Gestion déconcentrée des investissements

Gestion déconcentrée des investissements

BDepuis le lancement de la nouvelle politique de décentralisation des investissements par le Souverain et la mise en place des structures régionales ad hoc depuis près de deux années, les CRI (Centres régionaux d'investissement) affichent un bilan plutôt encourageant. Ces nouvelles institutions, placées sous la houlette de walis de régions gestionnaires autorisés à valider les projets d'un montant inférieur à 200 millions dh, sont en train d'aguerrir leurs procédures et d'affûter leurs armes pour faire prévaloir l'autorité et la compétence du guichet unique.

La régionalisation économique se met en place, lentement mais sûrement, avec ce sentiment de plus en plus partagé que les rituelles rivalités entre le centre et le périphérique s'estompent progressivement au profit d'un pacte tacite de respect des directives et des attributions des uns et des autres. Il faut signaler que la formule opportune de confier aux walis de régions de larges prérogatives en matière de décision et de pilotage de projets de développement économique et social a eu son effet d'équilibre, ces derniers se rangeant en véritables “remparts” contre toutes les tentatives de ré-appropriation par les

“centralistes” de leurs anciens pouvoirs délégués. Il faut aussi signaler, avec force et optimisme, qu'à l'écoute des discours tenus en maintes circonstances par les directeurs des CRI, que l'esprit recherché par la Lettre Royale relative à la gestion déconcentrée des investissements est en train de s'affirmer sur le terrain des pratiques initiées dans les deux “guichets uniques” d'aide à la création d'entreprises et aide aux investisseurs. Autrement dit, à travers les nouveaux pouvoirs affectés aux walis et la mission statutaire dévolue aux Centres régionaux d'investissement, la personnalité de la Région se cimente en gagnant en autonomie et indépendance dans le pilotage de la dynamique locale de l'effort de la croissance économique à travers l'acte d'investir.

8862 entreprises créées

Au total, en ce qui concerne le guichet de l'aide à la création d'entreprises, les CRI de l'ensemble des régions du Royaume ont délivré 13 465 certificats négatifs où le secteur tertiaire se taille la part du lion avec 75,54% contre seulement 8,77% destinés au secteur des industries de transformation. Trois grandes régions ont affirmé leur rôle prédominant en totalisant 53% de l'ensemble des certificats délivrés, le Grand Casablanca (24%), Marrakech-Tensift-Al Haouz (16%) et Rabat-Salé-Zemmour-Zaïr (13%). Cette dernière région est au même titre que Meknès-Tafilalet qui entre dans la “cour des grands” avec 13% du nombre total de créations d'entreprises enregistrées en 2003.

En termes de créations, les CRI ont accompagné la création de 8 662 nouvelles entités dans le Royaume dont 53,25% jouissant du statut de personne morale. Mais le secteur secondaire reste boudé avec une part de 4,36% seulement des nouvelles créations contre 82,8% bénéficiant aux services et au commerce. En données concrètes, les appréciations changent puisque si Casablanca continue d'afficher son insolent leadership avec 21% du total des créations, en revanche

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