La Vie En Rose
Compte Rendu : La Vie En Rose. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 25 Janvier 2014 • 3 156 Mots (13 Pages) • 898 Vues
FONCTIONS, FORMES ET MESURE DE LA MONNAIE
I- Les fonctions de la monnaie
On distingue habituellement trois fonctions de la monnaie :
La monnaie, intermédiaire des échanges
Dans les sociétés primitives, les échanges se réalisaient sous la forme d’un troc, un bien étant cédé contre un autre bien. Cette économie non monétaire présentait cependant une série d’inconvénients qui en limitaient son usage :
- Tout agent devait trouver non seulement quelqu’un qui soit prêt à lui vendre les biens qu’il recherche mais aussi qui accepte en échange les biens dont l’agent dispose. L’échange devenait particulièrement exceptionnel.
- Il était relativement difficile de déterminer la valeur d’une marchandise par rapport à toutes les autres. La difficulté de l’échange augmentait lorsque les marchés et les biens étaient nombreux.
- Enfin les coûts de transaction (recherche des lieux et termes de l’échange, recherche des clients, perte de temps, coûts de stockage, coûts de recherche d’information...) d’un tel échange pouvaient être très importants.
Le recours à un moyen de paiement unique et accepté par tous, la monnaie, est donc devenu une nécessité pour pallier les inconvénients du troc. L’intervention de la monnaie permet d’assurer les échanges et de séparer chaque transaction en deux parties : une vente et un achat. Ainsi dans une économie monétaire, celui qui détient un bien et souhaite le vendre, va pouvoir céder ce bien contre une certaine quantité de monnaie qui en constitue le prix.
La monnaie, réserve des valeurs
Dès que la monnaie est un moyen d’échange, il est possible de la conserver pour réaliser un achat à une période ultérieure. La monnaie donne ainsi la possibilité de transférer du pouvoir d’achat d’une période à l’autre. Elle sert donc de réserve de pouvoir d’achat. On peut alors introduire la nécessité de détenir une encaisse monétaire et donc une véritable demande de monnaie.
Les encaisses monétaires sont constituées par les agents pour diverses raisons :
- Pour faire face au décalage qui existe entre le moment où les agents effectuent leurs dépenses (étalées dans le mois pour le ménage) et le moment où ils perçoivent leurs revenus (en fois de mois pour les salariés).
- Pour constituer une réserve de monnaie pour des dépenses imprévues ou pour saisir toute opportunité (placements financiers, acquisition de biens....).
Cette fonction de réserves de valeur évolue en fonction de l’inflation, c’est à dire de l’augmentation du niveau général des prix. En période de hausse des prix, le pouvoir d’achat de la monnaie (la quantité de biens et services que l’on peut acquérir avec une unité monétaire) diminue, ce qui dégrade sa capacité à être une unité de réserve de valeur. En cas d’hyper-inflation, la monnaie n’assure plus la fonction de réserve de valeur car les agents économiques préfèrent s’en débarrasser et réaliser leurs transactions en monnaie étrangère (ou en troc). En revanche, lorsque les prix baissent, c’est l’inverse qui se produit, le pouvoir d’achat de l’agent économique augmente. La monnaie est recherchée et conservée par les agents économiques.
La monnaie, unité de mesure des valeurs (unité de compte)
La monnaie est ainsi une unité de mesure commune grâce à laquelle, les prix individuels des différents biens et les transactions sont évalués dans un langage chiffré commun à tous les membres de la communauté.
II- Les formes de la monnaie
La monnaie métallique
La monnaie a remplacé le troc car elle facilite les échanges. Les hommes ont d’abord utilisé des marchandises comme moyen d’échange (bétail, coquillage, épices, etc.). C’est la monnaie marchandise. Cette forme de monnaie présentait néanmoins de nombreuses limites : comparaison de la valeur des biens aléatoires, transport et conservation difficiles. La monnaie a alors pris d’autres formes plus pratiques et plus normalisées.
Peu à peu, les métaux comme le fer, le cuivre, le bronze, l’argent ou l’or ont été utilisés pour produire de la monnaie métallique. L’or et l’argent se sont vite imposés comme formes les plus appréciables du fait de leur inaltérabilité. Mais avec le développement du commerce et l’augmentation des échanges, la quantité de métal produite ne permettait plus de répondre aux besoins en monnaie.
La monnaie de papier ou les billets
La monnaie papier est acceptée en vertu de la confiance de son émetteur (d’où sa dénomination de monnaie fiduciaire). Il s’agit des lettres de change qui servent plusieurs fois dans les échanges ; c’est la confiance dans la personnalité de l’émetteur (celui qui s’engage à verser une certaine somme à une date donnée) qui permet sa circulation.
La monnaie scripturale ou la monnaie de banque
La monnaie scripturale est constituée des dépôts des agents économiques dans les banques. Elle circule entre les agents grâce à des instruments ou moyens de paiement qui donnent l’ordre d’échanger donc d’écrire dans les comptes aux banques : ce sont les chèques, les virements, les cartes bancaires. L’émetteur d’un chèque donne l’ordre à sa banque de diminuer son compte du montant inscrit sur le chèque au profit du récepteur (dont la banque augmente le compte du même montant).
LE MARCHE DE LA MONNAIE
Les mécanismes de création monétaire
La création monétaire met toujours en relation deux catégories d’acteurs : les agents non financiers et les agents financiers qui seuls ont pouvoir de création monétaire. Cette création monétaire est assurée par trois types d’agents : les banques commerciales, la Banque Centrale (BCE et Banque de France) et le Trésor Public.
I- Les Banques commerciales
A l’origine, les banques ne prêtaient qu’à hauteur du montant de monnaie métallique détenue à leur actif. Ainsi lorsqu’un dépôt d’or était effectué pour une durée d’un an par exemple, la banque pouvait prêter cette somme pour une durée inférieure. Les banques s’aperçurent toutefois que leurs stocks de
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