La complexité entre le développement scientifique et technologique et les formes d'organisations du monde social
Commentaire de texte : La complexité entre le développement scientifique et technologique et les formes d'organisations du monde social. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar CECAM • 16 Décembre 2013 • Commentaire de texte • 488 Mots (2 Pages) • 1 050 Vues
Le thème de la démocratie technique et de l'engagement des groupes concernés dans les activités et les débats scientifiques et techniques est un thème central au CSI depuis un certain nombre d'années. Il s'impose dès lors que l'on met l'accent sur l'intrication entre développement scientifique et technique et formes d'organisations du monde social. Cette thématique est abordée sous deux angles principaux :
- Formes et modes d'engagement de l'« expertise profane » : les travaux actuels s'intéressent aux différents types d'enquêtes (scientifique, juridique, économique, etc.) menées par les profanes pour faire émerger et qualifier des problèmes et des causes d'intérêt collectif.
Dans le domaine de la santé qui intéresse particulièrement le CSI, il s'agit de saisir le rôle de divers collectifs de patients dans la structuration et l'articulation de différents espaces d'expression et d'intervention (des sciences à la médecine en passant par la politique ou les médias), et d'étudier l'émergence de nouveaux modes de production de connaissances.
La démocratie technique desserre l’alliance exclusive entre le savant et le politique face aux défis posés par le développement des sciences et des techniques. En donnant la parole aux profanes dans des espaces publics de controverse avec les chercheurs et les décideurs, elle conforte le sens des responsabilités individuelles et collectives au sein des sociétés démocratiques.
Le concept de démocratie technique a été popularisé en France notamment par des auteurs comme Callon, Lascoumes et Barthe (1).
L’introduction de techniques nouvelles a toujours suscité des réticences dès lors qu’elle avait des conséquences sociales élevées, comme par exemple une modification profonde dans les rapports de production, la disparition d’une profession, etc (2). Le XXème siècle a encore étendu le champ de la problématique en mettant en évidence les conséquences écologiques et sanitaires de certaines techniques dès lors qu’elles étaient largement diffusées. C’est le cas emblématique de la voiture à essence dont le développement a contribué massivement aux déséquilibres climatiques. D’où la recherche actuelle d’une sortie de la civilisation de la voiture.
La fin du vingtième siècle est marquée par une importance accrue de la prohibition de technologies non désirables : gaz CFC responsables du trou dans la couche d’ozone ; essence contenant du plomb, voitures sans pots catalytiques ; interdiction de l’amiante ; interdiction dans certains pays du clonage de l’être humain et règles bioéthiques. Autre exemple, celui de la régulation des ventes d’armes différentes aux États-Unis ou en Europe.
La plupart de ces régulations des techniques ont cependant eut lieu a posteriori, c’est-à-dire après que les effets négatifs ont été constatés. Les efforts actuels portent sur l’évaluation a priori afin de mettre en place des régulations susceptibles de prévenir les effets négatifs tant sociaux que environnementaux.
La démocratie technique vise donc à évaluer selon un modèle démocratique les intérêts et les inconvénients d’une technique avant que celle-ci ne soit généralisée,
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