LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Fiche de lecture de gaulle

Fiche de lecture : Fiche de lecture de gaulle. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Mars 2016  •  Fiche de lecture  •  419 Mots (2 Pages)  •  565 Vues

Page 1 sur 2

De GAULLE (C.), Mémoires d’espoir, le renouveau 1958-1962, Plon, 1970, 314 pages

I – Les institutions

p. 10 Or, si j’étais convaincu que la souveraineté appartient au peuple dès lors qu’il s’exprime directement et dans son ensemble, je n’admettais pas qu’elle pût être morcelée entre les intérêts différents représentés par les partis. Certes, ceux-ci devant, suivant moi, contribuer à l’expression des opinions et, par suite, à l’élection des députés qui, au sein des Assemblées, délibéreraient et voteraient les lois. Mais, pour que l’Etat soit, comme il le faut, l’instrument de l’unité française, de l’intérêt supérieur du pays, de la continuité dans l’action nationale, je tenais pour nécessaire que le Gouvernement procédât, non point du Parlement, autrement dit des partis, mais, au-dessus d’eux, d’une tête directement mandatée par l’ensemble de la nation et mise à même de vouloir, de décider et d’agir. Faute de quoi, la multiplicité des tendances qui nous est propre, en raison de notre individualisme, de notre diversité, des ferments de division que nous ont laissés nos malheurs, réduirait l’Etat à n’être, une fois encore, qu’une scène pour la confrontation d’inconsistantes idéologies, de rivalités fragmentaires, de simulacres d’action intérieure et extérieure sans durée et sans portée. Ayant vérifié que la victoire n’avait pu être acquise à la nation que grâce à une autorité qui surmontait toutes les divergences et mesurant la dimension des problèmes que le présent et l’avenir lui posaient, je voyais que ma grande querelle consisterait, désormais, à la doter d’une République capable de répondre de son destin.

p. 11 Comme, après la dictature de l’ennemi et de ses complices, je n’avais aucunement l’intention d’établir la mienne, que je voulais noyer dans le suffrage universel la menace, alors immédiate et puissante, du communisme et que j’appelais le peuple à élire une Assemblée Nationale, il me fallait prévoir qu’inévitablement celle-ci appartiendrait aux partis, qu’entre elle et moi il y aurait tout de suite incompatibilité, que nous serions en complet désaccord au sujet de la Constitution qui remplacerait celle de la IIIe République défunte, que de ce fait le pouvoir –fût-il arithmétiquement légal- qui remplacerait le mien serait privé de légitimité nationale.

p. 11-12 Toutefois, en vue de la suite et avant que ne fût élue l’Assemblée, j’instituai le référendum, fis décider par le peuple que (p. 12) dorénavant son approbation directe était nécessaire pour qu’une Constitution fût valable et créai, par là, le moyen démocratique d’en fonder moi-même, un jour, une bonne, au lieu et place de la mauvaise qui allait être faite par et pour les partis.

...

Télécharger au format  txt (2.8 Kb)   pdf (54.8 Kb)   docx (8.7 Kb)  
Voir 1 page de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com