Sun-Tzu : La guerre est vitale pour l'état
Commentaire de texte : Sun-Tzu : La guerre est vitale pour l'état. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar assia.elhamdaoui • 12 Novembre 2014 • Commentaire de texte • 2 173 Mots (9 Pages) • 942 Vues
Sun Tzu dit : La guerre est d'une importance vitale pour
l'État. C'est le domaine de la vie et de la mort : la conservation
ou la perte de l'empire en dépendent ; il est impérieux de le bien
régler. Ne pas faire de sérieuses réflexions sur ce qui le
concerne, c'est faire preuve d'une coupable indifférence pour la
conservation ou pour la perte de ce qu'on a de plus cher, et c'est
ce qu'on ne doit pas trouver parmi nous.
Cinq choses principales doivent faire l'objet de nos continuelles
méditations et de tous nos soins, comme le font ces
grands artistes qui, lorsqu'ils entreprennent quelque chefd'oeuvre,
ont toujours présent à l'esprit le but qu'ils se proposent,
mettent à profit tout ce qu'ils voient, tout ce qu'ils entendent,
ne négligent rien pour acquérir de nouvelles connaissances
et tous les secours qui peuvent les conduire heureusement à
leur fin.
Si nous voulons que la gloire et les succès accompagnent
nos armes, nous ne devons jamais perdre de vue : la doctrine, le
temps, l'espace, le commandement, la discipline.
La doctrine fait naître l'unité de penser ; elle nous inspire
une même manière de vivre et de mourir, et nous rend intrépides
et inébranlables dans les malheurs et dans la mort.
Si nous connaissons bien le temps, nous n'ignorerons point
ces deux grands principes Yin et Yang par lesquels toutes les
choses naturelles sont formées et par lesquels les éléments reçoivent
leurs différentes modifications ; nous saurons le temps
de leur union et de leur mutuel concours pour la production du
froid, du chaud, de la sérénité ou de l'intempérie de l'air.
L'espace n'est pas moins digne de notre attention que le
temps ; étudions le bien, et nous aurons la connaissance du
haut et du bas, du loin comme du près, du large et de l'étroit, de
ce qui demeure et de ce qui ne fait que passer.
J'entends par commandement, l'équité, l'amour pour ceux
en particulier qui nous sont soumis et pour tous les hommes en
général ; la science des ressources, le courage et la valeur, la rigueur,
telles sont les qualités qui doivent caractériser celui qui
est revêtu de la dignité de général ; vertus nécessaires pour l'acquisition
desquelles nous ne devons rien négliger : seules elles
peuvent nous mettre en état de marcher dignement à la tête des
autres.
Aux connaissances dont je viens de parler, il faut ajouter
celle de la discipline. Posséder l'art de ranger les troupes ;
n'ignorer aucune des lois de la subordination et les faire observer
à la rigueur ; être instruit des devoirs particuliers de chacun
de nos subalternes ; savoir connaître les différents chemins par
où on peut arriver à un même terme ; ne pas dédaigner d'entrer
dans un détail exact de toutes les choses qui peuvent servir, et
se mettre au fait de chacune d'elles en particulier. Tout cela ensemble
forme un corps de discipline dont la connaissance pratique
ne doit point échapper à la sagacité ni aux attentions d'un
général.
Vous donc que le choix du prince a placé à la tête des armées,
jetez les fondements de votre science militaire sur les cinq
principes que je viens d'établir. La victoire suivra partout vos
pas : vous n'éprouverez au contraire que les plus honteuses défaites
si, par ignorance ou par présomption, vous venez à les
omettre ou à les rejeter.
Les connaissances que je viens d'indiquer vous permettront
de discerner, parmi les princes qui gouvernent le monde, celui
qui a le plus de doctrine et de vertus ; vous connaîtrez les grands
généraux qui peuvent se trouver dans les différents royaumes,
de sorte que vous pourrez conjecturer assez sûrement quel est
celui des deux antagonistes qui doit l'emporter ; et si vous devez
entrer vous-même en lice, vous pourrez raisonnablement vous
flatter de devenir victorieux.
Ces mêmes connaissances vous feront prévoir les moments
les plus favorables, le temps et l'espace étant conjugués, pour
ordonner le mouvement des troupes et les itinéraires qu'elles
devront suivre, et dont vous réglerez à propos toutes les marches.
Vous ne commencerez ni ne terminerez jamais la campagne
hors de saison. Vous connaîtrez le fort et le faible, tant de
ceux
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