Salamine Bataille

Il envoie des messagers, dans les cités grecs, demander « la terre et l’eau » signe de soumivUn récit de la bataille de Salamine (-480)

Introduction :

Alors que les soldats grecs viennent de remporter la guerre face aux perses lors d’une ultime bataille à Salamine, Eschyle compose une pièce de théâtre pour résumé cette bataille décisive pour les grecs.

Ce récit est un extrait est issu d’une tragédie grecque, Les Perses, d’Eschyle, grand dramaturge tragique grec qui a participé à la bataille de Salamine. Cette pièce est jouée en -472, soit 8 ans après la bataille, au théâtre Dionysos de l’Acropole à Athènes. Elle fait partie d'une tétralogie, c'est-à-dire un ensemble de trois tragédies et d'un drame satyrique, que le poète présente au concours, chaque pièce ayant un sujet différent. Il écrit Les Perses, qui connait un grand succès et sa représentation est même financée par Périclès qui fut son chorège. Les Perses est la plus ancienne pièce de l’histoire dont on ait conservé le texte. Dans cette pièce destinée aux citoyens athéniens, Eschyle choisit de ne pas mettre en avant la fierté de la victoire grecque mais adopte un point de vue particulier : il opte pour une optique décentrée en se plaçant du côté des ennemis, des vaincus.

En 480, a lieu la bataille de Salamine, considérée comme un fait majeur de la deuxième guerre médique (-480 à -478). Elle opposa les Perses aux Grecs. Le texte présenté est un dialogue entre la reine-mère Atossa (veuve de Darius et mère de Xerxès, « Grand roi » Perse), et un messager qui annonce à la reine que son fils a perdu la bataille de Salamine.

Comment la cité d’Athènes et les grecs ont t-il put vaincre l’Empire Perse et son armée gigantesque ?

I. A l’aube de la guerre : Puissance perse et fragilité grecque

1- Les Perses et Xerxès Ier

Xerxès Ier est désigné roi par son père Darius mourant, il est préféré à son frère ainé Artobarzanès. Il relance en -480 le projet de guerre contre la Grèce, il veut réussir là où son père à échoué. En effet Darius perd la bataille sur les plages de Marathon face aux grecs menés par Athènes. Malgré cette défaite les perses ont une emprise sur la mer Egée, ils ont atteint leur extension maximale.

L'empire perse, avec ses 7 500 000 km2 et une population qui atteignait peut-être vingt millions d'habitants, semble beaucoup plus puissant que les États grecs qui comptent à peine un million d'habitants (estimation approximative). De plus, les cités grecques sont divisées : certaines restent neutres, d'autres, les « médisants », rallient les Perses. Beaucoup changent de camp tout au long de la guerre.

Les effectifs sont sujets à controverse, car les chiffres des historiens de l'Antiquité apparaissent fantaisistes. On soupçonne les Grecs d'avoir surestimé le nombre de leurs ennemis pour valoriser leur combat et il n'existe pas de sources perses sur le sujet. Ainsi, Ctésias évoque 800 000 hommes et 1 000 trières. Pour sa part, Hérodote évalue les troupes à 1 700 000 fantassins, 80 000 cavaliers et1 200 trières, en se basant sur l'inspection qu'aurait faite Xerxès à Dorisque, une grande plaine de la Thrace. Selon les historiens, toutes ces estimations manqueraient de fondement et l'« argument de vraisemblance » ne peut se transformer en donnée historique. Toutefois, il ne fait pas de doute que Xerxès, voulant prendre sa revanche après une défaite humiliante (Marathon), avait mis sur pied une troupe extrêmement nombreuse, tant sur terre que sur mer.

Les historiens contemporains ont généralement revu ces chiffres à la baisse, ne serait-ce que pour des raisons logistiques et d'approvisionnement en eau impliquées par les chiffres d'Hérodote, mais leurs estimations varient assez fortement. Les effectifs des Perses sont estimés par le consensus moderne entre 300 000 et 500 000 hommes

À cela s'ajoutaient quelque 20 000 à 60 000 cavaliers divisés en six corps d'armée. La flotte compterait quant

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