L'arme à Poudre

Introduction :

L'arme à feu est l'arme la plus couramment utilisé par l'humanité depuis la Renaissance. Leur invention a changé drastiquement la manière de l'humain conçoit la Guerre. Toutes les stratégies utilisées au Moyen-Age sont devenus obsolètes.

Étude de Cas : Le siège de Constantinople

Histoire :

Le 29 mai 1453 figure traditionnellement parmi les dates clé de l'Histoire occidentale. Ce jour-là, Constantinople tombe aux mains du sultan ottoman Mehmet II.

La ville, vestige de l'empire romain, était l'ultime dépositaire de l'Antiquité classique. Elle faisait aussi office de rempart de la chrétienté face à la poussée de l'islam.

La chute de Constantinople devient inéluctable lorsque des envahisseurs venus d'Asie, les Turcs Ottomans, traversent le détroit du Bosphore. Ils s'emparent de la plus grande partie de la péninsule des Balkans et installent leur capitale à Andrinople, à un jet de pierre au nord de Constantinople.

Au milieu du XVe siècle, réduite à environ 40.000 habitants et dépourvue d'arrière-pays, Constantinople n'est plus qu'un petit État en relation avec les marchés d'Extrême-Orient pour le plus grand bénéfice des marchands de Venise et de Gênes qui s'y approvisionnent en soieries chinoises. Elle ne dispose pour sa défense que de 7.000 soldats grecs et d'un détachement d'environ 700 Génois.

Le siège de la ville commence le 2 avril 1453 avec 150.000 hommes.

Le basileus (empereur en grec) Constantin XI se fie aux puissantes fortifications héritées du passé pour résister aux Turcs en attendant d'hypothétiques secours.

Devant ce triple cercle de murailles, le sultan Mehmet II fait appel à toutes les ressources de l'artillerie. Il dispose de pas moins de 25 à 50 grosses bombardes et de plusieurs centaines de plus petites qui vont projeter sans trêve des pierres et des boulets sur les murailles pendant plusieurs semaines d'affilée.

L'immense flotte du sultan complète le siège de la ville par le Bosphore et la mer de Marmara. Elle arrive à entrer aussi dans le chenal de la Corne d'Or.

Arrive l'aube fatale où des dizaines de milliers d'hommes ivres d'impatience entrent dans la ville. Dans la basilique Sainte-Sophie, l'empereur grec meurt, les armes à la main, au milieu de ses derniers soldats. Dès la mi-journée, le sultan peut faire son entrée dans la ville.

Les combats ont fait 4.000 morts. Selon la tradition de l'époque, les vainqueurs s'offrent le droit de piller la ville, de violer et de tuer à qui mieux mieux pendant les trois jours qui suivent sa chute. Tous les habitants survivants (25.000) sont réduits en esclavage.

Le sultan Mehmet II, qui songe à faire de Constantinople sa propre capitale et veut lui conserver sa grandeur, veille à ce que les pillages ne s'éternisent pas. Il fait venir des immigrants de tout l'empire pour rendre à la cité sa splendeur antique. Il peut enfin déplacer sa capitale de la ville voisine d'Andrinople à Constantinople, bientôt rebaptisée Istamboul. Celle-ci atteindra son apogée sous le règne de Soliman II le Magnifique... Notons que jusqu'à la fin de l'empire ottoman, elle conservera une population majoritairement chrétienne.

L'arme à poudre :

L'étude de la chute de Constantinople est intéressante pour plusieurs raisons:

-Elle représente la confrontation de deux époques par le biais de deux nations : l'Empire Byzantin, dernier vestige de l'empire romain et de l'antiquité, et l'Empire Ottoman, encore jeune à l'époque et qui commencé déjà à s'encrer dans la Renaissance.

-Elle montre aussi l'importance de la technologie dans les conflits armés. Effet, le Sultan avait à sa disposition une armée nettement supérieur en nombre à celle du Basileus (rappel : 150000 contre 7700), cependant c'est sa supériorité technologique qui lui a permis de limiter ses perte et d'abattre la triple rangée de rempart qui protégeait Constantinople.

-Ce siège est le premier dans lequel l'artillerie (bombarde) a une place aussi importante. Comme mentionné ci-dessus, c'est cet avantage qui a permis aux ottomans d'abattre les remparts de la ville et de terminer le siège en seulement deux mois.

-Cette bataille voit apparaître la Grosse Bombarde, le canon d'Urbain. Cet ingénieur hongrois avait d'abord proposé d'assister Constantin XI mais ce dernier, n'ayant pas les finances suffisantes pour satisfaire les demandes de l'ingénieur, Urbain se tourne donc vers les Ottomans. il en fabrique une qui sort des fonderies en janvier 1453. Ce canon très connu possède des dimensions impressionnantes: le tube mesure huit mètres de longueur et les boulets pèsent près de 600 kilos, mais la cadence de tir n'excède pas les sept boulets à la journée. L'essai du canon impressionne le sultan qui l'incorpore à son armée.

Historique :

Les premières armes à feu apparurent en Chine au VIIIème siècle avec les lances à feu (Huo Sang, Xème siècle), espèce de lance-flammes, à l’efficacité pratique restreinte sur un champ de bataille mais d'une plus grande efficacité pour ses facultés incendiaires. Leur impacte psychologique sur des novices pouvait être dévastateur. Par observation, le recul fut tard avec les flèches à feu, dont la portée fut augmentée. Au milieu de la dynastie Xixian, au XIème siècle , il est conseillé d'éviter ce type de mélange qui risque d'exploser. Le Wujing Zongyao(Principes généraux du Classique de la guerre) donne une méthode de fabrication de grenades à poudre noire, dont l'effet principal semble encore être le bruit.

Au XIIIème siècle, les troupes de Gengis Khan utilisaient les pots à feu (assimilables aux cocktail Molotov). Ces derniers étaient constitués d'un contenant rempli de combustible qui en se répandant créent un grand foyer incendiaire, et d'un pot contenant de l'huile qui va s’enflammer et se répandre quand le pot va se casser.

Les techniques de fabrication de la poudre auraient été transmises au monde arabo-perse entre le VIIIème et le IXème siècle, car des échanges de techniques d'alchimie existaient déjà entre le monde musulman et le monde chinois. Cependant, il semble que

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