L'Etat Doit-il Renoncer Aux Politiques Monétaires Discrétionnaires
Analyse sectorielle : L'Etat Doit-il Renoncer Aux Politiques Monétaires Discrétionnaires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar roch68 • 8 Mai 2015 • Analyse sectorielle • 882 Mots (4 Pages) • 921 Vues
La politique économique répond à deux problèmes, l’inflation et le chômage, et s’appuie sur deux instruments, la politique budgétaire et la politique monétaire. La politique monétaire correspond à la régulation de l’économie par la fixation de la quantité de monnaie en circulation. L’Etat a plusieurs moyens d’action sur la création monétaire : fixation du taux d’intérêt, intervention sur le marché bancaire (politique d’open-market) ou encadrement du crédit. Les évolutions récentes vers une plus grande libéralisation ont conduit à reconsidérer ces moyens d’action des banques centrales tandis que le modèle allemand s’est généralisé à l’Europe. Ce modèle s’appuie sur trois piliers :
· Les politiques monétaire et budgétaire ne sont plus coordonnées au sein de la même institution
· La politique monétaire est dévolue à une institution indépendante (ex. BCE)
· Une banque centrale ne doit ni solliciter ni recevoir d’avis des hommes politiques.
La question monétaire se dépolitise donc sous l’influence des théories monétaristes, notamment avec l’Ecole des anticipations rationnelles (R. Lucas). La politique monétaire est en effet au cœur d’une controverse entre keynésiens et monétaristes : les premiers sont favorables à une politique monétaire active tandis que les seconds déconseillent toute intervention de l’Etat pour régler la conjoncture, qui ne peut être que déstabilisante. Dès faut-il voir dans une politique monétaire interventionniste un moyen d’action étatique légitime et quasi-régalien ou une pratique populiste de la part des gouvernements et inefficace voire même néfaste pour l’économie ?
Si la monnaie était auparavant au service de la politique (I), la neutralité de la monnaie a durablement disqualifié la politique monétaire (II) en négligeant les dangers d’une monnaie dépolitisée (III).
I. La monnaie était auparavant au service de la politique économique
A) Les différents objectifs des banques centrales
La politique monétaire regroupe l’ensemble des décisions qui ont pour but d’influer sur la croissance de la production, l’équilibre extérieur et les prix par l’intermédiaire de la quantité de monnaie mise à disposition des agents économiques. Son domaine d’intervention privilégiée est la lutte contre l’inflation et la défense du taux de change mais elle peut avoir aussi avoir but de stimuler l’activité économique. On distingue ainsi les objectifs finaux et les objectifs intermédiaires. Les objectifs finaux correspondent aux priorités de la Banque centrale : actuellement, c’est la lutte contre l’inflation. L’autre objectif final, implicite, est le maintien de la liquidité bancaire à un niveau tel que les banques ne soient pas acculées à la faillite. Les objectifs intermédiaires eux sont les cibles qui permettent d’atteindre ces objectifs finaux. Exemple : le taux de change et le contrôle de la progression d’un agrégat de monnaie.
B) Outils de la politique monétaire
La philosophie économique de Keynes
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