Un nouveau role pour l'ONU
Dissertation : Un nouveau role pour l'ONU. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gaspard33600 • 9 Janvier 2022 • Dissertation • 2 611 Mots (11 Pages) • 481 Vues
HGGSP
UN NOUVEAU RÔLE POUR L’ONU
Le document étudié aborde la question du rôle de l’ONU au début du XXIème siècle ainsi que ses limites. Le document est un extrait d’une intervention de Kofi Annan dans la guerre et dans la paix de Odile jacob en 2013. Ce dernier qui fut secrétaire général de 1997 à 2006 s’adresse au monde compte tenu de l’enjeu international de l’organisation, cette intervention a pour but de faire un bilan des défis majeurs que l’ONU a dû affronter afin de consolider une vision universelle de la sécurité dans une époque qui fait face à des enjeux inédits tel que l’émergence des conflits intraétatiques ou la mondialisation du monde au sens large. Ce dernier porte un regard à posteriori de son mandat au sein de l’organisation onusienne et affiche le besoin et l’importance d’une réforme de l’organisation internationale pour assurer la « sécurité humaine ». En effet au début du XXIème siècle l’ordre mondiale connaît un tournant historique marqué par les attentats du 11 septembre 2001 qui représente la fin du monde unipolaire régis par les Etats-Unis qu’avait annoncer Francis Fukuyama dans la fin de l’histoire et le début d’un modèle plus proche de celui que conjecturé Samuel Huntington dans le Choc des civilisations, où il affirmait que la fin de la guerre froide représentait l’achèvement des clivages idéologiques, et l’avènement de nouvelles rivalités fondées sur des aspects civilisationnels comme la religion par exemple, une théorie confirmée par l’émergence de conflits ethniques et/ou religieux majoritairement intraétatiques, car en effet le tournant majeur de ce début du XXIème siècle c’est le début de la guerre contre le terrorisme. L’ONU représente avec 193 états membres la plus grande organisation de coopération entre les états, cette organisation des nations unies succède à la société des nations (SDN) qui n’avait pas su empêcher la Seconde Guerre mondiale, l’ONU est alors fondée le 26 mai 1945 sous un motif simple : les nations ont plus d’intérêts à coopérer plutôt que s’entredéchirer dans des conflits. Une Organisation qui se fonde alors sous 3 principes : empêcher la guerre, la coopération internationale et l’égalité entre états. Mais cette dernière ne reste pas moins remise en cause de part son fonctionnement jugé inefficace face à l’émergence de nouveaux types de conflits asymétriques, en l’occurrence le terrorisme. Quel et le rôle de l’ONU au début du XXIème siècle ainsi que ses limites ? L’organisation internationales des nation unies affirme un rôle de sécurité collective (I) mais qui semble s’essouffler dans une toute nouvelle ère des relations internationales dans ce début de XXIème siècle (II).
I) Un rôle de sécurité collective et acteur de la paix
L’ONU apparaît dès sa fondation comme le reflet du nouveau rapport de force international. Les vaincus de la Seconde Guerre mondiale y sont exclus et les cinq grandes puissances victorieuses y exercent une action prépondérante par le biais du droit de veto. La chartre signée le 25 juin 1945 à San Francisco fixe les principes d’une organisation qui succède à l’échec de la Société des Nations, Le premier de ces principes sur lesquels repose l’ONU est de « préserver les générations futures du fléau de la guerre » rajouté au maintien de la paix la Défense des droits de l’Homme, de l’égalité entre les nations et entre les sexes, le progrès économique et social, le respect de la justice, de la tolérance constituent les valeurs fondamentales que l’ONU souhaite véhiculer. Ses principes se trouvent érigés en lois internationale pour tous « […] seule véritable organisation universelle d’Etats ayant la crédibilité suffisante pour veiller à ce que les Droits de l’Homme soient défendus, les souffrances atténuées et des vies sauvées ». Fondée dans un contexte géopolitique particulier aux prémices de la guerre froide, l’organisation des nations unie se doit de s’adapter au début du XXIème siècle et à son tournant brutal en termes de relations internationales, en effet le monde unipolaire basé sur la sécurité collective gendarmé par les Etats-Unis de Georges W. Bush désormais mutilés par les attentats du 11 septembre 2001 se concentre vers une politique bien plus unilatérale laissant place à un monde multipolaire bien plus dangereux pour la stabilité diplomatique internationale. Les Etats-Unis laissent l’ONU seule aux commandes d’un ordre mondial en recomposition qui connaît l’émergence de conflits intraétatiques et asymétriques. L’ONU désormais affranchie des blocages de la guerre froide et des vetos à répétitions des deux surpuissances dût à l’opposition URSS et Etats-Unis, en effet peu de missions de maintient de la paix pendant la guerre froide sont effectuées (Palestine en 1948, crise de Suez en 1956, Congo 1960) ces dernières visant à garantir un cesse le feu. A la fin de la guerre froide un nouvel ordre mondial émerge (d’abord unipolaire puis multipolaire) en effet Kofi Annan parle alors de « l’autorité unique dont jouissaient les Nations unies ». Dans ce contexte favorable au multilatéralisme que défend Kofi Annan, le secrétaire général à comme objectif de généraliser les valeurs portées par l’Organisation internationale des Nations unies, en effet ce dernier milite pour un droit d’ingérence humanitaire qui permettrait à l’ONU d’intervenir dans des pays sans leurs accords il veut « défendre le principe selon lequel on ne peut invoquer la souveraineté nationale pour justifier un génocide ou des violations des droits de l’homme », ici Kofi Annan fait écho au génocide Tutsi au Rwanda où l’ONU fut incapable d’intervenir pour un soucis de souveraineté de l’Etat, car en effet si une organisation internationale peut intervenir dans une nation sans son accord elle remet en cause la souveraineté de l’Etat, certains contredisent ce principes et sont favorable à un droit d’ingérence humanitaire comme Kofi Annan ou encore Bernard Kouchner. Kofi Annan est favorable aussi à la Cour pénale internationale (CPI), contestée par plusieurs pays africains où elle est jugée d’évincer la juridiction nationale il estime que « la CPI ne supplante pas les juridictions nationales : si elle s’est impliquée dans ces affaires, c’est parce que les autorités nationales n’ont pas conduit de véritables enquêtes après les crimes perpétrés. Elle n’intervient que dans les cas où les pays concernés ne peuvent pas ou ne veulent pas traduire en justice leurs propres citoyens. ». Les valeurs
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