La résurgence Des Partis Ethno-régionalistes
Analyse sectorielle : La résurgence Des Partis Ethno-régionalistes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Novembre 2013 • Analyse sectorielle • 1 555 Mots (7 Pages) • 624 Vues
Ce terme est générique. On parle d’ethno régionalistes car ces partis vont promouvoir une identité culturelle spécifique. Il y a la promotion d’une véritable communauté culturelle, identitaire et ils veulent que cette communauté se traduise politiquement. Donc cette lecture ethno régionaliste est fondée sur des caractéristiques communes : une langue particulière, une culture et des traditions. Cette conception peut aboutir à une vision radicale, proche d’un certain racisme technique avec une spécificité de la communauté. On le voit s’agissant du mouvement violent au pays Basque en Espagne : la revendication basque s’est appuyée sur une différence quasi technique entre Castillans et Basques. Le peuple basque serait l’un des premiers peuples d’Europe. On va y faire une distinction. Ce sont certaines présentations de courants radicaux. Mais tous ces mouvements ethno régionalistes ne vont pas au bout de cette pratique. On voit alors que la communauté politique n’existe pas du fait de l’évolution historique.
Le premier fait notable est qu’il y a une grande diversité : il y a un renouvellement mais il est hétérogène. On peut voir deux dynamiques différentes :
- Une résurgence de partis politiques extrêmement anciens : on est dans une situation différente de l’apparition des partis d’extrême droite ou écologiste. On le retrouve au RU avec le parti national écossais né en 1934 et le parti du Pays de Galle né en 1925. Il y a une résurgence de ces mouvements.
- S’ajoute l’apparition de nouvelles formations des partis qui vont revendiquer une autonomie régionale et parfois un séparatisme : le mouvement le plus symbolique est la Ligue du Nord en Italie créé en 1991. C’est une sorte de « parti omnibus », il va drainer tous les mécontentements. C’est un mouvement populiste avec des slogans radicaux et parfois xénophobes. Il a réussi à s’implanter en rassemblant 10% des voix aux élections régionales. Ce mouvement a surtout créé une revendication autonomiste. La Ligue du Nord revendique la création d’un Etat à part : la Padanie. Or, c’est véritablement un slogan politique.
Ces partis ont fait le choix d’investir les élections nationales, ils participent généralement aux législatives. Il y a une stratégie voulant renforcer l’implantation de ces mouvements localement. En réalité, la stratégie nationale vise à promouvoir le développement des pouvoirs locaux. Néanmoins, ces partis ont du mal à s’implanter nationalement, mais dans certains pays, leurs scores ne sont pas négligeables : au RU, il y a cinq formations ethno régionalistes représentées à la Chambre commune, toutefois avec un score faible (le plus puissant étant le Parti national Ecossais avec 6 élus). Leur action est surtout menée sur l’échelle infra nationale, sur le territoire qu’ils représentent.
Quelle place occupent-ils aujourd’hui ?
Une des questions clé de la science politique est de s’interroger entre le lien établi avec la décentralisation et le développement de ces mouvements. Est-ce que le développement des pouvoirs locaux a permis un développement de ces partis ?
La réponse est ambivalente : il y a des partis à forte autonomie locaux et où les partis sont faibles, on le voit en Autriche où les mouvements sont absents électoralement. Une étude ancienne s’est intéressée à une trentaine de formations ethno régionalistes en Europe. Il y a trois tendances :
- 1/3 sont stables et implantés
- 1/3 sont en déclin
- 1/3 sont en développement et en croissance depuis les années 70-80
On peut voir qu’il y a deux aspects significatifs :
- Le premier fait notable est que ces mouvements dominent les structures régionales : ils sont réellement puissants et participent à l’exécutif régional. C’est le cas en Espagne avec l’importance historique du mouvement catalan Convergence et Union (CiU) qui s’est implanté dès l’avènement de la démocratie. Il a dominé des années 80 jusque 2000 dans l’exécutif. Il est revenu depuis deux ans au pouvoir exécutif donc il y a véritablement des mouvements dominants localement.
- Ces mouvements ont aussi pu avoir un rôle national en pesant sur le gouvernement. Ces partis ont pu servir à une majorité gouvernementale en apportant leur soutien sans y participer. C’est aussi le cas en Espagne où le mouvement catalan a permis aux socialistes de gouverner le pays en 1993. Quelques années pus tard, ils participent de la majorité du parti populaire en 1996, le parti conservateur. Cette situation se retrouve en Italie avec la Ligue du Nord qui est l’allié classique du mouvement de Silvio Berlusconi depuis le milieu des années 90. Donc il a permis les gouvernements à droite dans ce pays.
On peut faire des typologies de ces partis :
- La première typologie est fondée sur le projet, sur le degré de radicalité du projet :
On peut opposer les mouvements autonomistes plutôt
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