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L’analyse économique de l’offre de biens collectifs

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Par   •  9 Avril 2015  •  2 713 Mots (11 Pages)  •  1 795 Vues

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Sujet n°6 : L’analyse économique de l’offre de biens collectifs.

Introduction :

Poutine a fait voter à la Douma une police privée de Gazprom. 
Un bien collectif est un bien qui est à la fois non rival et non excluable. L’usage d’un individu ne diminue pas la possibilité pour un autre individu de l’utiliser. La non excluabilité signifie qu’il est difficile d’exclure de la consommation ou de l’usage d’un tel bien un individu particulier. Ceci caractérise un bien collectif pur. On peut distinguer les biens en commun (rivaux mais non excluables) et des biens de club (excluables mais non rivaux).

Excluable

Non excluable.

Rival

Bien privé

Bien en commun

Non rival.


Bien de club


 Bien collectif pur.

Le nucléaire laisse espérer qu’on pourra avoir une ressource énergétique infinie. 
C’est la raréfaction qui permet de passer d’un bien collectif pur et d’un bien en commun. 
C’est la technologie et les règles institutionnelles qui permettent de passer d’un bien collectif pur à un bien de club. Exemple : le câble.

Samuelson : s’il existe les biens de club, il faut en augmenter le volume de telle manière qu’ils n’en soient plus un et qu’ils soient un bien collectif pur. Il prône pour un financement par les PO.

Problématique : pour quelles raisons l’O de biens collectifs est-elle nécessaire et qui doit s’en charger ? Doit-on les confier à l’Etat ?

I. Un manque d’incitation à être produits ou correctement gérés par la sphère privée, malgré leur utilité avérée.

A. Des caractéristiques particulières (Samuelson 54, Head 52). 
 
Les biens collectifs ont l’avantage de gérer des externalités. L’éducation, la connaissance, génère des externalités qui améliorent la productivité des facteurs mais leur caractère de non rivalité et de non excluabilité comporte le risque qu’ils ne soient pas offerts par le marché.

Nb : le marché c’est des entreprises et des consommateurs.

Un bien non rival est caractérisé par un coût marginal nul parce que la demande n’excède pas la capacité d’absorption du bien collectif. Le risque pour un tel bien est que dès lors que le P est positif, il y a un rationnement sous-optimal (graphique) : l’idéal serait un P nul pour une quantité maximale. Or une entreprise privée risque même si le cout marginal est nul de pratiquer un P positif parce qu’il doit supporter des coûts fixes. L’Etat peut intervenir pour assurer la couverture des couts fixes par le financement par l’impôt de manière à ce que ce bien collectif fournisse un bien utile et source d’externalités.

La non excluabilité risque d’inciter un entrepreneur privé à ne pas offrir ce type de bien puisque survient le problème du passager clandestin. Si on demandait aux usagers quelle quantité de B leur serait utile, si de leur réponse ne dépend pas leur contribution au financement, tout individu va surévaluer son besoin, ceci induit un risque de surproduction, un gaspillage qu’on appelle effet Averch-Johnson. Pour éviter de biais, des principes de révélation de l’information sont envisagés par les économistes mais sont difficilement applicables dans la pratique. 
Dans la pratique, Coase a pu montrer que contrairement à ce que les théories économiques postulaient, on pouvait observer des biens collectifs dont l’existence a résulté de choix, de volonté autre que celles de l’Etat. Il observe qu’au RU les premiers phares ont été érigés par le biais d’initiative privée (ça reste un B collectif qui peut être offert par quelqu’un d’autre que l’Etat).

Klein (et Greif) : le principe du passager clandestin n’est pas toujours vérifié : il l’a remarqué sur les routes à péage. Exemple, aux USA les hommes respectaient les péages et ne se comportaient pas en passager clandestin par souci de réputation : les individus ne veulent pas être passagers clandestins.

Certains biens collectifs souffrent de leur raréfaction : de biens collectifs purs ils passent à biens en commun et concourir le risque de tragédie de disparition (Hardin).

B. Qui semblent justifier l’intervention publique. 

Pour toutes ces raisons il apparait justifié que l’Etat intervienne pour financer ou prendre en charge publiquement les couts fixes des entreprises par des subventions. 
Problème : risque de gaspillage (effet Averch-Johnson) car des problèmes d’information rendent difficile l’estimation des biens à fournir.
Exemple : assez ou pas assez d’autoroutes ? 
Solution : On peut compter sur des questionnaires pour identifier le volume optimal de production, et on y inclut des mécanismes de révélation, dont un le mécanisme de Clarke-Groves fondé sur les enchères à la Vickrey.
Nb : enchère à la bougie est une enchère en temps limité.
L’enchère à la Vickrey : le P payé est celui du deuxième meilleur enchérisseur et pas du premier. On fait payer à un individu ce qui en coute à la société. 
Exemple : construire un musée ou une piscine ?

Biens/Individu

A

B

C

Musée

10

20

30

piscine

12

10

50

On va choisir la piscine. 
Qui paie quoi ? C paie 8 (30 – 22)
A ne paie pas parce que A ne change rien. B ne paie pas parce que ce n’est pas ce qu’il voulait. C paie parce que sans lui on n’aurait pas la piscine et c’est le cout supplémentaire supporté par sa présence. Dans la pratique on introduit un principe d’équité ou tout le monde paie en fonction de ses revenus. 
 
 L’offre d’un tel bien soulève la question du financement de ce bien à partir du moment où l’Etat tire ses ressources soit de l’impôt (PO), soit doit s’endetter pour obtenir ses ressources, soit doit créer de la monnaie pour financer ce bien. 
Exemple : avance monétaire de la banque centrale pour le trésor public. 
Endettement : effet

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