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Points d’appui et zones d’influence des États-Unis dans l’Indopacifique et ses contre-influences avec l’exemple de Taiwan

Étude de cas : Points d’appui et zones d’influence des États-Unis dans l’Indopacifique et ses contre-influences avec l’exemple de Taiwan. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Janvier 2022  •  Étude de cas  •  3 331 Mots (14 Pages)  •  655 Vues

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Travail d’HGGSP : Points d’appui et zones d’influence des États-Unis dans l’Indopacifique et ses contre-influences avec l’exemple de Taiwan

Mais comment les États-Unis exercent-ils leur d’influence dans la région Indo-Pacifique ?

L’ordre mondial a été marqué par de grands changements après la Deuxième Guerre mondiale, avec notamment l’affirmation d’une nouvelle hégémonie : les États-Unis d’Amérique. Le pays avait jusqu’à lors adopté une doctrine isolationniste, sa participation à la Première Guerre mondiale ayant constitué une exception à près plus de deux siècles de non-implication. On attribue le retour des États-Unis dans la communauté internationale à la pression des avancées japonaises dans le Pacifique et en particulier à l’attaque de Pearl Harbor en 1941.

Les deux premières puissances mondiales, les États-Unis et la Chine, essaient d’asseoir leur crédibilité dans le Détroit de Taiwan. Ce chenal océanique de 180 km de large protège pour l’heure Taiwan, face à la République Populaire de Chine qui gronde des menaces d’invasion sous la présidence de Xi Jinping.

L’influence des États-Unis sur l’Asie du Sud-Est, comme sur le reste du monde, est incontestable. Mais qu’est-ce que l’influence ? C’est la capacité d'un État à amener d'autres États à faire ce qu'il souhaite peut s'exercer sans recourir à la contrainte. La puissance passe alors par l'adhésion aux valeurs, à la culture ou aux idées portées par cet État. C'est ce que le politiste américain Joseph Nye appelle le soft power. Combiné avec le hard power, il forme le smart power (puissance intelligente ou avisée). Mais comment les États-Unis exercent-ils leur d’influence dans la région Indo-Pacifique ?

C’est donc à travers l’exemple taiwanais que nous allons traiter le sujet de l’influence et la contre-influence américaine dans le zone Indopacifique en abordant premièrement l’histoire du territoire puis les différents objets de l’influence des États-Unis et enfin ceux de la contre-influence engendrée par celle-ci.

Jusqu’en 1945, Taïwan était un territoire japonais. Après la défaite japonaise en 1945, les alliés tiennent leur promesse faite au nationaliste Chinois Tchang Kai-chek et lui rendent tous les territoires conquis par le Japon (Mandchourie, Taïwan et l’archipel Pescadores). Vaincu par Mao en 1949, Tchang Kai-chek s’y replie avec ses troupes et ses fidèles. Il y perpétue l’existence de la République de Chine et l’état d’urgence (levé seulement en 1987) alors que Mao fonde la République populaire de Chine. Laquelle considère Taïwan comme sa 23e province et rêve de « réunification de la race chinoise ». Dans les années 70, la République Populaire de Chine est reconnue par les États-Unis et Taiwan se démocratise et prend de l’importance économique. Depuis 10 ans, la Chine se développe jusqu’à devenir la deuxième puissance économique et militaire mondiale. Taiwan représente un double intérêt pour la Chine : le premier étant de terminer la guerre civile chinoise jamais achevée à cause de la fuite des nationalistes et le deuxième de s’imposer face à des Américains qui intimident par le biais de leurs relations avec Taiwan (ils ne veulent pas réitérer le sujet tabou de la soumission imposées par les occidentaux lors des guerres de l’opium).

Les États-Unis entretiennent donc de bonnes relations avec la démocratie taïwanaise. Taiwan est un exemple parmi tant d’autres de l’influence américaine en Asie du Sud-Est : en effet, l’île est le 5ème pays de la zone indopacifique le plus riche (PIB) ce qui rend le territoire économiquement très intéressant, un aspect qui n’a pas été négligé par les États-Unis. Taiwan est également un des pays les plus denses de la région en termes d’habitants par mètre carré (environ 670h/m2) ce qui donne une grande portée aux américains. Ces éléments permettent donc une influence commerciale, culturelle mais également politique due au fait que Taiwan soit une démocratie.

Le réseau diplomatique américain reste aujourd’hui le plus développé dans le monde, comptant des ambassades (ou d’autres formes de représentation diplomatique) dans presque tous les pays membres de l’ONU. L’Amérique s’est aussi insérée dans les institutions régionales asiatiques, étant notamment membre ou observateur à la Banque asiatique de développement, la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC), et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). Malgré cela, les relations ont baissé d’intensité dans la région avec la politique internationale plus éloignée de Donald Trump notamment avec le retrait des États-Unis du Partenariat Trans-Pacifique (PTP). Cette indifférence de l’ancienne administration républicaine laisse la place à une Chine qui s’implique de plus en plus dans les institutions internationales. La Chine poursuit donc sa politique de séduction de la zone indopacifique grâce à sa puissance économique croissante et ses rêves d’hégémonie avec par exemple son programme de la nouvelle Route de la Soie.

Mais les États-Unis rayonnent également économiquement dans la zone. Le rôle de garant des États-Unis à la suite de la Deuxième Guerre mondiale ne s’est pas limité aux facteurs de sécurité et d’institutions politiques : ils ont aussi fortement contribué à la reconstruction de l’Asie de l’Est d’après-guerre sous forme d’investissements et de prêts. Durant l’époque de la guerre froide, les États-Unis ont accepté des balances commerciales ayant un important déficit afin de maintenir l’équilibre sécuritaire chez ses alliés, pour éviter qu’ils ne se tournent vers l’URSS. Cela a été un compromis économiquement coûteux pour les États-Unis, qui ont toutefois très bien su tirer leur épingle du jeu, permettant d’un côté le développement effréné d’économies centrées sur l’exportation et, favorisant de l’autre la création de sociétés de consommation.

La culture américaine est également imprégnée dans l’indopacifique. On peut parler d’une appropriation de cette culture dans certains pays comme le Japon ou Taiwan, où l’on peut retrouver une présence importante d’entreprises et de firmes américaines. Et c’est en ce sens que l’influence américaine prend toute sa force : elle établit un mode de vie rythmé par un consumérisme typiquement américain. Il y a une forte intégration dans la mondialisation dans la zone, mais il s’agit principalement de produits,

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