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Brexit - impact sur le secteur de l'éducation

Dissertation : Brexit - impact sur le secteur de l'éducation. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Octobre 2019  •  Dissertation  •  1 587 Mots (7 Pages)  •  532 Vues

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Les universités britanniques ont une réputation et des moyens financiers suffisants pour prospérer après le Brexit. – Lonhienne Juliette

Marc Roche affirme que les universités britanniques vont, grâce à leur réputation planétaire et leurs moyens financiers, continuer à être des modèles dans le secteur de l’éducation partout dans le monde. Il pense notamment que la perte des fonds européens sera compensée par le fait que les étudiants européens vont, après le Brexit, devoir payer le plein tarif (comme les étudiants non-européens) pour continuer d’étudier dans les universités du Royaume d’Outre-Manche. Selon lui, ce sont même les états européens qui, via des bourses d’études, vont continuer à financer une partie de l’enseignement supérieur anglais.

D’autre part, il reste également convaincu que la réputation mondiale que se sont forgé les plus prestigieuses universités du Royaume-Uni, vont continuer d’attirer les meilleurs étudiants et professeurs de partout dans le monde, quels que soit le prix à payer, ou les difficultés d’accès au territoire.

Noël Cameron, membre du département des sciences humaines à l’Université de Loughborough, pense, tout comme Marc Roche, que le Brexit ne va pas arrêter la « success story » des universités britanniques. Tout d’abord, il explique que, même si le Royaume-Uni est l’un des pays qui reçoit le plus de fonds pour la recherche de la part de l’Union Européenne, les fonds européens ne représentent que 9,7% du revenu total du Royaume-Uni concernant dans ce domaine. Dès lors, il soutient que tant que le Royaume-Uni maintient ses autres sources de financement, la perte de financement européen n’aura pas d’impact majeur.

De plus, il affirme que beaucoup de pays non-membres de l’UE ont accès à des financements pour la recherche universitaire via plusieurs programmes d’aide à la recherche et que le Royaume-Uni pourrait tout à fait en profiter aussi.

Selon lui, le Royaume-Uni a d’autres relations, hors UE, et fait partie d’une communauté internationale[1] ouverte à la recherche et aux partenariats.

Enfin, même s’il reconnait qu’il est normal de s’inquiéter du fait que le Brexit puisse avoir un impact négatif sur le secteur universitaire et celui de la recherche britannique, il est n’y a, selon N. Cameron, pas de doute, grâce aux fonds et aux partenariats internationaux, les universités britanniques vont pouvoir continuer sur leur lancée de prospérité, même après le Brexit.

        Au même titre que N. Cameron, John P. Iredale, qui est « Pro Vice-Chancellor Health » à l’université de Bristol, défend que le secteur universitaire (et de la recherche en général) est très puissant au Royaume-Uni et constitue un vrai atout économique. Premièrement, il pense que, malgré les incertitudes, certaines dispositions qui vont émaner du Brexit seront bénéfiques au secteur de l’éducation supérieure. En effet, selon lui, le fait d’avoir des frontières plus fermées, avec un vrai processus de sélection des candidats à l’entrée du pays, permettra de laisser entrer uniquement les personnes les plus brillantes, qui contribueront réellement à la prospérité des universités britanniques. Aussi, il pense que le Brexit va permettre de créer un environnement plus propice pour les recherches universitaires et scientifiques, souvent freinées par les législations européennes.

Cependant, John P. Iredale reste prudent, il sait que les négociations qui doivent encore avoir lieu entre le Royaume-Uni et l’Europe vont fortement influencer le sort des universités britanniques. Il pense tout de même que le Royaume-Uni a une position forte et qu’il pourrait faire valoir ses atouts, les secteurs de la recherche et de l’éducation en faisant partie. Enfin, il insiste sur le fait que le secteur est dirigé par des organisations, qui savent se positionner de manière à faire pression pour garder ses supports dans le domaine de la science et pour garder la réputation et l’attractivité bien connue des universités britanniques. Ce genre de « leadership » est exactement ce qu’il faut au Royaume-Uni pour continuer de prospérer après le Brexit.

De son côté, Simon Marginson, professeur à l’« University College London », pense que le Brexit n’est pas une bonne chose pour la santé financière des universités britanniques. Selon lui, les étudiants européens vont très certainement, pour une majeure partie, préférer étudier dans leur pays d’origine (ou dans d’autres pays européen) plutôt que de payer des prix exorbitants pour étudier dans les universités britanniques. Il explique que, par exemple, des étudiants allemands qui ont également d’excellentes universités dans leur pays d’origine (bien moins chères que les universités anglaises), ne voudront pas payer £12.000 à £20.000 par année pour étudier au Royaume-Uni. Il précise de même que, la perte de revenus induite par la diminution du nombre d’étudiants étrangers sera ressentie le plus par les universités les moins prestigieuses.

Il ajoute enfin qu’il pense que le Brexit sera nocif pour la recherche universitaire et scientifique, mais il reste convaincu que les collaborations avec l’Europe, même si elles seront rendues plus difficile, ne s’arrêteront pas totalement.

Dans son article « Brexit and Universities : toward a reconfiguration of the European Higher Education sector ?», Aline Courtois, rappelle l’ampleur de la collaboration entre le Royaume-Uni et l’Europe au niveau universitaire. En effet, les liens entre les deux protagonistes du Brexit sont importants : 6% des étudiants et 17% du corps enseignant qui travaillent au Royaume-Uni viennent de pays de l’Union Européenne. D’après A. Courtois, un « hard Brexit » pourrait être dévastateur pour l’enseignement supérieur britannique, avec pour conséquences principales : le plein tarif appliqué aux étudiants européens (ce qui pourrait, comme l’a expliqué S. Marginson, les dissuader d’aller étudier au Royaume-Uni), la restriction de la libre circulation dans le milieu de la recherche, ainsi que l’impossibilité, pour le Royaume-Uni, de participer à des offres collaboratives de financement au sein de l’UE.

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