Intégration monétaire européenne
Dissertation : Intégration monétaire européenne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Cass4 • 16 Avril 2021 • Dissertation • 5 101 Mots (21 Pages) • 539 Vues
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Politique Monétaire appliquée
Sujet : intégration monétaire européenne
Cassandre Blondel 21701361 | Medeya Ulugbek Kyzy 21702657|
Cécile Mignot 21702652
Introduction :
L’intégration monétaire européenne est caractérisée par l’Union Economique et Monétaire (UEM) constitué d’un groupe de pays qui ont adopté une monnaie unique et ont formé une zone de libre-échange en ouvrant leurs marchés économiques. Lorsqu’on parle d’Union Economique et Monétaire, on pense immédiatement à celle de l’Union Européenne qui est la principale union économique et monétaire au monde. Elle a été créée en 1993 par le « traité de Maastricht » car c’est à ce moment que le marché unique est devenu réalité avec la mise en place des « quatre libertés » : la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux. Elle est composée de 27 pays dont la France, l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, la Grèce, l’Italie, les Pays-Bas, la Roumanie, etc. Ces pays ont mis en place un marché commun des produits, du travail et des capitaux, par une volonté d’utiliser la même monnaie, l’euro. L’euro a été créé le 1er janvier 1999 sous sa forme scripturale et mis en circulation le 1er janvier 2002 à minuit sous sa forme fiduciaire. On note que normalement, une Union Economique et Monétaire se caractérise également par une harmonisation des politiques économiques or dans l’Union Européenne les politiques budgétaires des pays membres ne sont pas réellement harmonisées. De plus certains pays de l’Union Européenne n’utilisent pas l’euro et donc ne font pas partie de la zone euro. Aussi, certains pays tels que Monaco ou Andorre utilisent l’euro sans faire partie de l’Union Européenne. L’union Européenne est le résultat d’un processus d’intégration qui date de l’après-guerre.
Nous sommes donc amenées à nous demander quelles sont les grandes étapes de la création de l’Union Economique et Monétaire et pourquoi une telle construction ?
C’est ce que nous proposons de démontrer dans un premier temps avec les prémices de l’Union Européenne en nous attardant sur les différents degrés d’intégration et sur les problèmes survenus. Puis nous aborderons ce qu’a permis l’UEM mais aussi les problèmes qui se posent.
- Les prémices de l’UEM
- Création de l’UEM
Tout d’abord, nous savons que la période d’après-guerre est marquée par la recherche de dialogue entre les pays et la création des nouvelles alliances et d’institutions. Ainsi, en avril 1948, les Etats-Unis, dans l’objectif d’aider l’Europe fragilisée par la guerre à redémarrer son économie qui a été alourdie, notamment par la réduction des capacités de production allemande due à sa capitulation, mettent en place le plan Marshall. Cette aide financière, destinée aux pays en difficultés, a été distribuée par l’Organisation Européenne de Coopération Economique, que l’on appellera par la suite l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE). Ensuite, vers les années 1951, toujours dans le but de prévention d’une nouvelle guerre entre la France et l’Allemagne, nous avons la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), instaurée par le traité de Paris et initiée par la déclaration de Robert Schuman, le ministre des Affaires étrangères français. Cette communauté qu’on considère alors comme la première institution communautaire, réunit les pays européens tels que la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et l’Italie. L’idée étant l’unification des productions de charbon et d’acier afin de permettre la relance de coopération entre les pays européens. Afin de poursuivre l’intégration économique, la conférence de 1955 qui se déroule en Italie conduit à la fondation de la Communauté Economique Européenne (CEE) avec les pays fondateurs tels que la France, L’Allemagne, l’Italie, les Pays- Bas, le Luxembourg, la Belgique. L’objectif principal de la CEE est de mettre en place un marché commun pour permettre la libre circulation des marchandises avec la suppression des quotas d’importation et les tarifs douaniers communs lorsqu’il s’agit du commerce avec le reste du monde et donc, pour favoriser le rapprochement des politiques économiques entre les pays.
Ensuite, la fin des accords de Bretton Woods, qui étaient mis en place et signés en 1944 dans le but d’aider les pays touchés par la guerre dans leur reconstruction et de favoriser leur développement économique en mettant en place une organisation monétaire mondiale, marque la mise en place du serpent monétaire européen en 1972. Jusqu’en 1971, nous savons que toutes les monnaies étaient définies en dollar qui lui était défini en or (35 $ par once d’or). En 1971, nous avons la suppression de la convertibilité du dollar en or décidée par le président Nixon. Cela entraine un besoin pour les autres pays de créer un système pour retrouver une stabilité monétaire. Ainsi, se met en place un dispositif économique que l’on appelle le serpent monétaire européen qui permet aux pays membres de la CEE de limiter les fluctuations de taux de change entre eux (+ ou – 2,25% de fluctuation maximum). Cependant, durant la période allant de 1972 jusqu’au 1978, les pays connaissent des problèmes économiques comme par exemple la dévaluation du livre sterling, la sortie du franc français du serpent monétaire européen, la chute du dollar, l’inflation etc. Nous constatons alors une instabilité monétaire au sein de ces pays obligeant les monnaies européennes de sortir du serpent monétaire européen puisqu’on constate qu’il ne fonctionne pas. Il y a donc un besoin de créer un nouveau système pour faire face à cette instabilité des monnaies. De ce fait, les négociations entre les pays ont permis le développement du Système Monétaire Européen (SME) le 13 mars 1979 afin de conduire les pays à une coopération en matière de politique monétaire. Le but étant de permettre une stabilité des monnaies européennes. Les pays européens ont pour référence le cours monétaire l’ECU (european currency unit), qui est une unité de compte européenne dont la valeur est calculée sur un panier de monnaies, permettant donc de limiter les fluctuations de taux de change entre les membres de la CEE. En effet, l’ECU permet de ne plus utiliser le dollar ou le deutschemark, ce qui veut dire qu’il n’y a pas, dans ce système monétaire, de devise «privilégiée», comme ce fut le cas avec Bretton Woods. L’ECU sert de cours de référence pour établir des cours-pivots entre les monnaies du SME, assurant ainsi la parité bilatérale des monnaies. Les pays membres du SME doivent alors être solidaires entre eux et ajuster leur taux de change dans le but de faciliter les échanges entre les pays, puisqu’ici, c’est un système de taux de change fixe, mais ajustable. De plus, le SME se caractérise par la bilatéralité, c’est-à-dire que lorsqu’un pays, dans les fluctuations de sa monnaie atteint la limite, ce n’est pas lui seul qui va chercher à la réajuster, mais c’est deux pays qui interviennent, puisque comme nous avons vu, ici la parité des monnaies repose sur une base bilatérale. De ce fait, il y a une coopération entre les pays lorsqu’il s’agit de défendre la parité de la monnaie, contrairement au système monétaire de Bretton Woods. Le principe aussi du SME est de permettre aux pays européens de protéger leurs monnaies des effets des évolutions du dollar par exemple, c’est-à-dire d’éviter la volatilité des monnaies européennes. Il faut noter que ce système monétaire européen a atteint ses objectifs et a permis aux économies européennes la stabilité des monnaies, assurant la stabilité des changes et le développement des échanges commerciaux entre les pays membres.
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