La crise économique et financière
Dissertation : La crise économique et financière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nulenanglais • 26 Août 2013 • 1 866 Mots (8 Pages) • 1 207 Vues
En France, la crise économique et financière a depuis ses débuts détruit du capital productif, dégradé le capital humain et ralentit les investissements, en capital et en R&D. Cette crise a fortement augmenté les dépenses publiques, augmentant le déficit français, et bridé la croissance. Même si la récession a été plus faible que dans la plupart des autres pays, on a observé en France de nombreuses défaillances d’entreprises.
Pour tenter de palier à ces phénomènes, le gouvernement Ayrault a proposé en 2012 le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi, visant à relancer la compétitivité de la France, ainsi qu’à réduire le taux de chômage qui ne saurait cesser d’augmenter.
Dans un premier temps, nous rappellerons dans un premier temps le contexte économique de la France durant la crise économique et financière qui sévit depuis début 2008, puis nous apprécierons les deux phénomènes qui font craindre pour l’économie de la France, dont nous donnerons les causes.
Dans un second temps, nous développerons le projet du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi et nous étudierons ses effets sur l’économie française, que nous commenterons.
Depuis le début de la crise économique qui s’est propagée avec le gel des marchés monétaires du 9 août 2007 et concrétisée avec la faillite de la banque d’affaires Lehman Brothers du 15 septembre 2008, la situation de la France, comme celle de l’Europe a bien évoluée.
La croissance d’avant crise de la France était majoritairement tirée par la consommation, mais après la crise, avec une hausse du chômage et une croissance ralentie des revenus, la consommation n’est plus à même de garantir un taux de croissance correct.
Maintenant, le fait est que la faiblesse de la reprise économique n’a pas permis d’endiguer la hausse du chômage, passé de 7,5% à son minimum en février 2008, à 10,3% au troisième trimestre 2012 (INSEE). Certes, l’impact de la crise sur le marché du travail a été plus limité en France que dans la majorité des autres pays européens mais il s’avère plus tenace. Le taux de chômage continue ainsi sa hausse depuis le deuxième trimestre 2012, alors qu’il est généralement orienté à la baisse dans les pays de l’OCDE. De plus, la fréquence du chômage de longue durée est également plus élevée en France que dans les pays de la zone OCDE ce qui détériore chaque jour un peu plus l’état des finances publiques. C’est ce déficit public qui fait craindre pour la France, d’autant plus que la dette de la France a vu sa note passer de AAA à AA+. Ce déficit public se creuse et entraîne les français à hésiter de consommer. Les dépenses publiques sont significativement plus élevées qu’ailleurs, et les ménages devront payer pour pouvoir consommer plus que dans les autres pays.
La France commence l’année 2013 sans aucun élan de croissance et va théoriquement continuer à détruire des emplois (INSEE). Le fond monétaire international prévient que la France ne parviendra pas à ramener le déficit public à 3% du produit intérieur brut comme le fixait l’objectif du gouvernement, malgré l’austérité annoncée pour 2013 ; austérité d’ailleurs contestée par le FMI qui la considère comme étouffante pour l’activité économique.
Les visions pessimistes du FMI sont largement appuyées par l’organisme d’information financière Markit dont les données PMI du mois de janvier mettent en évidence un début d’année 2013 très décevant pour l’économie française et remet les craintes de voir la France tomber en récession à l’ordre du jour.
L’activité de la France stagne et la croissance subit depuis la crise un enlisement prolongé. En effet, la croissance est anémique de la France depuis plus d’un an, entrainant une stagnation du PIB, entre autre causée par les très mauvaises performances de l’industrie manufacturière et du secteur des services depuis plus de quatre ans, tandis que le recul de l’emploi d’accélère.
Il apparait alors que la France, affaiblie par la crise, devrait idéalement combler sa consommation en berne par une croissance de ses exportations.
Cependant, le fait est que la France n’est plus compétitive et c’est là l’un des principaux obstacles à la reprise de sa croissance; elle compte de moins en moins d’exportateurs. Car même si en 2012, les exportations en volume de la France ont été stables, il n’est pas sûr qu’elles bénéficient du redressement de la demande mondiale. Malgré la dépréciation du taux de change effectif de l’euro courant 2012, qui a entrainé un regain de compétitivité sur les exportations, celles-ci risquent d’être pénalisées et leur volume réduit en raison de l’évolution défavorable de la compétitivité vis-à-vis de concurrents du sud de l’Europe, dont les coûts marginaux sont plus bas.
La France n’arrive qu’à la 21ème place du classement de la compétitivité du Forum Economique Mondial de septembre 2012, soit une baisse de 3 places depuis 2011 et un minimum pour la France depuis 30 ans que le classement est publié. Les produits français ne s’exportent plus dans leur ensemble : ils représentent près de 9% de la valeur totale des exportations européennes, contre 12,7% en l’an 2000. Pour comparer la France à son voisin allemand, leader des exportations en Europe, sur les marchés mondiaux, les produits français avaient une part de 3,8% l’année dernière, soit près de cinq points de moins que leurs concurrents allemands.
D’où vient alors ce manque cruel de compétitivité de la France ?
Dans un premier temps, ce manque de compétitivité est dû à la baisse des marges des entreprises depuis 1985, elle-même causée par un défaut d’avantages concurrentiels. Les entreprises françaises, sous le poids de la concurrence étrangère et des coûts toujours croissants, se voient obligées de réduire leurs marges, impliquant une baisse de rentabilité des capitaux investis.
Dans un second temps, les firmes françaises sont de moins en moins innovantes. C’est
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