Peut-on se passer de Constitution?

"Peut on se passer de constitution?"

        "Un homme vient de briser la Constitution, il déchire le serment qu’il avait prêté au peuple, supprime la loi, étouffe le droit, ensanglante Paris, garrotte la France, trahit la République." disait Victor Hugo, montrant ainsi l'importance capitale qu'avait à ses yeux la constitution, et la nécessité que chaque homme a de respecter cette norme suprême permettant l'organisation et l'ordre. Malgré tout, aujourd'hui, de nombreuses revendications dans notre société nous amène à nous interroger sur la réelle valeur d'un tel texte, et sur son utilité concrète.

        Une constitution est «la loi fondamentale d'un État qui définit les droits et les libertés des citoyens ainsi que l'organisation et les séparations du pouvoir politique». (législatif, exécutif, judiciaire.)

        L'anarchie se définit comme «le désordre résultant d'une absence ou d'une carence d'autorité». 

        L'absolutisme se définit comme «l'Exercice du pouvoir absolu sans contrôle».

        La Souveraineté est le principe de l'autorité suprême. En matière de politique, la souveraineté est le droit absolu d'exercer une autorité (législative, judiciaire et/ou exécutive) sur une région, un pays ou sur un peuple.

        La souveraineté nationale implique l’existence d’un régime représentatif, c’est-à-dire d’un système politique dans lequel le pouvoir législatif est détenu par une assemblée parlementaire élue par le peuple constitué en corps politique. 

        Il va donc s'agir de se demander quelle rôle la constitution peut jouer dans la société actuelle et quelle représentation peut-elle symboliser. Il est intéressant de se demander si elle est nécessaire à notre société, car elle est connue comme une base étroitement lié au pouvoir en place et qu'elle en structure même les actions et possibilités. Serait-il possible de s'en sortir sans elle? Est ce que cette règle est la base de toutes autres lois, ou n'est-elle qu'un texte parmi d'autres avec pour seuls enjeux  des stratégies politiques liées à la puissance établie qu'elle représente. Il semble assez dur de s'imaginer un système sans règle fondamentale, mais cela nous amène à nous demander:

        «Est-il Possible d'envisager une société fonctionnelle aux règlements absents ou non défini comme dans l'anarchie, ou au contraire à des prises de pouvoir sans limite comme la monarchie absolue?»

        La constitution semble être la plus haute autorité juridique, régissant les fonctionnements d'une société (I), et cette société, composée avant tout d'individu fragile et parfois instable, aurait du mal à survivre sans un système de droit crédible et légitime (II)

I/ La Constitution , Norme Suprême et Constituante

        Depuis 1792, partout dans le monde, la constitution est considérée comme une base structurante pour une société, permettant d’organiser les institutions, d'éviter les abus ( A ). Elle est aujourd'hui considérée par beaucoup comme une norme suprême et nécessaire ( B ) au bon fonctionnement d'une société.

A/ La constitution, un bon moyen d'éviter l’abus. 

        La constitution est née de la logique de volonté général, le but étant de représenter l'avis du peuple de manière global et de ne pas laisser place à l'abus le plus fréquent de l'époque, le privilège. Elle définit des règles plus ou moins simples mais fondamentales, qui font offices de valeurs incontestables d'une société. Elle permet ainsi de séparer les pouvoir de manière définitives et équilibrés selon les besoin et les considération de l'époque ou elle a été adoptée.

        Elle constitue un contrat que le peuple passe avec ses dirigeants pour s'assurer que personne ne provoque d'abus que ce soit du ressort législatif ou politique.

B/ L'utilité d'une norme suprême pour représenter le peuple.

        L'avantage réelle de la constitution est sa place actuelle dans la société. Du fait de la hiérarchie des normes, la constitution se place au sommet de la pyramide des règles à suivre et par conséquent, elle fait figure symbolique d'autorité toute puissante. Cela amène deux chose, un cadre qui permet de réguler les abus comme vu plus tôt, mais aussi  une stabilité grâce à la légitimité du pouvoir qu'elle représente. La constitution justifie les décisions de justice et régie de manière totale les morales et codes de la société. Par conséquent, sa dimension supérieur la rend non controversable et légitime aux yeux de tous, ce qui incite fortement à respecter le règlement et à tenter de créer des valeurs communes.

        De plus, il semble évident que si il n'existait pas de hiérarchie des normes, la multitudes de règles qui s'entrecoupent et se contredisent empêcherai un jugement équitable et reproductible. Il semble impossible de créer une société heureuse si les bases de sa construction ne sont pas solides.         En plus d'être constituante, cette norme suprême rassemble les hommes autours de valeurs communes qu'il s'engagent à respecter dans un contrat social entre autre décrit pas rousseau.

        En parallèle, la constitution représente une fonction symbolique. Elle est la voie du peuple qui a accepté de l'adopter à une période donnée, et représente donc sa souveraineté hérité des temps monarchiques et appliquant ainsi la toute puissance qu'on ne peut pas limiter comme décrit dans l'absolutisme. C'est devenu la souveraineté nationale. Les valeurs Monarchique de l'ancien régime ont servi de base à la création de la pensée sur la souveraineté du peuple, défendu par rousseau entre autre, et ont permis de rendre toute légitimité à ces textes.

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