La situation sécuritaire au Sud-Soudan
Commentaire de texte : La situation sécuritaire au Sud-Soudan. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 17 Décembre 2013 • Commentaire de texte • 518 Mots (3 Pages) • 1 017 Vues
Occupée par les troupes égyptiennes, qui étaient maîtresses du Soudan, la ville fut assiégée pendant neuf mois, en 1884-1885, par les troupes de l'insurrection mahdiste, qui s'en emparèrent et la conservèrent jusqu'en 1898. Lors de ce siège périt le général Charles Gordon, célèbre officier britannique, qui commandait la garnison.
Sévèrement touchée par les aléas de la guerre durant ces années, la ville fut entièrement reconstruite selon les plans d'un architecte britannique et est redevenue, depuis lors, la capitale du pays.
À la suites premières négociations n’ont pas abouti, la médiation de l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki a donc convoqué les deux parties en septembre pour tenter de trouver un compromis. Le 27 septembre, Khartoum et Juba commencent à signer une série d'accords de sécurité et de coopération, après quatre jours de négociations à Addis-Abeba. Ces accords comportent la mise en place d'un « mécanisme politique et de sécurité conjoint » et d’une zone frontalière démilitarisée, dans laquelle ils mettront en place des opérations de surveillance conjointe, afin que les groupes armés ne franchissent pas la frontière. Ils ont également passé un accord concernant le statut des ressortissants de chacun des deux Etats sur le territoire de l'autre. Cependant, les deux pays ne semblent pas s’être entendus sur le statut et les frontières de la zone contestée d'Abyei ; un nouveau cycle de négociations est prévu.
La situation sécuritaire au Soudan du Sud est par ailleurs préoccupante. Différentes factions s’opposaient pendant les périodes de guerres civiles ; aujourd’hui, des violences sont régulièrement commises. Certains observateurs font état d’attaques de l’Armée de résistance du Seigneur – LRA – au Soudan du Sud sur les civils (la LRA est une guérilla active dans le nord de l'Ouganda depuis 1988, en grande partie été chassée de la région par l’armée ougandaise au milieu des années 2000, provoquant leur éparpillement dans les régions frontalières).
Jean-Bernard Véron, responsable de la cellule « Prévention des crises et gestion de conflit » à l’Agence française de développement, note trois sources de tensions au Soudan du Sud, en interférence les unes avec les autres, qui pourraient dans le futur être facteur de déclenchement de crises :
• les conflits « traditionnels » pour l’accès aux ressources indispensables aux activités des populations qui vivent de l’agriculture ou de l’élevage. Dinkas et Nuers, principalement des éleveurs, s’opposent aux Equatoriens qui vivent davantage de l’agriculture pour le contrôle des ressources telles que l’eau, les pâturages et la terre.
• Le Soudan du Sud tire sa principale richesse du pétrole et son économie est très peu diversifiée. La répartition de la rente du pétrole sera donc au cœur du fonctionnement de l’Etat, avec des risques de clivages entre ceux qui en profiteraient et les autres.
• « Le pays chemine difficilement vers la création d’un État, d’un système politique inclusif ainsi que d’une nation ». Si l’Etat a été formellement créé par la déclaration d’indépendance du 9 juillet 2011, puis par les reconnaissances internationales qui ont suivi, « la mise en place d’un appareil d’État,
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