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Le pétrole Irakien еt la Chine

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Par   •  9 Octobre 2013  •  Commentaire de texte  •  593 Mots (3 Pages)  •  536 Vues

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C’est une bataille dans laquelle la Chine avait soigneusement évité de s’enfoncer une décennie auparavant mais dont elle ressort pourtant glorieuse. En Irak, l’Amérique a fait la guerre et c’est finalement son premier concurrent stratégique au XXIe siècle qui a remporté le gros des contrats. Un fait que les analystes avaient compris de longue date mais pas forcément l’opinion américaine, du moins jusqu’à ce que le New York Times fasse sa "une" sur le sujet début juin et que le présentateur du Daily Show Jon Stewart demande, incrédule : "Ne faut-il pas être impliqué dans une guerre pour la gagner ?"

Avec 1,5 million de barils irakiens lui étant destinés chaque jour, Pékin s’est vu livrer la moitié des 3 millions de barils produits quotidiennement au cours du premier semestre par ce pays occupé par les troupes américaines de 2003 à 2009. Fatih Birol, le chef économiste de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), jugeait récemment qu’un "nouvel axe commercial se forme entre Bagdad et Pékin". Et ce, alors que le pétrole irakien compterait pour 45 % de la croissance estimée de production de brut au cours de la décennie à venir. En 2020, 80 % du pétrole exporté par l’Irak devrait partir pour l’Asie, essentiellement pour la Chine, selon l’AIE.

En quittant l’Irak, Washington lui a laissé les règles du libre marché, et, au jeu des appels d’offres, les Chinois se sont bien mieux débrouillés. Grâce d’abord à leurs compagnies pétrolières à capitaux majoritairement étatiques, notamment PetroChina. Celles-ci sont plus préoccupées par la sécurisation des approvisionnements nationaux que par la quête de forts niveaux de rentabilité, alors que la demande chinoise ne fait qu’augmenter et ne devrait pas atteindre son pic avant 2030 ou 2035, sur fond d’industrialisation et d’urbanisation accélérée, selon Zhong Ziran, directeur de l’ingénierie au ministère des terrains et ressources. Les besoins chinois devraient d’ici là augmenter de 4,5 % par an.

FORTE RÉSONANCE POLITIQUE DE LA NON-INGÉRENCE CHINOISE

Cette priorité pousse les pétroliers chinois à accepter des rendements bien plus faibles que leurs concurrents américains. De fait, PetroChina a signé en 2008 un accord à 3 milliards de dollars (2,29 milliards d’euros) pour développer le champ d’Al-Ahdab, dont elle détient 75 %. Puis, en novembre 2009, l’entreprise publique a remporté 37 % de celui de Rumaila, aux côtés de BP, dans le Sud. Un mois plus tard, PetroChina s’assurait 37,5 % des parts du champ d’Halfaya, entré dans sa première phase de production en juin 2012.

La doctrine de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats tiers a une forte résonance politique dans cette région marquée par le passage de l’armée américaine, et les analystes chinois ne manquent pas de faire la comparaison. Dans une note publiée le 31 mai, Jin Liangxiang, un expert de la politique chinoise au Moyen-Orient à l’Institut d’études stratégiques de Shanghaï, rappelle que "les Etats-Unis souhaitent non seulement construire le Moyen-Orient selon leur propre modèle politique mais également soutenir leurs intérêts géopolitiques au nom de la promotion de la démocratie".

La République populaire sait également

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