Résumé Yves Déloye - Ecole Et Citoyenneté
Dissertations Gratuits : Résumé Yves Déloye - Ecole Et Citoyenneté. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 24 Mars 2014 • 882 Mots (4 Pages) • 817 Vues
YVES DELOYE, Ecole et citoyenneté :
Yves Déloye, spécialiste de sociologie historique du politique et de sociologie de l'acte de
vote, a enseigné à l'institut d'études politiques (IEP) de Strasbourg, ainsi qu'à l'université
Paris I Panthéon-Sorbonne et enseigne désormais à Science Po Bordeaux. Il est depuis
plus de 10 ans, secrétaire général de l'association française de science politique et gère la
rédaction de la revue française de science politique depuis 2009.
A travers ce passage de l'Ecole et la citoyenneté, il nous montre l'impossibilité d'une
religion civile en France due à une morale laïque permanente bien qu'en perpétuelle
évolution.
Dans le début de ce texte, Yves Déloye affirme le catholicisme comme la religion
prédominante du 19ème siècle. La société en est imprégnée et s'en inspire beaucoup.
D'ailleurs, pour les catholiques, seule la religion impose des règles qui contribuent au bon
fonctionnement de la société et garantit un certain ordre « social et politique ». Sans elle, il
n'y aurait pas de limites, pas d'encadrement et tout serait alors ''permis''.
L'Eglise vient donc compléter l'Etat et est une condition de son existence. Sans elle, l'Etat
serait en « très mauvaise posture ».
Cependant, cette notion divise le pays. En effet, ce lien si fort est perçut comme un frein à
la démocratie, par les républicains, qui jugent alors nécessaire la séparation entre l'Eglise
et l'Etat, c'est-à-dire le détachement de la société à la religion. Dans ce but, ils ont décidé
de mettre en place une éducation morale des citoyens, qui impose elle aussi des règles à
la société pour son bon fonctionnement. Celle-ci se fait grâce à l'école publique qui
enseigne une « morale laïque » permettant, à partir de toutes les pensées individuelles,
d'en créer une collective, de former un « esprit national », partagé quelque soit la classe
sociale ou la religion.
De plus, la légitimation du vote par les Républicains, renforcerait ce sentiment d'union
nationale et éviterait toute une révolution, car il affirmerait l'égalité des hommes et
« traduirait l'émancipation », puisque chacun exprimerait son opinion.
Déloye se demande alors si cette morale laïque ne remplacerait pas le catholicisme
en prenant la forme d'une religion laïque, en s'inspirant de l'Eglise tout en conservant ses
propres croyances, notamment en l'Etat. Cette idée est d'abord survenue chez un
sociologue Américain, Robert Bellah, qui pensait la même chose pour les États-Unis. Ce
dernier a alors observé que « la religion civile Américaine » utilisait sur les mêmes bases
que la religion, ce qui laisse envisager que la religion, même civile, est peut être un bon
moyens d'éduquer la population, la nation étant dominé par les grands principes qui font
de la religion une force. D'ailleurs, aux USA, il n'y a qu'une très faible différence entre la
religion et la politique.
En revanche, en France, tout est différent. La religion civile ne peut se développer que
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