Droit civil
Cours : Droit civil. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sasou23 • 4 Octobre 2015 • Cours • 7 435 Mots (30 Pages) • 732 Vues
Histoire du droit II
Institutions politiques et sociales de l’antiquité
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Institution : Ce terme est censé renvoyer une réalité objective. Selon Hauriou pour avoir institution, il faut avoir des pouvoirs qui durent et qui sont acceptés par le groupe social. Il s’agira donc de pouvoirs qui durent dans le temps pour former des structures fortes.
Derrière cette structure objective, cette permanence, se cachent des aspects économiques, politiques et sociaux qui occulteraient peut-être ce qu’il y a de plus intéressant : les rapports de forces, la légitimité, le jeu politique. L’institution est aussi un outil politique de légitimation.
Politique : Derrière ce terme se cache celui de pouvoir. Le danger serait de faire une histoire rétrospective de ce que l’on connaît déjà sans remettre en question nos propres institutions ou en imaginant l’histoire comme un ensemble linéaire. Étudier les institutions politiques, c'est caractériser, modéliser les formes de pouvoirs et leurs implications dans le contexte.
Sociale : Le pouvoir est dans la société, l’état est une manifestation de la société. L’État est un fait social. Il ne peut donc s’illustrer dans un rapport de force avec la société. Le terme de social, si l’on considère qu’il est à l’origine de tout, inclus tout. Finalement, ce terme ne serait donc pas nécessaire dans l’intitulé, puisque tout est fait social.
Antiquité : Arrêter une période historique à une date précise, ça n’a pas réellement de sens. L’antiquité est une phase qui débute après la Préhistoire avec la l’apparition de l’écriture et s’achève au Moyen Âge. L’antiquité, c'est aussi une ère géographique. Elle contient l’Europe d’aujourd'hui mais aussi l’Asie mineure et l’Afrique du Nord. Faire de l’histoire de l’antiquité oblige à étudier les interactions entre ces espaces géographiques. Le centre de gravité de l’antiquité se trouve au milieu nord de la Méditerranée.
A l’antiquité, il s’agit d’une histoire d’interdépendance entre les civilisations, de transformations successives.
Par exemple, l’écriture serait une invention sumérienne de la fin du 4ème millénaire avant notre ère. Cette première forme d’écriture est un outil de pouvoir. L’écriture apparaît pour établir des cadastres, des inventaires pour le prélèvement de l’impôt. Un état a repris l’invention de l’écriture pour pouvoir comptabiliser. L’histoire née avec l’histoire du pouvoir, du contrôle. L’écriture apparaît avec les premières formes d'administration°. Le plus vieux texte que l’on ait date de 2500 ans avant notre ère (l’épopée de Gilgamesh).
Nous sommes face à des formes d’écriture très complexes. On pense qu’elle est adoptée en Grèce, notamment en Crête, à la première moitié du premier millénaire. En Egypte, cette apparition sera aussi précoce. L’invention de l’alphabet changera tout, elle permet notamment la démocratisation du savoir. Il existe un lien en Grèce entre alphabétisation et démocratie. Toute l’histoire de l'antiquité est l’histoire de la diffusion de cet alphabet que l’on va appliquer et réinventer (ex : les grecs qui inventent des voyelles).
Il y aura une connexion permanente entre l’orient et l’occident. L’invention de la philosophie en Grèce procède de la venue d’étranger venus enseigner la philosophie. De même que pour les romains qui feront appel aux grecs. C'est une histoire de mouvements incessants.
Les formes de pouvoirs, également, sont une succession d’emprunts (Rome/Grèce).
On va tenter d’avoir une vision d’une l’Antiquité mouvante et fragile.
LE MONDE ANTIQUE AVANT ROME
SPARTE
EGYPTE
CHAPITRE 1 : L'EXEMPLE ÉGYPTIEN
Pourquoi l’Egypte? Son histoire est celle de la création précoce du pouvoir absolu, totalisant accompagnée d’une histoire sociale qui ne correspond pas à celle d’un pouvoir absolu. Le pouvoir pharaonique s’inscrit dans une société où les rapports h/f ne sont pas totalement inégalitaires par exemple. Au contraire, d’autre régime d’absolutisme monarchique, tel qu’on l’a connu en France, s’appuie sur une société très hiérarchisée et ordonnée.
On a un pouvoir absolu et une société qui n’est pas ordonnée sur ce modèle là (droits de la femme, justice relativement égalitaire). On est face à un système politique qui ne s’accompagne pas d’un modèle social correspondant à notre vision classique.
C'est une des formes les plus anciennes d’état mais aussi celle qui a duré le plus longtemps (3000 ans).
Section 1 : Les origines de l’Égypte pharaonique, entre mythes et réalité
§1 : Un cadre géographique et climatique déterminant
Il y a une sorte de lien évident entre le cadre géographique et le cadre politique. (La cité grecque ne peut se développer que si elle sort de son champ). En Egypte, on a une immense vallée qui fait 1000 km de long et qui est bordée par le delta du Nil au Nord, par les montages du Soudan au Sud, par le désert à l’est et à l’ouest. On a là une immense vallée qui est bordée de zone protectrice. On a un espace géographique relativement protégé, isolée.
Finalement, on a une zone extrêmement riche à la condition d’être organisée et structurée (du fait des crues du Nil). Si l’on veut vivre et s’installer, il faut s’organiser pour irriguer et engendrer de la fertilité. Il n’y a pas d’ennemis extérieurs, on a une terre fertile qui nécessite une organisation. Il y a finalement des ingrédients pour qu’il y ait un besoin économique de centralisation du pouvoir. Il existe un besoin collectif et une interdépendance extrêmement forte.
Ce pouvoir qui va s’installer n’aura pas besoin d’armée immense, il va donc s’installer sur des structures internes. Le pouvoir centralisé qui va apparaître résulte, en partie, de ce cadre géographique. On peut dire que ce cadre géographique va déterminer l’idéologie politique.
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