La puissance est-elle toujours la notion centrale du paradigme réaliste? Est-elle encore pertinente pour l’analyse des relations internationales?
Rapports de Stage : La puissance est-elle toujours la notion centrale du paradigme réaliste? Est-elle encore pertinente pour l’analyse des relations internationales?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ruschel • 15 Décembre 2014 • 1 404 Mots (6 Pages) • 1 173 Vues
« Là où il n’y a pas de puissance commune, il n’y a pas de loi; là où il n’y a pas de loi, il n’y
a pas d’injustice. La force et la ruse sont, en guerre, les deux vertus cardinales. » ( T. Hobbes.)
La puissance est-elle toujours la notion centrale du paradigme réaliste? Est-elle encore
pertinente pour l’analyse des relations internationales?
En définissant les éléments de la puissance et de la doctrine réaliste (I), on voit que
l’équilibre des puissances dans l’ordre anarchique a fait réduire le rôle des organisations
internationales (II).
I. La définition de la puissance dans le paradigme réaliste.
En définissant la puissance et ces éléments (A) on peut voir pourquoi elle est un concept
indispensable dans les postulats du réalisme (B).
A) La puissance et ces éléments.
Selon un des concepts de Raymond Aron, une théorie est une connaissance contemplative
qui peut être l’équivalent d’une philosophie, elle permet la possibilité, dans certains cas, d’une
prévisibilité. Donc, en définissant les éléments de la puissance, on peut mieux comprendre comment
les utiliser, et les hommes politiques peuvent faire prévaloir la volonté de leur État aux autres plus
facilement dans le domaine des Relations Internationales. Raymond Aron a bien classifié les
éléments de la puissance « la puissance d’une collectivité dépend de la scène de son action et de sa
capacité d’utiliser les ressources, matérielles et humaines, qui lui sont données : milieu, ressources,
action collective, tels sont, de toute évidence, quel que soit le siècle et quelles soient les modalités
de la compétition entre unités politiques, les déterminants de la puissance » (Aron, 1954, p. 65).
Raymond Aron dit que le statut d’une unité politique à l’intérieur d’un système est fixé par rapport
à disponibilité et la façon qu’on utilise ces ressources matériaux, comment on utilise l’espace et la
capacité collective qu’il peut consacrer à l’action diplomatico-stratégique. Selon Raymond Aron,
ces rapports des forces, fixent ; la place de l’État dedans ou dehors des alliances, sa position
diplomatique par rapport à d’autres États, son positionnement dans l’économie internationale, enfin,
ce qu’il doit faire pour maintenir une position avantageuse sur la scène internationale et garantir sa
sécurité.
Mais, il faut savoir encore, pourquoi la puissance est l’élément central chez les réalistes, et
pourquoi elle peut elle-même définir l’État comme tel sur la scène internationale.
B) La puissance et le paradigme réaliste des Relations Internationales
Le paradigme réaliste peut être résume comme l’État (focus d’analyse), qui avec sa
puissance peut se faire légitimer et prévaloir sa volonté, volonté naturelle de domination d’un État
par un autre, une conception extrêmement pessimiste des classicistes. Selon Morgenthau, l’équilibre
des puissances était plus stable dans une situation multipolaire, où la volonté de domination et
violence serait mieux contenue. Pour les néoréalistes comme Waltz, le système international était
un ensemble des pouvoirs qui cherchaient prévaloir un sur les autres. Même avec l’évolution du
paradigme réaliste, au fil du temps, on peut toujours voir une constant, la puissance, l'axe qui
supporte la doctrine. Des lors que un État est inséré dans un système international, qui est par
définition anarchique « Because the system is anarchic (i.e., there is no central authority to protect
states from one another » (Walt, 1998, p. 31). Les États doivent toujours garantir sa défense avec sa
propre puissance. Comme on peut constater, Individualité au sein du système anarchique est très
grande, donc l'idée d'une organisation internationale qui protège les États faibles semble si étrange à
ce système et aussi aux réalistes.
II. L’ordre anarchique comme cause de l’échec des organisations internationales.
Pour les représentants
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