Le Collège d'Europe
TD : Le Collège d'Europe. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Keissa • 25 Octobre 2022 • TD • 987 Mots (4 Pages) • 263 Vues
Le Collège d’Europe
Le collège d’Europe est né en 1949, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, suivant l’ambition
d’une partie des animateurs du fédéralisme européen - et du Mouvement européen -de créer une
institution universitaire pouvant enseigner les “nouveaux savoirs”, il aspire à former ses étudiants aux
questions européennes. Certains voyaient en cette structure un moyen de faire entrer de nouveaux
acteurs au lancement de ma Communauté européenne du Charbon et de l’Acier ( CECA). La ville de
Bruges se montre d'ailleurs dynamique à la mise en place d’une Institution universitaire, dès sa
création, le Collège entre dans le projet de construction européenne. Philippe Perchoc, Coordinateur du
Dialogue du Parlement européen écrit en 2016 dans Les simulation européennes que “ Le collège
d’Europe était à la fois une formation devant transmettre des savoirs [...] mais aussi se donnant pour
mission de forger une élite proprement européenne qui jouerait un rôle dans l’intégration du continent
européen”. L’idée est ici de faire de cette école une fabrique du personnel européen, mais également de
participer à la création d’une Europe unificatrice.
Aussi, de par son exceptionnelle capacité d’adaptation aux logiques de la construction européenne, le
Collège d’Europe en devient non seulement la meilleure, si ce n’est la seule, instance de formation des
élites européennes. Mais exerce en outre une influence dans l’évolution d’un avenir Européen. Aussi
surnommé le “l’ENA de l’Europe”, l’établissement Brugeois est parvenu à se revendiquer en tant que
fabrique des élites par excellence, et à entretenir, ce faisant, un certain microcosme social et politique.
En d’autres termes, si l’Union Européenne est bien souvent perçue comme une communauté
indépendante et homogène, il serait intéressant de se demander si cela n’aurait pas un lien avec le
fonctionnement même du Collège d’Europe qui forme les élites de cette union. Pour dire simplement,
si ce même Collège constitue un microcosme et se distingue par sa dimension élitiste, ne serait-ce pas
pour correspondre au monde professionnel sur lequel il aspire ouvrir ? Et si tel est le cas, quels effets
engendrent ces distinctions ?
I) Le Collège de Bruges adopte un fonctionnement similaire à celui des Institutions
Européennes afin de familiariser les étudiants aux codes européens.
1. Admission de profils atypiques : La culture du “multiculturalisme” (M.Abélès)
- Un groupe hétérogène
Prestigieusement reconnu, il accueille 330 étudiants issus d’une cinquantaine de nationalités
différentes. Cette diversité n’est pas surprenante en sachant que la nationalité compte parmi les critères
de sélection des étudiants, c’est ce que met en lumière Virginie Schnabel dans son ouvrage ( Cf.
Ci-dessus). Elle parle notamment d’un “numerus Clausus” dans la sélection des dossiers qui se réfèrent
à l’adhésion européenne du pays d’origine des Étudiants. En parallèle, nous pouvons souligner que le
personnel des arcanes de l’Europe arborent, lui aussi, des nationalités différentes qui contribuent à
toute la dimension transnationale des Codes européens, auxquels se plie le Collège de Bruges.
- Diversité culturelle
La diversité des nationalités va de pair avec la pluralité des cultures. Marc Abélès définit ce
phénomène en une culture du multiculturalisme, il s’agit d’un contexte particulier qui fait des
institutions européennes des lieux uniques où se croisent des cultures et des langues divergentes , et
c’est d’ailleurs ce qui l’a distingue de la scène nationale. Il en est de même pour le multilinguisme,
évoqué dans l’ouvrage de V. Schnabel, cette ressource spécifique et marginale sur le plan nationale
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