L'ouverture Des économies Au Commerce International Est-il Un Facteur De Croissance économique
Recherche de Documents : L'ouverture Des économies Au Commerce International Est-il Un Facteur De Croissance économique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sem3oun • 28 Mars 2014 • 1 692 Mots (7 Pages) • 1 780 Vues
Dissertation : le travail est-il un moyen de s’intégrer à la société ?
L’intégration est un modèle social et politique de gestion des immigrés dans une communauté
nationale. Ce modèle est basé sur l’idée que les immigrés font partie, de manière provisoire ou
définitive, de la communauté nationale, et donc doivent posséder les même droits et être assujettis
aux mêmes devoirs (exceptés ceux étroitement liés à la nationalité). Plus largement, on peut aussi
appliquer ce concept à d’autres groupes sociaux, et à la problématique de leur insertion dans la
société : les jeunes, les handicapés par exemple
L’intégration s’oppose à l’exclusion, cad le rejet de personnes ou de groupes d’individus, par ceux
qui expriment le modèle dominant d’une société. Or l’une des expressions dominantes des sociétés
occidentales est la participation active au marché du travail.
On peut donc à juste titre se demander si le travail est un moyen de s’intégrer à la société. Est-il
suffisant à lui seul pour réussir cette intégration ? D’autres facteurs ne contribuent-ils pas également
à l’intégration (accès au logement, à l’éducation) ? Peut-on envisager une intégration réussie sans
accès au travail ?
Le travail constitue bien une condition indispensable – pour les immigrés mais également pour
d’autres groupes sociaux - à l’intégration dans la société, mais il n’est pas suffisant à lui seul pour
assurer cet intégration.
I Le travail est une condition indispensable à l’intégration sociale
1) Le chômage est un des principaux facteurs d’exclusion de la société
Le chômage, notamment de longue durée, est un facteur déterminant de l’exclusion sociale
aujourd’hui.
Nombre de chômeurs se sentent exclus, parce que leur situation les prive petit à petit de tout lien
social. La perte de leur travail est également une perte de reconnaissance et d’identité (fierté liée à
son métier et à sa réussite professionnelle). Pour ceux qui étaient syndiqués, l’effet est décuplé
parce qu’ils perdent également toute reconnaissance auprès de leur syndicat.
La fragilisation des familles modernes peut accentuer les difficultés des chômeurs. Elle les enferme
peu à peu dans un isolement relationnel source de mal-être, si la perte ou l’absence de travail est
couplée à la perte de lien familiaux (jeunes en rupture avec leur famille, divorce…). Ce mal-être
peut se transformer en véritable dépression, et enfermer l’individu dans la spirale de l’exclusion.
S’il s’agit de jeunes, elle peut les conduire à la marginalisation (enfermement dans la délinquance,
situation de sans domicile fixe…).
Enfin la montée de l’individualisme, dans les sociétés modernes, prive ces personnes de soutien
financier ou psychologique face à leurs difficultés. Beaucoup de personnes vivent seules, ou
constituent des familles monoparentales (un adulte seul avec un ou plusieurs enfants), les valeurs de
solidarité et d’entraide du monde ouvrier sont en perte de vitesse avec la disparition de la
conscience de classe.
Le chômage, en privant ces personnes de ressources financières, les prive également de l’accès à la
société de consommation. Or les tentations sont nombreuses : la publicité, la télévision, les exposent
en permanence à ce qui leur est refusé ou inaccessible.
Une formation insuffisante et une qualification professionnelle faible ou devenue obsolète sont
souvent à l’origine du chômage. Les classes populaires de la société sont donc particulièrement
touchées par ce phénomène. Les habitants des quartiers défavorisés de banlieue cumulent souvent
cet handicap, avec celui de leur origine ethnique.
2) C’est avant tout l’absence de travail qui explique les difficultés des banlieues
Les populations de banlieue concentrent une forte proportion de population immigrée ou issue de
l’immigration. L’explosion de violence de l’automne 2005 dans les banlieues (plusieurs semaines
marquées par les incendies de voitures et de bâtiments et l’affrontement entre la police et les jeunes
de ces quartiers), atteste l’échec de leur intégration.
Pourtant, c’est une population qui manifeste une nette volonté de s’intégrer. Une enquête menée par
le CEVIPOF (Centre d’étude de Sciences-Po sur la vie politique française) en 2005 montre que les
français
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