Résumés droit Administratif
Cours : Résumés droit Administratif. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Victor Rodriguez • 27 Juin 2015 • Cours • 2 517 Mots (11 Pages) • 652 Vues
DROIT ADMINISTRATIF
NOTION ET SOURCES
Le droit administratif est « le droit qui régit l’administration » mais il n’est pas possible de résumer la
matière à cela. Le critère organique, n’est pas un critère de définition d’applicabilité du droit administratif
parce que ce critère ne va pas être un critère permanent.
Ainsi, l’administration n’est pas soumise qu’au droit administratif et le droit administratif s’applique
parfois aux personnes morales de droit privé.
Le droit administratif français est un droit autonome. Il est appliqué par un ordre de juridiction
spécifique.
Il y a donc l’ordre juridictionnel judiciaire et l’ordre juridictionnel administratif.
Le droit administratif est un droit autonome du droit privé, appliqué par un juge spécifique.
L’activité des personnes publiques est fondamentalement différente de celles des personnes privées. Elle
ne peut pas être régie par les règles du Code Civil. Ces règles ne sont pas adaptées à ce qu’est le droit
administratif.
Arrêt du Tribunal des Conflits BLANCO (1873) Mle BLANCO est renversée par un wagon utilisé
par une manufacture de tabac (à l’époque, il s’agissait d’un service public géré par l’Etat). Son père
décide d’engager une action en responsabilité contre l’Etat. La question qui se pose est celle de savoir
quel va être le juge compétent pour mettre en jeu la responsabilité de l’Etat. Le Tribunal des Conflits va
considérer que les règles du code civil ne sont pas applicables pour mettre en jeu la responsabilité de
l’Etat. Il y a une incompatibilité qui se justifie par les besoins du service, notamment par le fait que l’Etat,
gérant des activités d’intérêt général, ne peut pas être tenu par les mêmes obligations que les personnes de
droit privé. Cet arrêt pose le principe de l’autonomie du droit administratif (même si dans certains cas, le
juge administratif se réfère aux règles de droit privé).
Le droit administratif est un droit jurisprudentiel (source importante)
Le juge administratif a peu à peu dégagé les règles essentielles du droit administratif. C’est lui qui
façonne les solutions applicables. Cette construction jurisprudentielle pose des difficultés :
-Le droit administratif un droit peu accessible pour les citoyens. Il peut apparaître comme un droit
opaque.
-C’est un droit mouvant qui peut évoluer brusquement. Le juge peut également rendre des décisions à
caractère rétroactif. LIMITE : Dans la pratique, le juge administratif construit une jurisprudence
relativement constante et admet largement la modulation du caractère rétroactif de ses décisions lorsque
trop d’intérêts sont en jeu (principe de modulation de l’effet rétroactif : CE, 2004, Association AC ! ;
application de ce principe aux revirements de jurisprudence : CE, 2007, Société tropic travaux
signalisation).
Les sources constitutionnelles
-La Constitution
-La DDHC de 1789
-Le préambule de 1946
-La Charte de l’environnement de 2004
-Les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République (PFRLR) : En principe, ils sont
dégagés par le Conseil constitutionnel mais le juge administratif s’est aussi arrogé ce droit (ex : CE, 1996,
KONE)
A revoir :
Contrôle de constitutionnalité, question prioritaire de constitutionnalité (QPC), théorie de l’écran législatif
avant et après la révision constitutionnel de 2008)
Les sources internationales
-Les normes
Les traités internationaux (droit internationale classique)
Les traités européens (droit international spécial)
-Les directives, les règlements et les décisions.
La question de l’applicabilité du droit international classique :
L’art 55 de la Constitution indique que “ pour être applicable en droit interne, les normes internationales
doivent être régulièrement ratifiées et appliquées de manière réciproque “, il y a donc deux condition : la
ratification et la réciprocité.
L’art 53 de la Constitution prévoit que “ dans un certain nombre de cas, la ratification d’un traité suppose
une intervention du Parlement “. Le CE a indiqué dans un arrêt de 1998, SARL du Parc du Blotzheim,
qu’il lui revenait de contrôler les conditions de ratification d’un traité. Le juge administratif vérifie si la
ratification est régulière.
En revanche, traditionnellement, le juge administratif a toujours refusé de contrôler le respect de la
condition de réciprocité. Il renvoyait la question au ministre des affaires étrangères. Cette pratique a été
condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme dans l’arrêt Chevrol datant de 2003 en
tant
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