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Commentaire De Texte sur le texte d'Antigone de Jean Anouilh

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Par   •  2 Octobre 2014  •  1 982 Mots (8 Pages)  •  1 480 Vues

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DEGOULET

Liza

TD N°1 HISTOIRE DES SOURCES DU DROIT :

COMMENTAIRE DE TEXTE SUR LE TEXTE D'ANTIGONE

02/10/2014

Introduction : De nombreux auteurs comme Jean Anouilh on reprit le mythe d'Antigone, qui est une tragédie incontournable dans le monde Occidental. Mais à l'origine, ce mythe a été l’œuvre de Sophocle. Le texte soumis à notre étude est un extrait de cette tragédie intitulé « Antigone ». C'est une tragédie qui se passe dans la ville de Thèbes. Son auteur Sophocle l'a écrite en 440 avant Jésus Christ. Sophocle fut l'un des trois grands tragiques grecs.Cette pièce de théâtre a été écrite dans un contexte où les philosophes grecs tels qu'Aristote, Socrate et Platon font naître l'idée du droit naturel en opposition, en combat contre la conception des sophistes, qui est le jusnaturalisme. De ce fait l'extrait de la tragédie de Sophocle met en scène une opposition entre deux manières de concevoir le droit et la justice en vue de sensibilisé le public de son époque.

Dans un premier temps, nous allons étudier l'incarnation du positivisme par Créon (I) et dans un second temps nous verrons qu'Antigone elle au contraire incarne la loi naturelle, c'est-à-dire le jusnaturalisme (II).

I LE POSITIVISME SELON CREON

A) La loi écrite, seul loi régissant les hommes

Le pouvoir de faire la loi est donné au Roi, qui est dans cette tragédie Créon. C'est lui qui a le pouvoir suprême de dire les lois et de rendre la justice car il a une légitimité divine, ce qui veut dire que son pouvoir lui vient de Dieu puisqu'il réputé comme descendant d'un Dieu. Il est l'autorité supérieur hiérarchique qui dit quelles lois doivent respectés les citoyens. Ainsi, Créon n'accepte pas que des citoyens comme Antigone puisse aller à l'encontre des règles de droit objectifs édictés par les Dieux. Donc même si un citoyen ne trouve pas la loi juste en soi il est obligé de l'a respecter si il ne veut se voir sanctionné par Créon. C'est pourquoi dès qu'un citoyen commet une infraction, c'est le roi de Thèbes lui-même qui s'en charge comme on le voit bien dès les premières lignes du texte « Et toi, toi qui courbes la tête contre terre, je te parle » (Ligne 1). Pour Créon, seul la loi écrite en tant que telle est la règle que l'on doit respectée. La loi, rien que la loi est la norme suprême auquel chaque citoyen doit se conformer ; qu'elle soit juste ou non. On peut ainsi considérer que Créon est l'incarnation type du positivisme, c'est-à-dire que doit être considéré comme du droit seul la règle juridique adoptée par une autorité qui est ici Créon. Elle conduit à niée toute portée à un endroit idéal et transcendant. Seul importe la loi et les décisions de justice, la loi émit par l'état. Créon ne voit que par la loi, il ne se pose même pas la question de savoir si une loi est juste ou injuste. Ici, il ne fait plus preuve de raison ni de réflexion en acceptant que le frère d'Antigone soit privé de sépultures. Pour lui, un citoyen comme le frère d'Antigone qui transgresse la loi commune en prenant les armes contre sa Cité doit se voir priver de sépulture que ça soit juste ou non. La loi, c'est la loi.

B) La règle de droit objectif doit être respecté, surtout quand on l'a connaît

Pour Créon, transgresser une loi est inacceptable, c'est pourquoi dans sa question « Avoues-tu ou nies-tu avoir fait cela ? » (Ligne 1), il veut s'assurer de savoir si Antigone connaît ou nie la loi qui interdit d'enterrer son frère du fait des actes qui l'a commis. Mais lorsqu'elle lui assure de connaître la loi et avoue son infraction il ne comprend pas qu'elle puisse avoir violé une loi connue de tous. C'est pourquoi avec son autre question « Connaissais-tu l'édit qui défendait cela ? » (Ligne 3), on voit bien qu'il est outré de sa réponde précédente. Pour le roi, il est inconcevable d'enfreindre un édit c'est-à-dire un acte officiel (une loi dans ce cas) émanant d'une autorité supérieure. On est admis de remarquer la différence d'opinion entre les deux protagonistes sur la situation. Antigone au contraire de Créon n'a pas l'air de regretter son acte, pour elle c'est si elle n'avait pas enterrer son frère qui aurait été un acte inadmissible. Créon lui ne se préoccupe pas du juste ou du non juste, il veut simplement qu'on exécute la loi et que l'on sanctionne en cas de non respect. La loi selon Créon doit être respecté quelles que soit les conditions. Il n'y aura aucunes raisons valables de ne pas la respecter. Lorsqu'il affirme « Réponds-moi en peu de mots et brièvement » (Ligne 3) on s'aperçoit qu'il ne veut même pas savoir la raison qui a poussé Antigone à ne pas respecter la loi. Même si le citoyen affirme respecter un autre droit que celui de la Loi en tant que Créon la conçoit, ce droit n'existe pas. C'est la raison pour laquelle il ne demande pas à Antigone les raisons de ce non respect en vertu de la Loi. Ainsi, lorsque Antigone lui affirme bien connaître la loi étant donné qu'elle est connu de tous (« Nul n'est censé ignorer la loi »), Créon ne comprend pas du tout « Et ainsi, tu as osé violer ces lois ? » (Ligne 5). On voit donc bien que les deux personnages ne se comprennent pas car ils ne répondent pas à la même conception du droit et de la justice.

Transition : Sophocle a voulu dans sa tragédie montrer le combat des sophistes contre les philosophes grecs. Créon est la parfaite incarnation de la théorie de la loi, c'est-à-dire le positivisme (défendu par les sophistes) qui n'est régit que par les règles écrites, toute loi autre lui est inconnue. Toute transgression de la loi doit être sanctionné. Cependant, il est face à une autre conception que

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