La situation de la Catalogne
Discours : La situation de la Catalogne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sophia Halimi • 14 Juin 2018 • Discours • 1 132 Mots (5 Pages) • 486 Vues
Vers un printemps catalan ?
Où en sommes-nous en ce qui concerne la crise Catalane ? Voilà près d’un mois que les événements s’enchaînent et font les gros titres de l’actualité. La situation est comparable à une série Netflix dont le fil des épisodes nous échappe…
L’indépendantisme catalan ne date pas d’hier…
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i l’Espagne est une monarchie constitutionnelle, la Catalogne connaît une certaine autonomie sur le plan économique et social depuis 2005. Vous aurez sans doute remarqué les drapeaux rouges et or suspendus aux fenêtres des habitations lorsque vous vous promenez dans les rues de Barcelone. Le drapeau de la Senyera dont l’étoile bleue symbolise la revendication indépendantiste. Depuis plus d’une décennie, les manifestations se sont multipliées dans la région. En 2012, La mairie de San Pedro arbore l’expression « territori català lliure » en catalan, ce qui signifie territoire catalan libre. Elle sera plus tard imitée par diverses communes de la région. Toutefois, la mobilisation sociale ne s’arrête pas là : le 11 septembre 2012, jour de fête nationale en Catalogne, une manifestation a rassemblé plus d’un million de personnes (les chiffres varient selon les sources policières espagnoles).
Un an plus tard, l’Assemblée Nationale Catalane organise « La Voie Catalane ». Une chaine humaine se forme sur les quatre cent kilomètres de frontière de la région. Du Nord au Sud de la Catalogne de la ville française de Perthus jusqu’aux portes de Valence. Ce geste fort et démocratique a pour but de revendiquer une République Catalane, un état européen et indépendant. Les partis politique désirent qu’un référendum ait lieu sur le futur de leur région. Et les évènements ne s’arrêtent pas là.
Un référendum dans la violence
Le 1er octobre 2017, le chef du gouvernement catalan Carles Puigdemont organise un référendum sur l’autodétermination de la Catalogne. Il appelle la population à participer et à se mobiliser lors de cet événement. Cependant, le pouvoir central de Madrid sous l’autorité de Mariono Rajoy s’y oppose catégoriquement. Malgré tout, les indépendantistes passent au-delà de cette interdiction et organisent tout de même le référendum. La presse catalane annonce une participation de 43% avec 90,18% des suffrages qui se prononcent en faveur de l’indépendance de la Catalogne. Mais les chiffres sont à prendre avec des pincettes puisque les sources ne demeurent pas objectives. On se souviendra plus du Réferendum pour la riposte des forces de polices espagnoles vis-à-vis des citoyens catalans. Les affrontements font une centaine de blessés et resteront gravés dans les esprits. Deux jours plus tard, le 3 octobre, des centaines de millier de catalans déambulent dans les rues pour crier leur colère à l’égard des violences qui ont eu lieu à l’issu du référendum. Mais le roi Felipe VI qui avait toujours tenu à la neutralité de la Couronne espagnole, prononce le soir même, un discours à la télévision qui condamne la tournure prises par les évènements. Selon lui, les décisions des autorités catalanes vont à l’encontre de l’ordre constitutionnel et menacent la stabilité du statut d’autonomie de leur région. Les catalans accueillent la prise de partie du roi avec une certaine appréhension dans la mesure où ils n’y ont pas vu le soutien qu’ils attendaient. Carles Puigdemont fait écho aux paroles de Felipe VI et décrète qu’en se montrant hermétique au dialogue, le roi serait bientôt témoin de ce qui apparaît inévitable : la proclamation d’un état Catalan libre et indépendant de toute influence de la souveraineté espangole. [pic 2]
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