La vie privée et les NTIC (INTRODUCTION et PLAN)

LE RESPECT DE LA VIE PRIVEE A L’ERE DU NUMERIQUE.

        Les nouvelles Technologies de l’information et de la communication ont pris une large place non moins importante dans notre vie quotidienne. Que ce soit dans le monde professionnel, dans les relations de travail, dans la vie familiale ou encore dans les rapports intimes entre amis ou couples ; les NTIC ont bouleversées la manière dont nous communiquons en permettant un partage sans limites ni frontières de l’information. Sources de progrès, de confort et de sécurité quotidiens, elles sont désormais si profondément intégrées dans nos modes de vie que leur disparition nous paraît aujourd’hui tout simplement inconcevable. La possibilité d’une transmission complète et instantanée d’informations dématérialisées nous permet, chaque jour, de communiquer avec nos proches et nos collègues, de profiter de biens et services culturels d’une diversité quasi infinie, de gérer à distance certaines formalités administratives, de prévoir au mieux nos itinéraires et temps de transport, de faire nos courses dans des magasins virtuels, de réserver des voyages, de comparer les prix des produits de grande consommation, de prendre part à des jeux virtuels en ligne ...

La fin du XXème siècle, s’était vue marquée par la révolution  des Technologies d’information et de communication. Ces TIC sont basées sur le rapprochement de l'informatique, de l'audiovisuel et des télécommunications et sur la miniaturisation des composants, permettant de produire des appareils « multifonctions » à des prix accessibles. Mais ce qui a vraiment fait progresser réellement la révolution du numérique, c’est le développement de l’internet à très haut débit avec ADSL, les fibres optiques et le WEB 2.0.

Le concept de « Technologies de l'Information et de la Communication » fait l'objet de différentes définitions. Le dictionnaire Larousse, par exemple, définit les Technologies de l'Information et de la Communication comme étant un "ensemble des techniques et des équipements informatiques permettant de communiquer à distance par voie électronique". Mais cette définition se limite à la convergence de l'informatique et des télécommunications en vue de communiquer et ne tient pas compte de l'impact de la convergence numérique dans les multimédias et l'audiovisuel. Le grand dictionnaire terminologique de l’OQLF, quant à lui, les définies comme étant un « Ensemble des technologies issues de la convergence de l'informatique et des techniques évoluées du multimédia et des télécommunications, qui ont permis l'émergence de moyens de communication plus efficaces, en améliorant le traitement, la mise en mémoire, la diffusion et l'échange de l'information ». Cette définition parait beaucoup plus complète et acceptable que la précédente parce qu’elle tient compte de la convergence numérique dans son ensemble ; c'est-à-dire l'intégration des technologies des télécommunications, de l'informatique, des multimédias et de l'audiovisuel. Ce qui pose problème à présent est de déterminer les caractères « nouvelle » des TIC.

Le terme NTIC  (Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication) a souvent été utilisé dans la littérature francophone au cours des années 1990 et au début des années 2000 pour caractériser certaines technologies dites "nouvelles". Le sigle NTIC ne fait pas l'objet de définition officielle. La qualification de "nouvelles" est ambigu, car la domaine de définition des technologies dites nouvelles n'est pas précisé et varie d'une source à l'autre. En raison de l'évolution rapide des technologies de l’information et de la communication, des innovations déclarées "nouvelles" se retrouvent obsolètes une décennie plus tard. Parfois il s'agit de distinguer les technologies basées sur l'Internet par opposition aux télécommunications traditionnelles. Parfois, il s'agit de distinguer les plateformes du web 2.0 par opposition aux premières technologies de l'Internet qui ont maintenant trois décennies et sont tout à fait obsolètes. Parfois, il s'agit de caractériser les services issus de la convergence des télécommunications et des multimédias utilisant des accès à haut débit car les applications utilisant seulement les accès à bas débit peuvent difficilement être qualifiées de "nouvelles". Parfois, les NTIC incluent aussi la téléphonie mobile comme le smart phone, androïde, etc.

Les NTIC jouent un rôle majeur dans la compétitivité des entreprises et dans l’efficacité des administrations et des services publics (santé, éducation, sécurité). Elles bouleversent le système d’information et l’organisation des entreprises, révolutionnent les relations que l’entreprise entretient avec ses partenaires et les consommateurs. Elles sont devenues également crucial pour la production et la diffusion des biens culturels. Et du point de vue individuel, les NTIC participent à la facilitation des échanges interpersonnels dans une société ou bien dans un cadre bien précis.

        Mais la « révolution numérique » n’est pas dépourvue de risques. Actuellement, les risques de menaces d’intrusion dans la sphère de la vie privée se développer de manière exponentielle à cause de l’essor des NTIC. Depuis toujours, le droit au respect de la vie privée dépend des technologies disponibles. L’apparition de la photographie, de la presse au XIXe Siècle a par exemple permis de capter une photo d’une personne qu’elle soit une personne une personnalité publique ou un simple particulier. Mais l’usage et la manipulation de ce dernier a fait naitre des vives polémiques ainsi que des préoccupations en ce qui concerne le droit à l’image et le droit d’être laissé en paix. Les NTIC, surtout due à l’avènement de l’internet ont, à son tour, remodelées inévitablement ce que nous entendons par respect de la vie privée dans le monde moderne.

        Le droit à la vie privée est un droit fondamental.  La vie privée est considérée comme  « la capacité, pour une personne ou un groupe, de s’isoler afin de se recentrer et de protéger ses intérêts ». Elle peut parfois s’apparenter à la volonté de rester hors de la vie publique. Pour la conception moderne, la notion de vie privée suppose les notions de liberté de conscience et de propriété privée. Il ne s’agit pas de droits attribués aux individus par le biais d’un statut juridique particulier, potentiellement révocable, mais de droits qui sont attachés à sa seule qualité de personne humaine.  

Le concept de vie privée est le fruit d’une construction historique ; il est loin d’être une réalité naturelle. Au moyen âge, la sphère privée et la sphère publique se confondaient. La vie privée en tant que valeur sociale était alors inexistante. Dans la société, l’individu était soumis à une surveillance à peu près continue de son entourage, de nombreux actes de la vie quotidienne tel que se moucher, déféquer, avoir des relations sexuelles s’accomplissaient encore en public. Il faut attendre la fin de cette période pour qu’une distinction entre ces deux notions apparaisse. Une distinction entre public et privé commence à s’opérer durant l’Époque moderne. Cette période marquait les débuts de la conquête de l’intimité individuelle. Il s’incarnait d’abord dans une concentration sur la famille comme espace devenu plus privatif, moins ouvert. Le corps lui-même se privatise avec l’apparition de lieux consacrés à l’hygiène. On constate un affinement de la sensibilité nommé pudeur qui conduit certains actes, autrefois accomplis en public, à se privatiser.

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