La Chartres d'Amiens
Commentaire de texte : La Chartres d'Amiens. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mat0907 • 10 Février 2022 • Commentaire de texte • 1 411 Mots (6 Pages) • 496 Vues
Matias Corneloup
Commentaire de Texte
La Charte d’Amiens
Le document est motion voté lors du 9ème congrès de la CGT (confédération général du travail) et a pour objectifs principaux de définir les buts du syndicalisme ainsi que ça relation avec les partis politiques.
Cette motion est coécrite par Victor Griffuelhes et Émile Pouget. Le premier est secrétaire générale de la CGT depuis 1901 et participe en 1902 au congrès de Montpellier qui structure davantage la CGT. Le deuxième est le secrétaire adjoint fondateur de plusieurs journaux révolutionnaire. Ils sont tout deux partisans du syndicalisme révolutionnaire.
La motion est voté à Amiens dans le gymnase de l’école du faubourg de Noyon. Il est voté par 838 délégués qui représente près de 2400 syndicats français et près de 200 000 travailleurs français.
Les destinataires de ce texte sont les ouvriers qui souhaite en finir avec le salariat et le patronat ou d’une manière plus concrète les adhérant à la CGT et la SFIO (section française de l’internationale ouvrière) qui est le parti socialiste français fondé en 1905 par Jules Guesde.
Cette réunion a lieu après les fortes répressions des manifestations du 1er Mai 1906 et de celles des suites de la catastrophes de Courrière. Ces répressions requestionnent les méthodes syndicales pour obtenir des avancées sociales et mêmes ces objectifs.
Le congrès s’inscrit aussi des suites de la formation du SFIO qui remet sur la table la question de l’alliance entre parti et syndicat ; la question avait été tranché au moment de la création de la CGT à Limoges en 1895 et définissait la CGT comme étant en dehors de toute école politique.
La réunion d’Amiens a pour ordre du jours de trancher entre les remises en questions dernièrement citées. Elle doit pour se faire délibérer par le vote trois motion, qui sont : la guesdiste, la réformiste et celle de Victor Griffuelhes. La première souhaite l’alliance entre partis et syndicats dans une vision de prise du pouvoir étatiste par la classe prolétaire. La seconde comme la dernière souhaite une indépendance par rapport aux partis mais pas pour les mêmes raisons. Le syndicalisme réformiste souhaite traité directement avec le patronat dans une logique uniquement économique par le dialogue social. Alors que le syndicalisme révolutionnaire à pour objectif le renversement du système capitaliste comme les guesdistes mais ne croit pas en un état prolétarien qui selon eux, amènerai à une nouvelle forme de domination.
Après 5 jours de discutions, c’est la motion de Victor Griffuelhes qui est voté à 830 voix sur 838 dû à l’alliance entre les réformiste et les révolutionnaires.
Il est alors maintenant intéressant de voir en quoi la Charte d’Amiens est un rejet du syndicalisme subordonné au parti et le symbole d’une entente entre syndicalisme révolutionnaire et réformiste ?
I/Une indépendance et une neutralité politique, l’exception française Française
a) Rejet du syndicat subordonné au parti
La réponse à la proposition de la SFIO qui souhaitait subordonné les forces syndicales au parti de gauche est mentionné dès le début du texte « La CGT groupe, en dehors de toute école politique » (l.2). Cette phrase entérine le débat autour de la question de l’indépendance syndicale.
En effet, si « la Charte d’Amiens » a tant d’importance ce n’est pas pour ça nouveauté, une grande parti de ce qui est dit dans cette mention était déjà dans la constitution de la CGT, mais pour la réaffirmation de ce choix 1 an après la création de la SFIO.
La CGT qui représentent le groupement d’un grand nombre de syndicats français restera à l’écart du jeu politique ce qui en effet une exception européen. En effet les autres syndicats européens ont un lien très fort au parti comme en Allemagne où le SPD allemand subordonne le syndicat et le parti travailliste anglais qui découle du syndicat.
Pour autant, le syndicat précise que le syndiqué peut en toute liberté s’inscrire dans une dynamique de partis et que ces derniers « peuvent poursuivre en toute liberté, la transformation sociale »(l.27) Cette volonté découle en parti de la volonté de fédérer le plus de travailleur possible.
b)Volonté de neutralité politique pour avoir le plus de syndiqué possible
L’objectif de la CGT est de fédérer un grand nombre d’ouvrier afin de pouvoir avoir plus d’influence dans la sphère politique et de pouvoir mener à «la disparition du salariat et du patronat » (l.3) qui est l’objectif final du syndicat. Plus particulièrement, c’est la volonté de représenté l’ensemble des travailleurs qui prime, pour cela « le congrès affirme l’entière liberté pour le syndiqué, de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique »(l.18). En 1906, la CGT représentent environ 200 000 travailleurs qui sont répartis en 2400 syndicats, tous représentés à ce 9ème congrès. Ce chiffre est bien en dessous des syndicats des autres pays européens, ce qui montre une difficulté de la CGT de représenté l’ensemble des travailleurs. Avec cette notion de neutralité, elle espère regroupé un plus grand nombre de travailleur et ainsi pouvoir appliquer son action de grève général.
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