Paul Bert, Armand Colin, 1888) (discours du 28/07/1885 de J. Ferry à l’AN)).

        La droite et la décolonisation de l’Algérie :

Paradoxalement (mais pas étonnamment, car ce genre de changements de bord arrive souvent dans le paysage politique français), la décolonisation était favorisée par la gauche et la droite s’est battue pour conserver l’Algérie française. Pour contextualiser, la défaite de la France en Indochine en 1954 fait souffler une brise de révolte en Algérie. Le FLN (Front de Libération Nationale) mène des actions contre les pieds-noirs (conservateurs pour l’Algérie française) et notables arabes en faveur de ces derniers (les harkis). Cet électorat vote pour Charles de Gaulle qui promet de les satisfaire. Les conservateurs établissent un gouvernement provisoire (avec à sa tête le général J. Massu) et espèrent gagner les faveurs du Général président mais celui-ci va adopter une position neutre (il propose la « paix des braves » ce qui révolte d’autant plus les pieds-noirs qui se sentent trahis). La guerre d’Algérie est conclue par l’indépendance de la colonie. Comme décrit dans ses valeurs précédemment, la droite s’est illustrée comme allant à contre-courant de l’opinion commune qui elle était lassée des conflits et voulait laisser l’Algérie prendre son indépendance.

II)         Les partis politiques sous la Vème République

1. Tableau

Pour éviter d’avoir un trop grand tableau, j’ai fait une sélection des partis qui semblent être les plus importants en France. Effectivement, il existe plusieurs centaines de partis politiques à l’échelle locale ou nationale. Pour faire cette sélection je me suis appuyé sur l’appartenance au partis politiques des conseillers municipaux jusqu’au président de la République et sur plusieurs sondages pour l’élection présidentielle de 2022.

Note : le seul parti écologique se trouvant déjà dans une catégorie, j’ai pris la liberté de supprimer la colonne vide correspondante.