LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Cours Science politique

Cours : Cours Science politique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Novembre 2015  •  Cours  •  18 867 Mots (76 Pages)  •  899 Vues

Page 1 sur 76

1/ Introduction : qu’est-ce que la science politique ?

La science politique est une science sociale qui a pour but d’étudier les phénomènes politiques. C’est une discipline au sens de l’académie française.

§1 : Petite histoire d’une discipline :

        Naît d’une rupture avec le droit public qui occupait une place hégémonique : la centralité du droit public reflétait la centralité de l’Etat. On pensait les phénomènes politiques au regard du droit public. A partir des années 60-70, critique à l’initiative de Duverger, Goguel et René Raymond.

         Le pouvoir politique n’est pas uniquement le pouvoir d’Etat. Il y a plusieurs formes de gouvernement, l’Etat en est une.  On observe le pouvoir des intellectuels, des syndicats.

 La politique déborde la question du pouvoir.

 Le droit public n’est qu’une entrée partielle pour comprendre la politique.

1945 : création de l’ IEP de Paris

1949 : association française de science politique

1971 : agrégation de science politique

1982 : section science politique au CNRS

        

        La science politique diversifie alors ses objets, elle ne s’intéresse plus uniquement au pouvoir d’Etat. A partir des années 80 : large conversion de la science-politique vers la sociologie politique. Pourquoi la science politique n’est pas née de la sociologie? Cette dernière est naît fin XIXème avec Durkheim. Il s’est peu intéressé à la politique et à ses phénomènes. La sociologie d’après guerre est principalement marxiste et s’intéresse peu à la politique. La rencontre ne peut se faire dans ce sens-là. C’est la science politique qui va aller vers la sociologie. Conversation systématique à la méthode durkheimienne Cette conversion de la science politique va susciter des résistances. Certains politologues critiquent cette réduction de la science politique à la sociologie et tentent de maintenir une pluralité. La philosophie politique est une démarche normative.

§2 : Le choix de la méthode sociologique :

        Il faut retenir de Durkheim qu’il faut « traiter les phénomènes sociaux comme des choses ». L’étude de la vie politique suppose l’extériorité vis-à-vis d’elle. Mais la rupture « avec les jugements de valeur » est-elle réellement possible? Le chercheur travaille-t-il sur quelque chose qu’il déteste ?  2ème héritage, il faut se débarrasser des pré-notions (la vision du monde ordinaire). Le 1er travail du sociologue est de se débarrasser de ses préjugés. Il faut se méfier des fausses évidences, du langage ordinaire et des problématiques imposées (déjà formulées par les journalistes, les médias). Le privilège des chercheurs est de se poser les questions que l’on ne se pose pas habituellement. La sociologie doit rompre avec la philosophie, le droit, le journalisme, l’essayisme, etc. Il faut aller voir sur le terrain comment les choses se passent. Pluralité des démarches.

§3 : La déconstruction du phénomène politique :

        Quels sont les objets de la science politique ? 2 réponses possibles.

  • réponse substantialiste selon laquelle la politique existe par nature selon des critères. Est politique tout ce qui touche au gouvernement de la Cité, à l’intérêt général.
  • réponse constructiviste : les politistes n’ont pas à dire ce qui est ou pas politique mais prennent acte du fait que dans certaines sociétés telle chose est politique ou pas. La catégorie politique du politique a été construite au fil de l’histoire. En France il est évident qu’il y a une catégorie politique (livres, institutions) Certaines choses sont labellisées comme étant politiques. Mais certaines sociétés ignorent le phénomène politique : le politique est confondu avec la religion, le familial, etc. Nos sociétés ont construit un champ social  particulier qui est le résultat d’une division du travail. C’est l’histoire de cette différenciation qu’il faut faire (ex de l’Eglise).

3 conséquences :

 Il faut observer et ne pas naturaliser notre conception politique (autour de l’Etat et de la démocratie).

 Il faut observer les phénomènes de politisation (sport, cinéma, littérature, etc.). Il y a des luttes sociales autour de la frontière du politique. (mai 1968 : « tout est politique »).

 Il faut observer les sociétés différentes qui construisent le politique différemment, par une autre régulation sociale (prévention des conflits), la politique en est une, mais elle n’est pas la seule. Chez les Nueres il n’y a pas de gouvernants, que des médiateurs. Des Indiens d’Amazonie font leur régulation sociale par une socialisation vigoureuse (le dressage). Il n’y a pas de société sans régulation sociale, sans rareté, sans conflits, mais il y a des sociétés sans Etat.

Distinction entre la et le politique. Pour Philippe Braud : le politique est la régulation sociale alors que la politique c’est la scène, le théâtre, le champ social autonome, notre façon à nous de réguler.

Science politique.

Introduction : Qu’est ce que la Science Politique.

  • Science sociale ayant l’étude des phénomènes politiques pour objet.
  • Selon la classification académique c’est une discipline.
  • Domaine entretenant des relations conflictuelles avec différentes sciences sociales.
  • La science politique s’est fait une place dans le domaine des sciences sociales aux dépens du droit.

I] Petite histoire d’une discipline.

  • Née d’une rupture avec le droit public, qui détenait une place hégémonique au 20e siècle.
  • La centralité du droit public dans le domaine des sciences sociales était à mettre en rapport avec la centralité de l’Etat.
  • Le pouvoir politique, la loi, l’action politique, les élections, étaient pensés d’un point de vue du droit public.
  • Dans les 60’s 70’s une critique à penser ces phénomènes d’un point de vue juridique s’amorce. M.Duverger est un des fondateurs de la discipline, par son travail sur les modes de scrutins en adoptant une méthode de sociologie de la vie politique.
  • Cette idée de penser la politique autrement que du point de vue du droit marque une rupture.
  • On part du principe qu’il existe d’autres pouvoirs que celui de l’Etat : pouvoir des intellectuels, des syndicats…
  • On ne perçoit pas non plus la politique comme une simple question de pouvoir, la politique englobe d’autres phénomènes : campagne, élections, communication…
  • Le droit public n’apparaît donc que comme une entrée partielle pour comprendre la politique et ses phénomènes.
  • La science politique va alors diversifié ses objets, elle n’est pas qu’une simple science de l’Etat.
  • A partir des 80’s elle se convertit largement à la sociologie, conversion assez tardive.
  • La sociologie française née au début du 20e siècle, avec les apports de Durkheim, mais une assez grande méconnaissance des phénomènes politiques persiste.
  • L’Ecole Durkheimienne reste sur ses acquis jusque dans les 40’s 50’s.
  • La sociologie d’après guerre est largement influencée par le Marxisme. Mais l’intérêt pour la politique, en tant qu’objet, demeure faible.
  • La rencontre entre la science politique et la sociologie ne vient pas de la sociologie, mais de la science politique.
  • Dès les 80’s cette discipline marque une conversion systématique à la méthode Durkheimienne. Et montre un intérêt plus important pour la politique.
  • Cette volonté de faire une sociologie de la vie politique s’accompagne d’une nécessité d’extériorité.
  • La conversion de la science politique à la sociologie n’est pas sans susciter de résistance. Elle ne crée pas d’unanimité. Une part des politistes critiquent cette réduction.
  • On tente alors de maintenir le pluralisme de cette matière. Deux alternatives se présentent : -La philosophie politique, histoire des idées politiques, démarche spéculative et normative ; -Etudes des relations internationales.

2) Le choix de la méthode sociologique.

  • L’héritage Durkheimien : « Traiter les phénomènes sociaux comme des choses », il est nécessaire de rompre avec les jugements de valeur. L’apolitisme des politistes est il possible ?
  • Une fascination pour l’objet étudié demeure nécessaire, elle peut être motivée par un sentiment de détestation , comme l’atteste l’exemple de Bourdieu, toutefois il faut garder une forte lucidité.
  • Durkheim incite à rompre avec les prénotions, qui sont des visions établies du monde ordinaire. Le premier travail du sociologue consiste à se débarrasser des représentations spontanées vis à vis d’un objet. Ce qui implique : -une méfiance envers les fausses évidences=évidences naturalisées ; -une méfiance vis à vis du langage ordinaire, bourré de prénotions ; -une méfiance envers les problématiques imposées
  • La sociologie politique doit donc rompre avec le journalisme, le discours politique, l’essayisme, la philosophie….
  • La mise en pratique des enseignements de Durkheim se fait par une vigilance épistémologique. Le travail de terrain est primordial, les réponses ne se trouvent pas dans l’intelligence du chercheur, mais sur le terrain.
  • L’étude des données sociales est une composante majeure, les recherches se basent sur des matériaux quantitatifs : données électorales, enquêtes d’opinions… ; et sur des matériaux qualitatifs : observation des mœurs, des discours…
  • Les matériaux sont hétérogènes : ethnologie, ethnographie, statistiques, lexicométrie…
  • Les objets peuvent être « micro » : bureau de vote ; ou « macro » : société globale, opinion publique…
  • Il existe des oscillation : quantitatif/qualitatif ; institutionnel/informel.

3) La déconstruction des phénomènes politiques.

  • Qu’est ce qu’un phénomène politique ? Quels sont les objets de la science politique ?
  • Droit Constste consiste à dire que la politique existerait par nature, il existerait des critères préalables, serait politique tout ce qui est en rapport avec le gouvernement de la cité, avec l’intérêt général.
  • La réponse constructiviste pour sa part met l’accent sur le fait que les politologues n’ont pas à se prononcer sur ce qui est ou n’est pas politique, ils ont simplement à prendre acte que dans la société certains objets sont considérés comme politiques, et d’autres non. Il existe des catégories du/de la politique, avec un noyau dur, et des frontières « molles ».
  • Il y a donc une étude de la politisation, des objets labellisés comme étant politiques ou non.
  • Certaines sociétés ignorent le « label » politique, dans ses sociétés traditionnelles le politique n’existe pas comme objet autonome, mais est confondu avec le religieux, le militaire…
  • A l’inverse, il existerait un univers social singulier, un champs social spécifique engendré par la division social du travail. Des individus seraient donc spécialisés dans la politique, il y aurait des institutions politiques, des comportement spécifiquement politiques, démarquant un espace distinct.

 Il faut éviter de naturaliser notre conception du politique : Etat, Démocratie. Il ne faut pas le considérer comme un idéal, une fin de l’histoire, ni comme un progrès.

...

Télécharger au format  txt (127.5 Kb)   pdf (1 Mb)   docx (61.1 Kb)  
Voir 75 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com