Cours géopolitique

Chine : que veut réellement Xi Jinping ?

Evénement traité par les médias occidentaux de façon assez lointaine, la situation en Chine ne nous est pas trop familière en raison des modalités du pouvoir et modalités d’élection, c’est pas les élections classiques que nous pouvons connaître. On a vu s’affirmer un personnage fort Xi Jinping réélu pour la deuxième fois et on peut se demander ce qu’il se passe dans la tête de ce personnage. Les médias occidentaux, à la fois pour des raisons de distance géographique, de concentration sur des faits qui sont plus connus au proche et au Moyen Orient, on tendance à avoir mis de côté un peu un événement qui est majeur, d’abord parce que Xi Jinping a été a été réélu à la tête du parti communiste chinois en tant que premier secrétaire, mais il conjugue en plus ce pouvoir avec le fait qu’il est président de la république et qu’il est commandant des forces armées chinoises, ce qui le met dans une situation très singulière pour la première fois depuis Mao Tsé Toung. On a à faire à un pouvoir qu’on qualifiera de fort, centralisé et donc, il est très important de connaître la personnalité de l’homme qui a été reconduit, d’abord parce qu’on voit bien qu’il sera un élément moteur par rapport à la direction que va prendre la Chine, et d’autre part parce que sa personnalité l’amène à être reconduit forcément veut dire que le pays est en adéquation avec ce qu’il représente, et que lui de son côté arrive à amener le pays sur des logiques essentielles. Premier point qu’il faut éclaircir :

- On parle d’élections, mais en Chine, on n’est pas dans un système tel qu’en occident on le considère comme classique, même pour les chinois, ils considèrent que c’est le système le plus élaboré et le plus démocratique, donc il faut essayer de le mettre en avant de la façon la plus objective possible.

En chine, on a globalement un parti, le parti communiste, en place depuis 1949, avec l’avènement de Mao Tsé Toung après la guerre civile, un parti unique qui est censé diriger le pays à la prospérité et à l’avènement au 21ème siècle. Le parti chinois a 89 millions d’adhérents sur une population a peu près d’1 000 300 000, et au plus bas échelon, au niveau des cellules, puis villes, villages et provinces, on élit un certain nombre de délégués qui est un peu une sorte de logique pyramidale, d’ailleurs très ancrée dans la logique chinoise depuis 5 000 ans et au fur et à mesure, on aboutit à peu près à 2 200 délégués, qui serait donc sur le comité central et ces délégués doivent à leur tour ensuite élire les membres du bureau puis du comité central, jusqu’à Xi Jing Ping et il a été élu lors de la première commission plénière vers le 25 octobre 2017. On a à faire, à une élection progressive, pyramidale mais qui se fait à l’intérieur du parti, le parti ayant pour objet de diriger le pays vers son futur et vers une meilleure prospérité.

Ici, le contrôle du pouvoir policé au sens de normé, on ne sait pas très bien à qui on a à faire donc comment s’y prendre pour s’intéresser à sa parole, il faut se référer à ses discours, à ce qu’il dit ? 2 comparaisons possibles de faire :

- Vladimir Poutine évoqué l’année dernière, a des degrés différents, car il y a tout une partie immergée et une autre plus dissimulée. La Chine, c’est comme ça que les chinois le voit, depuis Mao tsé Toung et puis il y a eu Deng Xiaoping, on est pratiquement à la cinquième césure majeure aux générations du dirigeant, et en plus on a quand même un discours très officiel, très normé et dans les médias et dans les partis, donc ce qui est important c’est de savoir à travers la personnalité, quelles pourraient être les inflexions, les nouveautés ou les directions ?

A travers ses discours (Xi Jing Ping), indépendamment du fait qu’il reprend un vocabulaire assez classique, il cite énormément d’auteurs, notamment quand il va à l’étranger d’ailleurs c’est assez intéressant, pour montrer que c’est quelqu’un qui aime la littérature et qu’il est très inspiré, chaque fois qu’il va dans un pays à l’étranger, il cite 10, 15 ou 20 auteurs, ça a été le cas en France, ça a été le cas en Allemagne, c’est le cas dans les pays anglo saxons, parfois c’est un peu sujet à débat parce que certains s’interrogent sur le fait qu’il ait pu avoir le temps en exerçant des fonctions comme celle-là. Xi Jing Ping a commencé au plus bas de l’échelon du parti communiste, il a commencé à exercer des pouvoirs dans une ville, puis dans une province, et donc du point de vu chinois, c’est le système le plus élaboré pour une population d’1 000 300 000 d’habitants , parce que c’est forcément les meilleurs qui finissent par progresser, et tous ont leur chance mais au fur et à mesure ils montrent l’étendue de leurs talents et compréhension et donc le système les permet de s’élever. Nos amis chinois nous disent qu’en général, les élections en occidents peuvent amener un certain nombre de dirigeants qui en Chine ne serait pas considéré comme ayant le niveau de diriger une région. Faut vraiment essayer de se mettre dans la logique chinoise. 3 personnages qui reviennent de façon récurrente dans les propos de Xi Jing Ping : ouvrage « Dans la tête de Vladimir Poutine » de Michel Eltchaninoff et maintenant ouvrage « dans la tête de Xi Jing Ping » écrit par un auteur français correspondant au monde et il relève quels sont les trois auteurs qui reviennent de façon récurrente. C’est inattendu, de par le processus historique et c’est paradoxal parce qu’en plus, ça peut donner l’impression d’auteurs qui se contredisent.

- Mao Tsé Toung, figure centrale du parti communiste chinois, qui est celui qui a amené la révolution avec les épopées lyriques comme la longue marche, puis la prise du pouvoir contre Chiang Kai-Chek, le fait que la chine depuis la république populaire de chine en 1949. Et après, toute la mythologie qui se met en place, avec le grand bon en avant, la révolution permanente, la révolution culturelle, avec des succès plus ou moins avérés, ou des échecs ou des semi-échec, et le fait que Mao Tsé Toung soit une sorte de figure, presque comparé à Staline dans l’union soviétique, il faudra faire un rapprochement avec l’URSS, mais qui avait été un peu mise de côté depuis que la chine avait donné le sentiment qu’elle s’ouvrait notamment au niveau économique en 1990, et on pense notamment à Deng Xiaoping. Donc Mao Tsé Toung était toujours un personnage central mais sur lequel on avait moins tendance à revenir. Or Xi Jing Ping revient beaucoup plus qu’auparavant, sur un personnage qu’il dit qu’il

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